Triata Parsi, Bob Ney et la Maffia du pétrole d’Iran : le système politique américain infiltré.
Au sein du Conseil National Irano-américain
Robert William (Bob) Ney est actuellement détenu dans une prison fédérale et ancien membre du Congrès pour l’(état de l’) Ohio de 1995 jusqu’au 3 novembre 2006. Le 13 octobre 2006, Ney a plaidé coupable pour les charges (retenues contre lui) de conspiration , de fausses déclarations en relation avec le Lobby Jack Abramoff et de corruption scandaleuse. On rapporte que Ney recevait des pots-de-vin d’Abramoff, d’autres lobbyistes et de la part de deux hommes d’affaires étrangers – un criminel et un trafiquant d’armes- en l’échange de services dus à sa position pour faire avancer leurs intérêts.
Mais la cerise sur le gâteau, dans cette affaire des très mauvais services rendus par Ney au pays est sa totale maîtrise (implication) dans la création d’une entreprise de lobbying actif et sous-terrain, basée à Washington au profit du régime théocratique d’Iran : le Conseil National Irano-américain (NIAC). Le NIAC est, en fait un prête-nom (une couverture) pour tisser un réseau de lobbying américain incitant à une attitude « compréhensive » à l’égard de Téhéran. Cet article expliquera (l’historique de) la création du NIAC, les mobiles sous-jacents à sa formation, le Manifeste du NIAC, le rôle de Téhéran, Les connexions du NIAC avec la maffia du pétrole en Iran, et les tentatives du NIAC de pénétrer au sein du système politique américain.
Création du NIAC
Le Conseil National Irano-américain (NIAC) a été fondé par 4 Américains non-iraniens : Roy Coffee, Dave DiStefano, Bob Ney et Trita Parsi. Coffee et DiStefano, tous deux lobbyistes de Washington, sont tombés sous le coup d’une investigation du Département de la Justice pour avoir arrangé un séjour de Bob Ney afin qu’il rencontre un criminel connu et un trafiquant d’armes syrien dans une conspiration visant à contourner les sanctions (l’embargo) interdisant la vente à Téhéran de pièces d’avions fabriquées aux Etats-Unis.
Roy Coffee a envoyé une lettre au Dallas Morning News en février 2006 pour justifier sa relation avec les deux criminels établis à Londres. Une partie de la lettre avait trait à la création du NIAC en 2002. Dans cette lettre, Coffee décrivait les évènements qui ont suivi la rencontre de son ancien ami d’école Darius Baghaï (qui revenait tout juste d’Iran) avec Bob Ney :
A l’issue de cette réunion, Darius, Dave et moi-même avons commencé à travailler avec Trita Parsi, un autre Irano-américain, pour tenter de former un comité d’action politique des Irano-américains cherchant à promouvoir une stratégie de normalisation des relations entre les deux pays. Nous avons travaillé tous les quatre très dur durant environ 9 mois pour donner jour à ce comité.
Trita Parsi, à cette époque, était un étudiant diplômé Irano-Suédois d’un peu plus d’une vingtaine d’années, ayant des liens avec l’ambassadeur d’Iran en Suède. Il travaillait à temps partiel en tant qu’assistant au Congrès, dans les bureaux de Ney à Washington, puisqu’il disposait d’un visa temporaire. Parsi a ensuite été nommé président du NIAC. Qui aurait alors pu se douter que l’une des équipes de lobbying la plus dispendieuse aux Etats-Unis, l’un des magistrats les plus corrompus à Washington et qu’un assistant du Congrès appartenant à son bureau, aucun d’entre eux n’étant, pourtant, Irano-américains, auraient travaillé aussi dur durant 9 mois très éloignés de toute préoccupation pour le Peuple iranien ?
Le nouveau Lobby
Durant les années 90, le Conseil Irano-Américain (AIC), avec le soutien de compagnies multinationales du pétrole, était un poste avancé dans l’effort de lobbying iranien déployé aux Etats-Unis. Son président était Houshang Amir-Ahmadi. Amirahmadi a été un acteur très dévoué pour Téhéran depuis le début des années 80. Tout en résidant aux USA, cela ne l’empêcha pas d’être également candidat dans le cadre d’élections en Iran. Il collaborait officiellement avec différentes institutions iraniennes et notamment avec le Ministère des Affaires étrangères. En 1999 et 2000, Trita Parsi travaillait très étroitement avec Amirahmadi et se trouvait particulièrement bien positionné au sein du cercle dirigeant de l’AIC.
