L’Enjeu : Et si Arafat avait fait basculer le destin de l’Iran ?
31.03.2006 http://www.iran-resist.org/article1853
Commentaire : Nous avons trop pris l'habitude de comprendre le rôle de l'Iran dans le conflit inter-palestinien comme une conséquence récente de l'hégémonie mollachique au détriment des pays arabo-musulmans d'obédience sunnite, dits "modérés" (Arabie Saoudite, Jordanie, Egypte...). Selon notre conception biaisée, cette satellisation remonterait au plus à une décennie, réalisée grâce à la planification d'actions terroristes palestiniennes par le maître d'oeuvre hezbollahni, s'ingérant dans les affaires palestiniennes après le retrait israélien du Sud-Liban de mai 2000 et à la faveur de l'Intifada II déclenchée par Arafat.
Les documents saisis par l'armée israélienne lors de l'opération "rempart" de 2002 à la Mouqata révélait la constance de ces liens entre Fatah et Hezbollah (donc Iran, par extension). Mais, à ce stade, on peut encore percevoir Arafat comme "pressurisé" par de nouveaux maîtres d'oeuvre régionaux.
Il s'agirait encore d'une "inféodation", au vu de l'extension grandissante de l'influence mollachique, dont le Peuple Palestinien serait la "victime", comme de tant d'autres phénomènes où il est sujet aux pressions régionales diverses. Son acteur principal serait aujourd'hui le Hamas, dans une partition à deux choeurs de la question palestinienne, entre un Abbas et son Fatah, encore (tout juste) fréquentables et les méchants islamistes ne cherchant guère à nous le cacher : le Hamas.
Nous accrochant presque malgré nous à cette perception très occidentale, c'est encore une façon d'éviter de comprendre les liens qui unissent consubstantiellement le premier OLP d'Arafat et la Révolution islamiste, dès ses origines. Arafat a prêté main forte aux Mollahs et, historiquement, ceux-ci le lui ont bien rendu, lorsque c'est lui qui avait besoin d'eux. Mais, sans lui, la Révolution islamique aurait peut-être avorté :
dans un article très détaillé (il existe une version plus courte), Iran-resist.org décrit minutieusement l'action des Fedayins d'Arafat dans le fameux "vendredi noir" qui décrédibilisa le pouvoir du Shah, du fait de sa supposée répression" : de fait, les Fedayins placés sur les toîts massacrèrent plus de 70 % de militaires et de policiers palhavistes et 30% de civils pour accréditer la thèse macabre officielle, dans une "mise en scène" à laquelle Arafat nous a habitué depuis. Dès lors, le Shah, à la recherche de réformes de dernière minute, avait "massacré" son propre peuple et plus rien ne pouvait plus le sauver, aux yeux des Iraniens, encore moins aux yeux des pouvoirs et publics occidentaux (rôle de Jimmy Carter et de la France de Valéry Giscard D'estaing, en sous-main de l'Union soviétique instrumentalisant ses guerilleros les plus sûrs : les Fedayins d'Arafat, ou d'autres groupes comme l'OMPI)
Cela change qu'il ne s'agit nullement d'une intrusion ad'hoc dans un énième conflit, après le Liban, mais d'un parti-pris conjoint marxo-islamiste qui est fondateur, autant pour l'un que pour l'autre. Le Hamas est, depuis, devenu un autre visage paroxystique et un nouveau bras armé de l'Iran. Cela ne retire rien de l'implication historique de l'OLP dans la naissance de la République des Mollahs, qui menace aujourd'hui "Israël d'être rayé de la Carte", conformément à une connivence et des objectifs planifiés de longue date, entre les deux comparses...
http://www.iran-resist.org/article1510
[1] Arafat et Khomeiny | Le rôle des Fedayins d’Arafat dans la révolution islamique en Iran
L’Enjeu : Et si Arafat avait fait basculer le destin de l’Iran ? (version courte) |
Autre lien à mettre en perspective avec celui-ci : Fatah, l'Iranian Connection
http://www.desinfos.com/article.php?id_article=7418