Le Candidat John Mc Cain fait-il preuve de franchise et de naïveté politiquement incorrecte, ou va t-il un peu vite en besogne, lorsqu'il ose dire clairement que "les faits ont été établis" concernant la supervision et l'entraînement d'Al Qaeda par les Mollahs iraniens? Pourquoi, ensuite, une telle levée de boucliers démocrates contre le candidat républicain, tâchant de s'appuyer sur ces déclarations pour démontrer la supposée "incompétence" de Mc Cain concernant les questions Moyen-Orientales? Et qu'est-ce qui est en jeu dans l'acharnement à descendre en flèche de telles assertions? Qu'est-ce qui a réellement été établi et qui puisse se dire politiquement et officiellement? Qu'est-ce qui est moins clair, appartient éventuellement à la guerre de l'Ombre, au risque de porter préjudice à une candidature pour l'investiture suprême, à crier trop fort ce que tout le monde entrevoit plus ou moins clairement ou à peu près?
Les faits dont il est en mesure de parler relèvent, en dernier ressort, des confirmations, par le porte-parole de l'Armée US des propos tenus par le chef des services de renseignements irakiens, concernant un réseau de Pasdaran ou agents secrets iraniens infiltrés en Irak et voués à la déstabilisation des "Conseils du Réveil", ou "Fils de l'Irak" : mission déléguée par l'Iran : assassiner les chefs, représentants et militants de ce mouvement populaire aidé par les Américains, qui s'illustre depuis 2006 par son combat exemplaire et sans quartier contre Al Qaeda en Irak. A n'en pas douter, à terme, il serait l'une des clés de la réconciliation inter-communautaire en Irak (voir conciliations officielles récentes), donc du maintien ou de la réanimation de l'unité nationale en Irak, longtemps objet de tensions sectaires, lorsque le pays était au bord permanent de la "guerre civile". On comprend que pour les Mollahs, cette exemplarité unitaire qui ne tardera pas à réclamer son dû aux autres communautés kurde et shi'ite, dans le partage des pouvoirs, est à combattre par tous les moyens. Leur pouvoir de nuisance terroriste et d'influence politique conjugués sont en danger...
Parmi ces agents des Mollahs, au moins 14 étaient récemment arrêtés et interrogés par les services irakiens et ont confessé les objectifs de leur mission en Irak.
(http://lessakele.over-blog.fr/article-17377822.html ).
D'autre part, un article d'Eli Lake, datant du 17 juillet 2007 dans le New York Sun, faisait bien mention de sources sécuritaires américaines attestant de la présence d'un second commandement d'Al Qaeda en Iran :
http://lessakele.over-blog.fr/article-11478842.html :
Découverte que l’Iran serait bien un sanctuaire pour Al Qaeda ; une estimation des renseignements parle de l’existence d’au moins deux Conseils (décisionnaires, principaux centres de decision ; “Etats-Majors”)
BY ELI LAKE - Staff Reporter of the Sun
July 17, 2007 NEW YORK SUN
URL: http://www.nysun.com/article/58507 <http://www.nysun.com/article/58507>)
Cette Estimation du Renseignement US en précède une autre, dans un registre différent, en novembre qui semble "blanchir l'Iran" dans sa course à l'armement nucléaire, prétendument "stoppée en 2003". Cette estimation de la NIE est plus ou moins aujourd'hui renvoyée au placard, notamment par les dernières allégations de Dick Cheney. Les Etats-Unis s'alignent désormais sur les conclusions de l'AIEA, aussi renforcées par les informations des services israéliens, français, allemands et britanniques. Ce qui, en soit, n'est pas très bon pour la santé du renseignements US, en tant que tel...
Le "renseignement américain" n'est pas seulement soumis à des pressions externes de type politique ou diplomatique, mais il tend lui-même à dicter leur ligne aux politiques ou aux diplomates. On pourrait établir qu'une partie de l'appareil politique et sécuritaire américain suit une stratégie établie lors du rapport Baker-Hamilton, disant qu'il faut discuter directement avec les Mollahs et la Syrie -(qui n'est ni plus ni moins que la ligne suivie par Barack Obama, d'autant que sa campagne a été en partie financée par des émissaires de la Syrie : voir Affaire Rezko :
http://frontpagemag.com/Articles/Read.aspx?GUID=4C33B7D0-C44E-4F03-919E-
B71328BA42ED)- et mettre la défense d'Israël sous le boisseau. De là à décréter que toute l'Amérique décisionnaire en est convaincue, il y a une marge qu'on ne saurait franchir, si l'on considère que GW Bush soi-même a longtemps réfuté cette Estimation, avant de se voir confirmer dans sa motion de défiance peu de temps plus tard...