En 2001, Le Lobby pro-iranien aux Etats-Unis redoubla d’intensité pour empêcher le renouvellement de l’Acte décrétant des sanctions à l’encontre le l’Iran et de la Libye (ILSA), et pour améliorer les relations Américano-iraniennes. En dépit de pressions extraordinaires exercées de la part du Lobby, l’Acte (ILSA) fut voté à une majorité écrasante.
Bien avant son arrestation, Bob Ney, en concert avec l’AIC, fut le guerrier (le « petit soldat » ?) obstiné de Téhéran à Washington, en dirigeant de façon implacable les efforts au Congrès pour abroger l’Acte (ILSA) et initier (réamorcer) des politiques plus « amicales » à l’égard de Téhéran. Ney, très déçu et en colère contre le vote de l’ILSA, commença à planifier la prochaine bataille de cette guerre.
Le Vote de l’Acte de Sanction (ILSA) n’avait rien de très prometteur, mais cela ne signifiait pas qu’il fallait stopper la lutte pour l’ensemble du problème. Il s’agit d’une question d’éducation (de formation) et de rééducation, il fallait donc que des gens unissent leurs efforts et forment un lobby de citoyens pour s’assurer que les membres du Congrès et leurs bureaux disposent de la formation qu’il faut à ce sujet.- Discours à l’AIC, Juin 2001 (l’insistance en plus).
Pendant que Ney travaillait dur à « former un lobby de citoyens », Trita Parsi proclamait à qui voulait l’entendre que la majorité des législateurs votaient généralement contre leur véritable conviction. Dans un ton apologétique à l’égard de Téhéran, il exprima son espoir que le Régime iranien comprendrait que lui-même et ses collègues avaient travaillé très dur pour empêcher un tel résultat (défavorable) :
Avec un peu de chance, Téhéran reconnaîtra qu’une honnête tentative a essayé de mettre en échec, ou, au moins, d’affaiblir les sanctions. L’appel à une révision -du vote- et le plaidoyer du porte-parole Hastert insistant pour que l’action des membres du Congrès soit fondée sur la révision, soit aussi être interprété par Téhéran comme une étape dans la bonne direction. – AnalyseIran, juillet 2001, Peyvand’ Iran News.
Leur échec à faire obstruction au renouvellement de l’ILSA marqua le commencement d’une nouvelle ère pour le Lobby pro-iranien aux Etats-Unis. Les Lobbyistes reconnaissaient qu’ils devaient étendre leur influence aux (milieux) Irano-américains. L’Iran commença à s’engager directement dans la création, l’organisation et l’implantation d’une campagne de lobbying en faveur du rapprochement aux Etats-Unis, fondamentalement différente dans son organisation, qui était ciblée en fonction des besoins des Maîtres du jeu à Téhéran. La création du NIAC en ant que principal exécutant de ce nouvel effort a été méticuleusement planifié depuis la fin des années 90. Parsi provenait du cercle dirigeant de l’AIC. Un membre influent du Congrès et un lobbyiste dernier chic à Washington se rendit à Téhéran pour contribuer à la naissance du NIAC. Un étudiant irano-Suédois parfaitement inconnu fut retenu pour être le Président de cette toute nouvelle organisation.
Trita Parsi devint l’homme de confiance du Régime au sein du nouveau réseau. La foi en Parsi de la part de Téhéran était si profonde qu’en 2003, lorsque l’Iran décida d’envoyer une proposition top-secrète à la Maison Blanche, Parsi fut appelé pour s’occuper de faire parvenir le message par l’entremise d’abord de Bob Ney, puis ensuite de Karl Rove. Par-dessus le marché, Parsi se trouvait parmi les très rares élus (aux côtés de Mahallati, l’ancien ambassadeur de l’Iran auprès de l’ONU) à exposer les résultats plutôt louches d’un sondage très favorable à Téhéran (soi-disant) réalisé au sein de la population iranienne et qui mettait en lumière la très grande popularité dont bénéficiait le programme nucléaire de l’Iran.
