Le cinéaste E. Sivan débouté en appel dans son procès contre A. Finkielkraut
PARIS, 23 mai 2007 (AFP) - 23/05/2007 13h43 - Le cinéaste israélien Eyal Sivan a été débouté mercredi par la cour d'appel de Paris des poursuites en diffamation qu'il avaient intentées contre le philosophe Alain Finkielkraut, ce dernier l'ayant assimilé à l'un des acteurs de "l'antisémitisme juif" actuel.
La 11e chambre de la cour a confirmé le jugement rendu le 27 juin 2006 par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris.
Dans un entretien diffusé le 30 juin 2003 sur la radio de la communauté juive (RCJ), à la suite de la diffusion sur Arte du film intitulé "Route 181, fragments d'un voyage en Palestine-Israël", le philosophe avait affirmé que le réalisateur était "l'un des acteurs de cette réalité particulièrement pénible, particulièrement effrayante, l'antisémitisme juif qui sévit aujourd'hui".
Le philosophe reprochait notamment au réalisateur d'avoir effectué dans son film un rapprochement entre le traitement infligé par Israël aux Palestiniens et la Shoah.
"Mais attention, déclarait à la radio l'écrivain, ceux qui nous cousent (...) sur la poitrine une croix gammée ont envie de revendiquer pour eux-mêmes l'étoile jaune".
Le réalisateur, souvent présenté comme proche de la cause palestinienne, avait considéré que ces propos étaient attentatoires à son honneur et à sa considération.
Mais le tribunal comme la cour ne l'ont pas suivi.
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Vif réquisitoire contre Eyal Sivan
23 mai 2007 - Revue de la presse israélienne du Congrès Juif Européen
Maariv : Dans un éditorial virulent intitulé "De l’Indépendance au suicide" , Ben Dror Yemini, rédacteur en chef de la page éditorialiste du Maariv dresse un véritable réquisitoire contre le cinéaste anti-sioniste Eyal Sivan et contre ceux qui ont décidé de lui confier la tâche de réaliser(apparemment) un film qui présentera l’Etat d’Israël, l’an prochain à l’occasion des festivités du 60ème anniversaire du pays : "L’Etat d’Israël est en train de perdre son instinct de survie : il méprise ceux qui l’aiment et récompense ceux qui le haïssent.
Est-ce qu’Israël a choisi la voie du suicide collectif ?
C’est bien le sentiment que donnent certaines instances culturelles comme la Cinémathèque de Jérusalem en décidant de confier à Eyal Sivan , un anti-israélien farouche, yored qui vit en France depuis de très longues années, le soin de produire un film certainement anti-Israélien pour les célébrations du 60eme anniversaire de l’Etat d’Israël...
Cet homme, Eyal Sivan, sert depuis de longues années, de machine de propagande en vue de l’élimination du projet sioniste. Ses pensées méprisantes trouvent leur expression dans ses film, dans ses conférences dans ses articles",écrit ben Dror Yemini avant de demander à ces instances culturelles d’annuler sans délai leur décision.