On se rappellera également, quant aux faits eux-mêmes, que la Commission sur le 11/09/01 s'est contentée de rapporter ce qu'elle savait des premiers liens établis entre l'Iran, le Hezbollah et Al Qaeda par l'entremise du despote soudanais Tourabi, dès les années 90 et l'épopée somalienne d'Al Qaeda. Ben Laden s'est inspiré du savoir-faire d'Imad Moughniyeh, l'archi-terroriste du Hezbollah pour planifier et mener ses propres attentats anti--américains et anti-occidentaux en Afrique de l'Est, puis aux Etats-Unis même. L'Iran a ensuite couvert les déplacements et transits des membres du commando-suicide du 11 septembre depuis l'Afghanistan via l'Iran en direction de Beyrouth, etc., durant toute la période préparatoire de l'attentat le plus marquant de ce début de 21è siècle.
Ce qu'à ce stade, on peut dire, c'est que ce ne sont ni les "liens", ni les "faits" qui manquent pour confirmer que John Mc Cain n'exagère pas en affirmant cela (http://www.defenddemocracy.org/research_topics/research_topics_show.htm?doc_id
=674236&attrib_id=7684 : Iranian Entanglements, Christopher W. Holton, vice president with the Center for Security Policy and directs the Center’s Divest Terror Initiative) . Le risque, par contre, qu'il prend, est de nature politique, à la fois intérieure et extérieure. La levée de boucliers du camp démocrate ne fait pas mystère sur les orientations dictées par le camp anti-israélien de Baker-Hamilton à Washington, dans la lignée Carter.
La guerre en Irak est passée au second plan dans la Campagne des primaires aux USA. Désigner "l'ennemi" au public revient à annoncer une possible "prochaine guerre" qui n'a pas l'heur de faire l'unanimité aux Etats-Unis, c'est le moins qu'on puisse dire. C'est, pour le moins, exposer cette candidature à une critique angoissée, au moment où les problèmes économiques ont pris le dessus outre-Atlantique. On voit également que les Commissions contradictoires se sont succédées aux Etats-Unis, pour affirmer, puis infirmer la présence d'armes de destruction massive en Irak, leur transfert en Syrie, les liens entre Al Qaeda et Saddam Hussein, puis les minimiser, etc. Il s'agit donc là de sujets sensibles à manier avec les dernières précautions...
Ce que corrige Mc Cain, dans son exposé, sur les conseils de Joe Lieberman, c'est simplement la mention que l'Iran : "entraîne et renvoie en Irak les éléments d'Al Qaeda" : “taking al Qaeda into Iran, training them and sending them back.”
Une telle assertion, dont on ne dispose que de peu de preuves à étayer, reviendrait à dire que, depuis le début, Al Qaeda est, en quelque sorte une "production" de l'industrie terroriste iranienne, au même titre que le Jaysh Al Mahdi en Irak, dont des intermédiaires sont presque quotidiennement interceptés par les forces de la coalition. Au même titre que le Hezbollah au Liban (dont les liens et revendications communes ne sont plus à démontrer). Or, rien ne démontre que l'Iran ait, suivant l'exemple le plus frappant dans l'esprit des Américains, "planifié directement", été le principal commanditaire des attentats du 11/09 ou ait simplement eu connaissance de sa préparation effective, alors qu'il se contentait "d'offrir un asile" et de faciliter le passage de ceux qui les ont commis, par exemple, en omettant de tamponner leurs passeports, ou lorsque des membres du Hezbollah prenaient, "bizarrement", le même avion pour Beyrouth ou l'Europe, que leurs homologues d'Al Qaeda, etc. On peut, au mieux, affirmer que cet événement fut une "divine surprise" pour les Mollahs, mais qu'ils ont tout fait ensuite pour effacer les traces de leurs liens avec Al Qaeda. D'autre part, d'emblée les deux intervientions US en Afghanistan contre les Taliban et en Irak contre Saddam leur étaient éminemment favorables et permettait de jouer sur les deux tableaux : prendre pied, notamment en Irak sur le plan de l'influence politique shi'ite, tout en combattant et alimentant les réseaux anti-coalisés, de façon indistincte (Shi'ites comme Sunnites, propageant la guerre civile arrangeant les Mollahs et compliquant la tâche des Forces de la Coalition : celles-ci ont notamment trouvé le relais des "Conseils du Réveil" pour calmer, réduire cette tension inflationniste, sans l'éliminer totalement : récents attentats de Kerbala, par exemple).