Trita Parsi et le cercle rapproché du Régime
Durant les 8 ans de la présidence de Rasfanjani, qui pris fin en 1997, le Régime iranien avait essayé sans succès d’attirer la Diaspora iranienne à sa cause. La Présidence Khatami redonna sa dynamique aux efforts de Téhéran. Avec l’implication directe du Guide Suprême, le Haut Conseil pour les Compatriotes iraniens d’Outre-mer fut créé en 2000 ous les auspices du Ministère des Affaires Etrangères. Le Président dirigeait le Conseil et le Ministre des Affaires Etrangères devint son directeur-adjoint. Le Ministre des Renseignements et le Ministre de la Culture et de l’orientation islamique collaborent à la mise en œuvre des décisions du Conseil. L’objectif consistait à créer un réseau d’organisations pour infiltrer et donner le sentiment de représenter la Communauté Iranienne à l’étranger, et aussi de promouvoir des politiques favorables au Gouvernement Iranien. Téhéran avait prévu que cette stratégie devrait normalement neutraliser les activités de l’opposition à l’étranger et rendre le nouveau lobby seul légitime.
Les journaux iraniens sous censure de l’Etat démarrèrent une Campagne pour promouvoir Trita Parsi et le NIAC. Les publications pro-gouvernementales à l’extérieur de l’Iran firent de même. L’ancien responsable des intérêts de l’Iran à Washington, l’Ambassadeur Faramarze Fathnejad, fut ravi au plus haut point par les efforts de Trita Parsi et du NIAC. « L’importance des relations avec les organisations iranienne aux Etats-Unis , particulièrement soulignées par le NIAC et son jeune leader qui est un consultant de la chaîne CNN et a obtenu beaucoup de succès dans ses efforts ». L’Ambassadeur iranien alla même jusqu’à proclamer que le NIAC disposait de 20.000 membres (alors que le NIAC lui-même n’en revendiquait pas plus de 150) !.
Mais le renfort d’une rhétorique touchante à elle seule, ne suffirait sûrement pas à faire d’un étudiant diplômé et d’un politicien corrompu de Washington une véritable entreprise de Lobbying. Des Entités ayant des ressources financiers substantielles et des accès directs aux plus importants dirigeants en Iran devaient entrer en scène. Il faut entendre par là que les activités du NIAC aux Etats-Unis nécessitaient une plus grande familiarité avec le principal partenaire de Trita Parsi en Iran : Siamak Namazi, l’une des plus importantes figures de la nouvelle entrprise de lobbying et un membre prédominant de la Maffia iranienne du Pétrole.
Namazi, aux côté de sa sœur Pari et de son frère Babak, contrôle l’entreprise Atieh en Iran ainsi que ses trois compagnies-sœurs : Atieh Roshan, Atieh Bahar et Atieh Associates, aussi bien que de nombreux autres partenaires directs ou indirects, comprenant Azar Energy, les Compagnies Menas en Grande-Bretagne, Atieh Dadeh Pardaz, FTZ Corporate services et MES Middle East Strategie. Particulièrement notable est ce fait que Baquer Namazi (le père) est le PDG de Hamyaran, une société-écran pour les ONG en Iran – un homme d’une influence considérable dans les affaires intérieures et extérieures du Pays.
Atieh prétnd être ‘une firme complètement privée (indépendante) de consulting stratégique qui aide les compagnies à mieux se repérer sur le marché iranien, à développer le commerce et à rester aux meilleures places en termes de compétitivité. » Les gens qui sont familiers de l’Industrie du pétrole en Iran savent ce que cette description codée signifie. En réalité, Atieh est célèbre pour être une passerelle vers le Racket, la corruption et le blanchiment d’argent, principalement pour être en mesure de graisser la patte aux dirigeants iraniens. La Clientèle d’Atieh incluse les sociétés étrangères qui souhaitent faire du business (commercer) en Iran et n’ont guère d’autre choix que (d’acheter les bons services des) de graisser la patte des responsables officiels. L’un de leurs échecs cuisants impliquait Norway’s Statoil, un client d’Atieh Bahar. Leur corruption en lien avec des officiels iraniens fut mise à jour par la Commission des échanges et de la sécurité et le Département (Ministère) de la Justice américains. Un grand nombre de responsables de haut niveau au sin de la Compagnie furent limogés et la Compagnie eut à acquitter 10 millions de $ de pénalités aux gouvernements américain et norvégien pour « des versements à un officiel iranienen 2002 et 2003, dans le but de l’induire à user de son influence pour obtenir en échange (en récompense) de la part de Statoil, un contrat autorisant à développer les phases 6, 7 et 8 du champ d’exploitation Pars Gas gérant le Sud Iranien. »
La plus récente débâcle de l’Entreprise Atieh se déroula en mars 2007, quand le Conseil d’Administration de la compagnie pétrolière française Total SA17 fut accusée de corruption de hauts responsables iraniens afin de garantir (de s’assurer de l’obtention des) les contrats. Total est l’un des clients majeurs de l’Entreprise Atieh appartenant à Namazi et est principalement représentée en Iran par Atieh et ses (compagnies) filiales. Des dizaines de millions de $ d’argent sale ont dû être versés par Total, à travers des individus faisant office d’intermédiaires ou de sociétés tierce-parties (écran).
