Republié le 23/02/2011, 1ère publication sur Lessakele : le 02 février 2008.
Obamarafat
Robert Malley
Yasser Arafat
Par Laurent Murawiec, Menapress info # 010102/8, 1 février 2008
Washington - Il m'arrive rarement d'être estomaqué par un article, ou par son contenu. Il n'est pas besoin d'être blasé pour ça, mais seulement d'avoir une certaine expérience des choses. Mais j'avoue avoir été soufflé par un article tout récent, Barack Obama's Middle East 'Expert' (L' « expert » ès Moyen Orient de Barack Obama), paru dans la revue The American Thinker.
On y parle du conseiller de notre fringant candidat à la candidature présidentielle Démocrate en matière de Moyen Orient. Il s'agit d'un homme qui ne fait pas la Une, mais qui fait partie des éminences grises. Il s'appelle Robert Malley. Je le connaissais de nom, pour avoir vu sa signature ici et là, en haut ou au bas d'articles pro-palestiniens en diable et anti-israéliens sans modération, avec un talent tout particulier pour la contre-vérité et l'affabulation.
Je savais qu'il avait fait partie de la délégation américaine aux pourparlers de Camp David en 2000, quoiqu'à un rang très subalterne. Je savais, en outre, qu'il était l'inventeur d'une légende, reprise avec avidité par tout ce que la planète compte d'Arafatophiles, à savoir que l'échec de ces pourparlers était au moins partagé, à parts égales, par Ehud Barak, présenté comme rigide et intransigeant, alors que ce brave M. Arafat n'avait fait que défendre son bout de gras.
Que Bill Clinton et son super-négociateur sur le Moyen-Orient, Dennis Ross aient, sans la moindre équivoque, accusé Arafat d'avoir torpillé toute l'affaire, n'empêcha pas ce frimeur d'inventer pour les besoins de la Cause (palestinienne) une légende urbaine bien utile, ni de la répéter comme il sied à un officier de l'agit-prop, afin que les autres menteurs, la Propagandastaffel du Monde ou de France 2 puissent se fournir en viandes faisandées.
Robert Malley, l'"expert" de Barack Obama pour le Moyen-Orient
Ce que j'ignorais, et que m'apprend l'article cité, c'est que notre homme a un pedigree, et ce qui m'interloque, c'est la nature de cet arbre généalogique : Simon Malley, son père, de famille syrienne, né au Caire, « journaliste » et agent de Nasser, fut le fondateur d'Afrique-Asie, le journal gaucho tiers-mondiste qui se « battait » pour la « libération » des z'opprimés. Il adorait Fidel Castro, le héros massacreur, qu'il interviewa avec amour. Maman, américaine, travaillait à la délégation du FLN algérien aux Nations-Unies, ce qui, je vous le concède, vous prédispose au mensonge systématique.
Ami d'Arafat et de tout ce que la planète comptait de dictateurs « progressistes », il poussa le bouchon si loin qu'il finit par être expulsé de France - ce qui, avouons-le aussi, n'arrivait pas à tout le monde, tant la République était, à l'époque, accueillante pour tout ce qui était anti-américain, anti-israélien, anti-occidental, prosoviétique, etc. - souvenons-nous de Khomeiny !
On se demande bien ce que la France giscardienne, qui n'en finissait jamais de faire des risettes obséquieuses au monde arabe - voir le ridicule « dialogue Nord-Sud », qui permit à Giscard de se faire mousser - et au monde soviétique - voir l'épisode du « petit télégraphiste de Varsovie », possédait dans ses dossiers pour éjecter ce monsieur. On se demande même s'il n'était pas copain avec Henri Curiel, l'homme clé du KGB dans les réseaux tiers-mondistes. Il faudra se renseigner.
Quant au fils de son père, le petit Robert, il a construit toute une carrière de propagandiste anti-israélien. Un cursus qui l'a fait directeur du Moyen-Orient à l'International Crisis Group, le « think tank » snobinard de l'establishment diplomatique international, dont l'objet principal est le billet d'avion de première classe, et la conformité la plus conforme aux idées reçues du statu quo. J'oubliais la présence au Conseil de l'ICG de l'épouvantable milliardaire d'extrême-gauche, George Soros, l'un des hommes les plus dangereux de la planète, auquel rien de ce qui est anti-américain n'est étranger.
