La Russie "désapprouve" le programme spatial iranien (Lavrov) | |||||
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MOSCOU, 13 février - RIA Novosti. La Russie voit d'un mauvais oeil le développement du programme spatial iranien, même si l'Iran ne viole pas le droit international, a déclaré mercredi à Moscou le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
La conception de fusées spatiales "n'est pas interdite par le droit international", a reconnu le ministre, interrogé sur le récent lancement test d'une fusée par Téhéran.
Dans le même temps, "nous désapprouvons le comportement de l'Iran qui n'en finit pas de manifester ses intentions de développer les technologies spatiales et de poursuivre l'enrichissement de l'uranium", a-t-il affirmé.
"On ne doit pas oublier toute une série de problèmes décelés au cours des dernières années dans le programme nucléaire iranien. Tant que ces problèmes ne seront pas levés, il serait logique de s'abstenir de démarches susceptibles de donner l'impression que l'Iran ignore la communauté internationale et les décisions de l'AIEA", a ajouté M. Lavrov.
L'Iran a annoncé le 4 février dernier avoir réussi le lancement d'essai d'une fusée spatiale Kavoshgar-1 (Explorer-1, en anglais) destinée à mettre en orbite le premier satellite iranien Omid (Espoir) chargé de missions scientifiques.
Washington a estimé que ce test allait entraîner un plus grand isolement des Iraniens sur l'échiquier international. Les Etats-Unis et leurs alliés craignent que les programmes nucléaire et spatial ne servent de couverture pour créer une arme nucléaire et ses vecteurs.
"Nos conquêtes préoccupent ceux qui disposent eux-mêmes d'armes destructrices et qui n'en finissent pas de les perfectionner. Leur politique se fonde sur des approches unilatérales et des mesures de coercition", a déclaré le porte-parole du gouvernement iranien Gholamhossein Elham, en réaction à la déclaration des Etats-Unis.
RIA Novosti
La première fusée-porteuse iranienne Kavoshgar-1, lancée le 4 février dernier, a été construite en quelques mois seulement, a déclaré le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
"La fusée Kavoshgar, récemment mise en orbite, a été créée par des spécialistes iraniens en quelques mois seulement. Sa création est exclusivement le fruit de leur détermination et de leur confiance en eux", a déclaré le président cité par l’agence de presse iranienne IRNA.
"La fusée n’est pas une copie de modèles étrangers", a-t-il fait remarquer.
Selon lui, les experts mondiaux estimaient que l’Iran n’entrerait en possession des technologies spatiales que dans 10 à 15 ans.
"Cependant, nos scientifiques ont obtenu ce succès en quelques mois, dépassant largement les prouesses scientifiques réalisées par d’autres pays", a-t-il fait savoir.
L’Iran a procédé le 4 février au lancement de la fusée spatiale Kavoshgar-1 (Explorer-1, en anglais), destinée à collecter des informations et à placer en orbite le premier satellite iranien. La présentation du premier satellite iranien Omid (espoir) destiné à mener des missions scientifiques et capable de voler dans les strates basses de l’atmosphère, a eu lieu le même jour.
Selon les représentants de l’organisation spatiale iranienne, Kavoshgar a envoyé des informations sur la terre après avoir atteint une altitude de 200-250 kilomètres.
Le président iranien a lors du 29ème anniversaire de la République islamique promis de mettre Omid en orbite au cours de l’été 2008. Il devrait être placé à une altitude de 650 km autour de la terre et survoler l’Iran cinq à six fois par 24 heures.
Le lancement de Kavoshgar a suscité la préoccupation en Occident et en Russie, car il signifie que Téhéran est sur le point de construire des missiles balistiques à longue portée.
Les autorités iraniennes assurent que leur programme spatial est purement pacifique et poursuit des objectifs strictement scientifiques.