La confiance de Téhéran en Namazi est démontrée par le fait ue son entreprise fournit le réseau et les services informatiques de la plupart des banques iraniennes, du Parlement, et d’autres institutions de tout premier plan. Le Groupe Namazi gère la presque totalité des activités économiques et politiques iraniennes et a accès aux données les plus sensibles du Pays. C’est là une claire indication de sa place de premier plan au sein du cercle rapproché du pouvoir à Téhéran. Alors qu’il représente Téhéran, Namazi, travesti en universitaire, voyage aux Etats-Unis pour y poursuivre des activités académiques au sein de « Think Tanks » proches du Régime iranien. The lien entre la Maffia iranienne du pétrole et les occupations « universitaires » aux USA est très étroitement cloisonné. 3 anciens assistants de Ministres des Affaires étrangères vivent de façon constante à Boston en prenant la pose d »’universitaires ». Mohammed Mahallati, qui fut aussi l’Ambassadeur d’Iran aux Nations-Unies à la fin des années 80, Farhad Atai et Abbas Maleki. En supplément de son passé diplomatique, Maleki a aussi été l’une des plus importantes figures au sein de la Maffia du pétrole iranien.
Trita Parsi et Namazi ont travaillé de manière très étroite à développer (mettre au point) les détails du magnifique plan consistant à former le Lobby Citoyen irano-américain aux Etats-Unis. Ils ont voyagé ensemble en Iran. Ils ont conjointement organisé des conférences et réunions, lancé des projets de lobbying et rédigé des articles à quatre mains.
La Feuille de Route
En 1999, Parsi et Namazi ont publié un article en commun intitulé : « Les Irano-Américains : le pont entre deux Nations », à la conférence du DAPIA organisée par le Gouvernement iranien à Chypre (Cypress). Ce rapport comprend le Manifeste et la Carte routière (méthodologie) du nouveau lobby iranien aux USA. Dans ce papier, les auteurs proposent qu’ : “ on a besoin d’un lobby irano-américain pour atteindre l’objectif de créer un équilibre entre les lobbies du Moyen-Orient en compétition. Sans cela, a voix de l’Iran peut devenir à nouveau populaire au Congrès. » Le « lobby concurrent” (on l’aura compris) était l’AIPAC. Les piliers de cette feuille de route sont au nombre de 24 :
• Avoir l’apparence d’un lobby citoyen.
• Imiter le Lobby Juif aux USA
• Faire obstruction aux activités de l’opposition iranienne.
• Infiltrer le système politique américain.
• Briser le tabou consistant à travailler avec les dirigeants du Clergé d’Iran pour la Diaspora Iranienne
• Améliorer l’image du gouvernement iranien à l’étranger
Dans leur rapport, Namazi et Parsi admettait que la Communauté iranienne rejette dans on immense majorité le régime des Mollahs et qu’il n’y a pas le moindre espoir que cette communauté se mettrait à aider un lobby favorable au Régime aux Etats-Unis :
Le rôle de ce groupe n’a, nulle part, été utilisé à la hauteur de son potentiel, de quelque manière que ce soit et ce, pour plusieurs raisons : une part d’entre eux étaient contre la RII [République islamique d’Iran], par conséquent, ne ferait rien pour l’aider.
Le fait est que ledit groupe [Irano-américains] n’était pas du tout prêt à former un Lobby qui pourrait bénéficier à l’establishment à Téhéran, ou même, serait bénéfique aux Irano-Américains eux-mêmes, en tant que communauté, pas plus qu’il n’était pour la plupart, intéressé à constituer un groupe de pression contre la République islamique.
Ceci était également sous-entendu par Roy Coffee, l’un des fondateurs du NIAC :
Nous [fondateurs du NIAC] trouvons que la majorité des Iraniens ne veulent pas s’engager en politique à cause du fait de leur expérience en Iran durant et après la Révolution. Ils sont venus dans ce pays pour construire une vie meilleure pour eux-mêmes et leurs enfants et ne veulent absolument pas s’impliquer »
Le manqué de participation authentique de la part de la communauté Irano-Américaine au sein de ce lobby a été surmonté grâce à une machinerie sophistiquée de lobbyistes professionnels et de cercles « d’amis » qui donnaient leurs faveurs à un rapprochement avec le Régime iranien.