D'autre part, l'autre affirmation courante qui ne change pas grand-chose à la structure de la guerre diplomatique et du renseignement autour d'Al Qaeda en Irak consiste à dire que le meilleur allié de l'Iran, la Syrie autorise et favorise le transit des 90% de recrues étrangères d'Al Qaeda sur son sol et par ses frontières. Ce qui tend à répartir la charge de ces accusations sur les deux pays, non sur un seul... L'entraînement, l'acheminement vient également et sans doute essentiellement "d'ailleurs"... (de Syrie avec la complicité de Damas qui prétend qu'elle ne parvient pas à contrôler ses limites territoriales).
Donc, il est de coutume de dire qu'Al Qaeda "transite" par la Syrie, en provenance du monde arabo-musulman (quantités de saoudiens, jordaniens, maghrébins, etc.), mais aussi, incidemment d'Occident (minorités musulmanes en Europe, dont les réseaux sont fréquemment démantelés par les services locaux) ; tandis que l'essentiel de l'entraînement et de la supervision du Jaysh Al Mahdi est d'origine et de production spécifiquement iranienne, quoi que rien ne s'oppose à des permutations dans ce jeu de rôles parfaitement rôdé depuis au moins 2003 (et vraisemblablement avant, si on remonte à Tourabi au Soudan).
Plus prosaïquement : 1) Al Qaeda s'est trouvé un sanctuaire en Iran dès la période du 11/09 (c'est-à-dire un autre commandement général capable de suppléer celui présent au Pakistan, dans le Waziristan).
2) Dès lors, la guerre en Irak et les bénéfices communs à en tirer faisaient d'emblée d'Al Qaeda et des Pasdaran des complices objectifs et des alliés dans la guerre anti-américano-irakienne. Il faudrait donc qualifier ces liens (tactiques, politiques), n'impliquant pas nécessairement de soutien logistique direct ou de territorialisation de camps par lesquels passeraient la majorité des affidés d'Al Qaeda -mais plutôt en Syrie).
3) les services secrets iraniens attentent à l'expérience des "Fils de l'Irak" comme étant l'exemple de lutte ouverte contre Al Qaeda qu'il est urgent qu'aucun sunnite ne suive sans s'exposer à des représailles de la part des agents iraniens à travers le Monde.
4) leur rôle est encore plus éclatant d'évidence dans l'arrestation fréquente d'infiltrés d'Iran dirigeant les "gangs" du Jaysh Al Mahdi, dont le porte-parole a encore récemment raffirmé que la lutte contre "l'occupation" était le principal objectif de son mouvement. Et que les déclarations de cessez-le-feu du "jeune retraité de Qom", Moqtada Sadr n'étaient qu'une forme d'euphémisme pour différer cette lutte constante.
Dans le détail des faits, rien ne vient encore attester ou prouver que les filières d'Al Qaeda subissent massivement un entraînement en Iran organisé par les Pasdaran, bien qu'on se doute qu'ils y disposent de bases, d'échange de technologies et d'un organe de coordination décentralisé, etc : autrement dit et jusqu'à preuve du contraire, Al Qaeda y jouit d'une entière autonomie de circulation et d'organisation, peut bénéficier de protection jusqu'en Irak, lorsque son mouvement subit de graves menaces, comme c'est le cas de la part des "Fils de l'Irak". Rien ne dit qu'Al Qaeda est directement "sous les ordres" des Mollahs. On ne peut affirmer que ce sont les Mollahs qui aient "inventé" Al Qaeda dans le seul but de nuire à l'Amérique et à l'Occident. L'alliance peut parfois être tactique, parfois plus stratégique comme en Irak. Mais les dossiers de chaque ennemi de l'humanité, restent, par bien des aspects et dans leurs affiliations, racines, etc., encore distincts. Tout est plus clair lorsqu'il s'agit du Hezbollah, du Hamas et du Djihad Islamique, lesquels se retrouvent à Damas, également, mais aussi dans les camps pasdaran pour leur "aprrentissage".
On connaît également les allégations des opposants à l'ex-Urss de Poutine qui disposent d'un certain nombre de faits marquants, comme la présence de long séjour d'Al Zawahiri en Russie en 1997, tendant à démontrer qu'Al Qaeda est essentiellement une émanation du FSB, ex-KGB. Les faits ou doctines se recoupent, en termes d'Alliances, de dates de naissance et d'enjeux de ces alliances. Mais elles ne se résument pas à tel ou tel sanctuaire à tel moment de l'histoire de cette "nébuleuse". Elles ne font que recouper un certain nombre d'intérêts croisés difficiles à saisir dans leur ensemble et leurs implications à plus long terme.