Robert Malley se répand depuis des années dans les media, écrit avec son compère Hussein Agha, ancien conseiller d'Arafat, des articles d'opinion dans lesquels le mensonge coule à flot, jusqu'à en mouiller le journal sur lequel il est imprimé.
Malley est favorable à une politique d' « engagement » avec le Hamas, le Hezbollah, la Syrie et l'Iran, avec Moqtada al-Sadr, l'assassin hirsute des faubourgs chiites de Bagdad. Seul Israël, surprenez-vous, ne mérite aucun « engagement » mais uniquement d'être forcé de faire ceci ou cela.
Robert Malley, hagiographe d'Arafat et de l'extrémisme arabo-musulman, menteur de première classe.
Eh bien!, Robert Malley est conseiller d'Obama pour le Moyen Orient. Voilà qui est révélateur et inquiétant tout à la fois. Ces choix ne sont jamais innocents. Parmi ses collègues conseillers de la campagne d'Obama, on trouve Zbigniew Brzezinski, l'appariteur qui ouvrit la porte aux ayatollahs iraniens, encore tout auréolé de la gloire acquise comme Conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter, il y a trente ans ; Richard A. Clarke, dont c'était la responsabilité de coincer al-Qaeda mais qui loupa le coche de main de maître ; Lawrence J. Korb, mouche du coche depuis trente ans et gauchiste façon establishment des affaires de défense ; Anthony Lake, qui , Conseiller à la sécurité nationale de Clinton, dut renoncer à présenter sa candidature à la direction de la CIA, pour cause d'actions passées du côté des ennemis du renseignement américain ; l'abominable Bruce O. Riedel, analyste CIA, dont j'avais disséqué naguère dans ces pages le congénital crétinisme politiqueŠ Quelle équipe !
Soyons juste, on y trouve aussi des gens honorables, comme l'ambassadeur susmentionné Dennis Ross.
La brochette de ces conseillers est néanmoins inquiétante, car elle permet de voir, par anticipation, ce que pourrait être la politique internationale d'Obama : une « quaidorsite » suraiguë (c'est la maladie qui consiste à ne marcher que sur un pied en terrain miné, celui de la diplomatie, en s'amputant du second, le militaire). On négocierait à perte de vue. Pire, la composition de la brochette montre à quel point le banditisme politico-djhadi est bienvenu dans la Gauche américaine. C'est ce que représente Malley*.
Ce qui m'estomaque, c'est la « Longue Marche » dans l'Establishment du banditisme politique gauchiste, marxo-guévariste et assimilé.
* PS : ce qu'ignorait à l'époque (2 fevrier 2008), Laurent Murawiec z"l, c'est que, suite à un article dans le Times britannique, le 09 mai de la même année, Robert Malley se ferait éjecter de la campagne d'Obama, pour entremises suspectes avec le Hamas, en infraction de la législation américaine. Jugé trop dangereux, l'équipe a dû s'en séparer. Nul doute que, comme Obama, continue de téléphoner régulièrement à son mentor de "Nation of Islam", Louis Farakhan, il échange de temps en temps avec celui perçu à l'époque comme l'in de ses responsables pour la politique étrangère des Etats-Unis :
extrait Wikipédia en anglais :
According to Barack Obama's presidential campaign, Malley provided informal advice to the campaign in the past without having any formal role in the campaign.[7] On May 9, 2008, the campaign severed ties with Malley when the British Times reported that Malley had been in discussions with the militant Palestinian group Hamas, listed by the U.S. State Department as a terrorist organization.[7] In response, Malley told The Times he had been in regular contact with Hamas officials as part of his work with the International Crisis Group. "My job with the International Crisis Group is to meet with all sorts of savory and unsavory people and report on what they say. I've never denied whom I meet with; that's what I do", Malley told NBC News, adding that he informs the State Department about his meetings beforehand and briefs them afterward.[8] Malley has published many articles in which he calls upon the Israelis (and the international community) to bring Hamas to the negotiating table in order to secure an Israeli-Palestinian cease-fire and insure that any agreement reached with Palestinians will be respected by the Islamist movements in Palestinian society too (see Views Section).