Le conseil suggéré par Téhéran : imitez (copiez) le Lobby Juif à Washington
L’un des traits caractéristiques (l’une des marques de fabrique) du nouveau lobby était son désire de rivaliser avec le « Lobby israélien » aux Etats-Unis. Cette aspiration était si forte qu’une organisation vit le jour et fut appelée : IAPAC (Comité des Affaires Israélo-Américaines). Trois membres de la direction de l’IAPAC provenaient du cercle dirigeant de l’AIC.
Dans leur article pour DAPIA datant de 1999, Parsi et Namazi analysaient de long en large les techniques utilisées par l’AIPAC, et proposaient qu’on pouvait reprendre la même approche pour mettre sur pied un lobby pro-iranien à Washington :
En créant le même type de séminaires et d’opportunités internes à la jeunesse irano-américaine n’amélioreraient pas les relations Iran-Etats-Unis à court terme, mais cela contribuerait la communauté irano-américaine à la vie politique en Amérique. Sur le long terme, un lobby irano-américain fort et actif, en partie établi via ces séminaires et par les participants de ces programmes, pourra servir à ce que jamais les Etats-Unis et l’Iran ne se trouvent eux-mêmes à nouveau en violente opposition l’un vis-à-vis de l’autre.
Trita Parsi a continué de réciter cette comparaison au Lobby Israélien depuis la fin des années 90, jusqu’à l’époque de la constitution du Haut Conseil. Au début, le ton adopté était plus contenu et ressemblait à la rhétorique habituelle des Mollah. Alors qu’il exprimait ses remarques antisionistes un ton en-dessous dans ses communiqués anglais, le journal gouvernemental Aftab publia le 28 décembre 2006 une interview de Trita Parsi. Dans son introduction, le journaliste soulignait le rôle du Lobby de Parsi au nom du Régime iranien. Le titre de l’article est intéressant : « Le Lobby Iranien entre en action ». Traduction :
Le conflit entre l’Iran et l’Occident au sujet du nucléaire est entré dans une situation critique. Le Gouvernement doit maintenant utiliser toutes les ressources possibles pour défendre les intérêts de la Nation. En cela, nous n’avons pas consacré assez d’attention à l’influence potentiellement significative de la société irano-américaine dans la modération des politiques extrémistes de la Maison Blanche. En comparaison de cet intouchable potentiel face à l’influence du Lobby Juif dans l’orientation des politiques de Washington pour soutenir Israël, nous percevons la différence entre ce qui est et ce qui devrait être.
En coordination avec Trita Parsi, Siamak Namazi commença également à chanter les mêmes contines :
Je suggère que nous pourrions commencer de la même façon que le montre le groupe leader des séminaires de formation et d’autres évènements organisés par le Comité d’action politique américano-israélien (AIPAC) à l’intention de leur jeunesse. Non seulement cela créera une opportunité d’apprendre les hautes qualifications de l’organisation communautaire et les bases du Lobbying, mais cela retire aussi à l’AIPAC la capacité à diffuser de la désinformation au sujet de l’Iran à travers une campagne délibérée consistant à promouvoir son propre agenda politique.
Pas lobbyistes ?
A mesure que le fiasco des actions de corruption criminelle et de lobbying de Ney devenait mieux connu du grand public, Trita Parsi, le président du NIAC tenta de nier la nature lobbyiste du NIAC. Le NIAC n’était pas enregistré en tant qu’organisation de Lobbying et les activités de cette nature aurait, de ce fait, été considérées comme illégales. Plus encore, être sous la pression d’un ancien assistant aurait ajouté à la situation déjà très compliquée et désastreuse de Ney et aurait pu gêner la carrière de Parsi à Washington ! Par conséquent, dans une interview avec le Washington prism en 2005, en réponse à une question directe lui demandant si sont groupe faisait pression sur le Congrès Américain, Parsi déclarait :
Notre groupe ne fait aucun lobbying du out. Nous ne contactons pas et n’avons jamais contacté un membre quelconque du Congrès pour soutenir ou s’opposer à un projet de loi !
La réalité met en évidence le caractère mensonger des déclarations de Parsi. Le NIAC s’est efforcé de pénétrer le système politique américain, à preuve la feuille de route de 1999 produite par Namazi et Parsi. Les actions du NIAC révèlent lucidement la nature de l’organisation. Le Washington post rapportait le 25 juin 2006 :
Le NIAC a contribué à persuader une douzaine de membres conservateurs de la Maison d’Etat de signer une lettre au Président Bush, au début de ce mois, appelant à des négociations inconditionnelles avec le Régime iranien.