En résumé, Mc Cain a été parfaitement correct en parlant de "liens", mais s'est laissé dépasser par son enthousiasme à désigner "l'origine" et l'ennemi à terrasser avant qu'il ne vous terrasse, ou l'Iran comme le "cerveau" d'Al Qaeda en Irak, qui ne serait pas seul impliqué. Le "fléau" passe par l'Iran et s'appuie sur ses savoir-tuer, mais ne s'arrête pas nécessairement là (éventuellement remonte jusqu'à Moscou, se trouve des origines Baloutches, etc.). Son erreur serait d'affirmer péremptoirement que la supervision est totale. Ce qu'il corrige est ensuite monté en épingle par ses opposants, plus proches des visées Hamilton-Baker de l'apeasement, du retrait, de l'abandon de l'Irak, et dans la foulée laissant Israël seul face à l'Iran et sa quête d'armement nucléaire, etc.
Ce qui nous amène aussi à penser que l'anti-américanisme primaire de sites comme Iran-Resist.org ( http://www.iran-resist.org/article4321 ) se noie dans un verre d'eau en sautant à pieds joints sur toutes les occasions de fustiger les Américains, tous les Américains, quel que soit le camp, l'opinion, etc., dès qu'un occasion, une "maladresse", une "nuance" se présente dans un discours quelconque sur cette question : dans son article, ce site affirme que Joe Lieberman est l'agent du Council On Foreign Relations, qui rappelerait Mc Cain aux règles du "politiquement correct". "On ne devrait pas dire qu'il existe des "liens" entre ces entités terroristes". Or, il y en a. En fait, si on reprend les déclarations et leurs modifications, il n'a jamais s'agi que de moduler les notions de transit et d'entraînement direct. Mac Cain ne dément ce qu'il a dit concernant les "liens", mais seulement "l'entraînement, le transit", plus visible et accessible au grand public, lorsqu'on parle des groupes shi'ites.
Rappelons que ce même site à géopolitique variable et à accusations ad hominem sans preuve et sans motif, critiquait comme pas assez jusqu'auboutiste, l'initiative du même Joe Lieberman, aujourd'hui soudainement entré en détestation, pas plus loin qu'il y a moins d'un an, lorsque le même Lieberman affirmait qu'il fallait "bombarder les Camps Pasdaran en Iran"! : http://www.iran-resist.org/article3523. Selon ce site, il fallait (et était sans doute plus facile d') "éliminer les Mollahs" (par l'opération du St-Esprit), mais était inutile de s'en prendre à leur garde rapprochée, les Pasdaran, également présents au Sud-Liban, via le Hezbollah! Autrement dit, il n'était pas utile de limiter leur capacité de nuisance, alors que l'élimination un par un de leurs personnes centrales suffirait à résoudre le problème. (A l'époque, il situait Lieberman parmi les "Démocrates"). On doit donc imaginer que les Pasdaran, bras armé, mais aussi cadres du régime des Mollahs, à tous les postes-clés, banque, armement, pétrole, gaz, etc. devraient "logiquement" demeurés coîts et les bras croisés au cas où un seul cheveu de la tête de Khamenei, Rasfandjani ou Ahmedinedjad se verrait directement menacé!!! Ceci quant aux leviers de l'économie de la région, risques d'embrasement au Liban, en Irak ou dans les territoires disputés, etc. Qu'ils seraient dans l'incapacité de leur trouver des remplaçants dans les académies de Qom ou d'ailleurs. Les "bons conseils" stratégiques de ces opposants semblent à bien courte vue, peu conscients des conséquences. Les Pasdaran, comme les Basidjis forment la base du Régime, alors qu'un dirigeant quelconque (et comment les déstituer tous d'un seul tonneau sans s'en prendre à la structure-même qui garantit leur pérennité?) et même plusieurs, demeurent éjectables. Affaiblir, voire détruire prioritairement ces corps armés parallèles atteindrait nécessairement le "coeur de cible" comme dans une réaction en chaîne d'ordre sismique. Objectif "modeste", mais déterminant :
Or, l'analyse, frange par frange, de la composition de l'actuel Parlement iranien, mis en place la semaine passée, démontre amplement que, plutôt que de rechercher "l'entente avec les Américains" que claironne ce genre de sites, tout au contraire, les "Gardiens de la Révolution" remplissent totalement leur fonction de verrouillage du Régime. De la même façon que le FSB dirige l'Ex-Union Soviétique et qu'il faut avoir été cadre des services secrets pour obtenir de l'avancement, il faut être Padaran pour se faire une petite place ou pour toute promotion importante dans la société iranienne...
