DES ECHOS DU 4/5 mai 2007
Ses propos sont les suivants :
http://elections.lesechos.fr/elections-presidentielles-2007/campagne/4572291.htm« Le droit opposable défendu par le candidat de l'UMP est une mystification qui laisse penser qu’il suffit de proclamer un principe pour qu’il trouve sa traduction et de renvoyer à un juge pour qu’il trouve son effectivité. Devoir aller devant un tribunal pour faire reconnaître son bon droit, c’est la négation même du service public, et cela résume parfaitement la philosophie de Nicolas Sarkozy. »
REPONSE A FRANCOIS HOLLANDE par Aalon Guilad
Interviewé par Les Echos du 4-5 mai, François Hollande monte au créneau derrière sa compagne. Il attaque « le droit opposable » concernant les enfants handicapés, préconisé par Nicolas Sarkozy. Pris d’une « saine colère » [1]<!--[endif]-->, monsieur veut foudroyer Nicolas Sarkozy.
Je le cite : « Le droit opposable défendu par le candidat de l’UMP est une mystification qui laisse penser qu’il suffit de proclamer un principe pour qu’il trouve sa traduction et de renvoyer à un juge pour qu’il trouve son effectivité. Devoir aller devant un tribunal pour faire reconnaître son bon droit, c’est la négation même du service public, et cela résume parfaitement la philosophie de Nicolas Sarkozy. »
Cette charge vengeresse figurera plus tard comme un classique en tant que sommet d’hypocrisie et de double langage.
Si l’on suit le raisonnement du secrétaire du parti socialiste et de la candidate, ne devraient-ils pas annoncer en cas de victoire l’abrogation de la loi Kouchner ?
Sous prétexte de transparence et de droit des malades cette loi a créé un droit opposable. Elle a amené l’ouverture de la France à la judiciarisation des rapports patient-médecins-hôpitaux. Ces effets se traduisent aussi par des montants d’assurances tels qu’ils amènent couramment des dessous de table, cause d’inégalité face aux soins chirurgicaux ainsi qu’une responsabilité personnelle du chirurgien et un risque reconnu aujourd'hui, que la France connaisse dans les prochaines années une pénurie grave de chirurgiens.
Je parlais d’hypocrisie et de double langage : François Hollande et Ségolène Royal foudroient le droit opposable concernant les enfants handicapés comme étant la négation du service public. Par contre la judiciarisation offerte aux malades et aux familles dans leurs relations avec les médecins et des hôpitaux mise en œuvre par un ex-ministre socialiste soutenant la candidate, cette judiciarisation-là, ne les choque pas.
On doit donc croire que cette judiciarisation-là n’est pas un substitut à un fonctionnement correct des services publics hospitaliers puisque c’est un ministre du gouvernement Jospin qui l’a fait adopter. On voit donc que la colère de Mme la candidate était bien une colère « sincère », il n’y a pas de doute…
Pour reprendre les termes de François Hollande, elle résume parfaitement la philosophie de Mme la candidate.
Aalon Guilad