Les communications externs de Parsi t d’autres dirigeants du NIAC jettent une lumière encore plus crue sur les activités de lobbying du NIAC.
Les members du NIAC ont une connaissance par éducation et par expérience du processus de lobbying et (du fonctionnement) des politiques en Amérique.
Nous devons établir des connexions sur la Colline du Capitole pour établir des systèmes d’alerte précoce au sujet des votes ou des projets de loi qui peuvent s’opposer aux meilleurs intérêts des Irano-américains.
Bob Ney, Roy Coffee et Dave DiStefano ont mis en place de nombreux ateliers, stages de formation, séminaires et discussions dans lesquels eux-mêmes et d’autres préparaient avec savoir-faire les membres et affiliés au NIAC à faire pression et ifluencer le Congrès. Parsi, Namazi et Ney ont organisé des forum publics (des assemblées publiques) et des événements plus discrets et très exclusifs financés au pied levé (avec pour une somme de 1000$ de traiteur). Ils ont élaboré des manuels de formation sur le thème du lobbying.
Le NIAC lui-même admet que : « en 2002, le membre du Congrès Ney bénéficia de lettres reçues de la part d’Irano-américains par le biais du Centre d’action législative du NIAC en soutien de sa résolution à faire progresser les relations Américano-iraniennes ».
Infiltrer le Congrès
Triat Parsi, Namazi et compagnie ont pleinement intenté d’inflitrer le Congrès Américain. Leurs méthodes incluaient aussi bien l’engagement non-suspect d’Irano-Américains travaillant dans divers bureaux du Congrès, que le recrutement et le placement de jeunes Irano-américains pour servir comme internes ou domestiques dans ces bureaux, en leur offrant des incitations résidentielles et financières. Le site du NIAC se vante de success stories (d’histoires qui finissent bien) de cet acabit.
Le jeune Irano-américain attaché de presse du Républicain Marcy Kaptur est repéré pour avoir aidé à améliorer les qualifications en lobbying des membres du NIAC et de ses affiliés. Un étudiant irano-américain de l’Université du Minesota a reçu une subvention pour ses études durant sa dernière année et est devenu un interne au service du bureau du Sénateur Norm Coleman (R-MN)
Un autre interne, diplômé de l’Université de la Floride du Sud, a été placé auprès du du bureau à Washington du membre du Congrès Jim Davis (D-FL). Etendant les opérations de pénétration du système politique américain, le NIAC a désormais implanté un programme de formation payant et recherche activement (des individus ayant le profil) au sein de la jeunesse irano-américaine
Conclusion
Depuis le début des années1990, Téhéran s’est embarqué à développer une entreprise de lobbying sophistiquée aux Etats-Unis. Le Gouvernement d’Iran s’est doté d’une main d’œuvre et de ressources financières significatives consacrées à cette cause. Cette entreprise de Lobbying consiste en un tissu complexe, entremêlé, d’entités et d’organisations combinant des chevauchements entre groupes dirigeants, d’hommes de rang et de réseaux, et un engagement conséquent de cercles intérieurs connus pour leurs procédés maffieux au sein du Régime iranien. Déguisés en universitaires, beaucoup danciens officiels du gouvernement iranien résident aux Etats-Unis et constitue une pièce importante de l’appareil de lobbying. Le NIAC et ses personnages de premier plan sont des maillons efficaces des efforts de Téhéran pour manipuler la politique américaine à des fins qui ne soient profitables qu’à lui (au régime des Mollahs).
Endnotes
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2. Bresnahan, J. "Casino Chips Sealed Ney’s Fate."
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4. Parvin, M. "Boxed In on Iran."
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5. "The Iranian Presidential Elections and Its Implications for US-Iran Relations."
http://payvand.com/news/01/jun/1009.html (6/4/01).
6. Javid, J. "Act as a community."
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7. AIC UPDATE - Vol. 2, No. 20.
http://www.american-iranian.org/pubs/aicupdate/05262005.html (May 2005).
8. Clemons, S.
http://www.thewashingtonnote.com/archives/001953.php (ed. Note, T.W.) (February 17, 2007).
9. "Council to defend Iranian expatriates: Iran's FM"
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Hassan Dai is an independent researcher and writer who worked closely with two experienced investigative reporters inside Iran to explore and expose Iran's lobbying enterprise in the United States.
hassan.dai@yahoo.com