Selon la lecture des procédés électoraux frauduleux et des places que se sont octroyées les Pasdaran, on peut dire que ceux-ci se sont mis "en carré", de façon à faire pièce à toute tentative de déstabilisation, et qu'ils sont aujourd'hui agités par un sentiment diffus d'insécurité, parés à toute éventualité : http://www.benadorassociates.com/article/21185 :
IRAN'S MILITARY MOVES UP. ELEX POINT TO REGIME'S SECURITY JITTERS
by Amir Taheri, New York Post, March 19, 2008
quoi qu'il en soit, on voit bien que dans ces circonstances, le discours de Lieberman, face aux tendances à "l'apeasement" n'avait, à cette époque, rien de "politiquement correct"! Qu'à ce moment-là, soit un peu plus de 9 mois, Lieberman trouvait grâce aux yeux de ceux qui se déclarent être les seuls vrais opposants aux Mollahs, puisqu'il y était traité de "vrai démocrate" sensible à leurs revendications, mais mal conseillé. C'était une demande d'écoute :
Il existe 20 centres de formation de terroristes en Iran, il ne serait donc pas facile de lancer des attaques contre tous ces sites. Cependant ces mêmes mollahs disposent également de camps d’entraînement dans le sud Liban, il ne suffirait donc pas de seulement bombarder les camps d’entraînement en Iran, il serait plutôt utile d’éliminer les mollahs de l’échiquier du Moyen-Orient.
Lieberman est l’un des seuls démocrates à être intéressé par les discours des opposants iraniens, mais malheureusement, il ignore qu’il côtoie principalement de faux opposants coachés par ses propres compatriotes.
Aujourd'hui, Iran-Resist.org va jusqu'à s'appuyer sur l'assassinat de Kennedy pour affirmer que Lieberman est une "éminence grise" du "complot" tramé par le lobby du Council on Foreign Relations, qui pourrait bien aller jusqu'à "l'élimination" du candidat que Lieberman sert actuellement : John Mc Cain ! Son "bras droit" qui murmure à l'oreille du "cheval" Mac Cain serait donc le "Brutus" infiltré qui demain le poignerait dans le dos! Etant d'origine juive, il a, par ailleurs, tout-à-fait le profil de l'emploi pour jouer le rôle du "Judas" dans l'imagerie malsaine d'Iran-Resist.org. On voit donc que ces "opposants" sont plutôt des adeptes de la théorie conspirationniste, telle qu'elle a libre cours dans le Réseau Voltaire et que leur ligne éditoriale est conduite par une paranoïa sans vergogne prête à tous les reniements de la veille pour mettre en cause le "complot" dont, aujourd'hui les Pasdaran, hier le Shah sont ou ont été les victimes au nom des seuls intérêts du "Lobby Pétrolier" US et Britannique (ce qui n'est pas faux en soi, concernant Carter ou la Britsh Petroleum, mais ne mérite pas pour autant que tous les décideurs ou conseillers de toujours trempe dans cette atmosphère "de complot"). Qu'il ne lit pas une minute les enjeux propres à la Campagne ayant cours aux Etats-Unis, dans la perspective de sa future politique Moyen-Orientale (plutôt Baker, l'apeasement/ ou plutôt la lutte anti-terroriste et anti-atomique dans toutes ses composantes?), mais ne veut que s'ériger en Pythie annonciatrice de la nécessaire "alliance entre les Etats-Unis et les Mollahs" (contre les intérêts chinois et russes en Asie Centrale, lesquels pourraient bien être, en revanche, les compagnons de route d'Al Qaeda, à plusieurs moments-clés de l'histoire de cette "nébuleuse".). Il oublie au passage que la Syrie ne se cache pas d'avoir fait financé la campagne d'Obama, par l'intermédiaire de membres syriens et irakiens impliqués dans le programme "pétrole contre nourriture" : http://lessakele.over-blog.fr/article-17878992.html..., Affaire Antoine-Tony Rezko, traitée par le Tribunal Fédéral de Chicago, etc. Et que la Syrie est l'une des clés ou le relais de l'Iran dans son entreprise d'hégémonie régionale (étape du "Sommet de Dams" à la fin de ce mois).
Bonnet blanc et blanc bonnet, les régimes démocratiques du monde sont monolithiques comme peut l'être la pensée sans nuance de ce site dénonciateur et caricaturiste, incapable de discerner entre "Apeasement" (constante de l'isolationnisme US) et interventionnisme.