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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 10:01

 

Un nouveau « Munich 38 » annoncé ?

Peut-on sortir de l’engrenage de « l’antisémitisme au nom de l’autre », élevé au rang de précepte universel, lors de Durban I ? Comment en est-on arrivé à de tels actes de « piraterie » du droit international ? En quoi la haine du Juif n’est-elle que le premier coup de semonce, avant érosion de la liberté d’opinion, de la presse ou du droit des femmes ? Pourquoi la France tient-elle tant à réécrire le « brouillon » de cette farce d’humanisme dévoyé? Pourquoi, in fine, le boycott, par les pays démocratiques, de la Conférence de Durban II à Genève reste la seule alternative crédible pour l’avenir des « droits de l’homme » ?

Par Marc Brzustowski

  Introduction 

Dans un article de la revue Contact J (n° 223, de mars 2009), l’ancien ambassadeur d’Israël en France, l’historien Elie Barnavi, témoigne de son action auprès de ses homologues français, durant la période de Durban I (Afrique du Sud), entre la fin du mois d’août et le 9 septembre 2001. Il met en garde contre les principes initiateurs de ces dérives et en appelle à l’analyse des causes, plutôt qu’à l’atténuation des effets. L’hystérisation de masse, dans les rues et les tribunes internationales, loin d’apaiser les conflits et les injustices, n’a pas d’incidence que dans les textes. Comment ne pas se rappeler que les mots tuent ?

Ce mode de « happening » a un impact souterrain, analogue à la tectonique des plaques, sur les grands équilibres géostratégiques : il réactive le « choc des civilisations », en distillant un conflit de valeurs, par brouillage des lignes entre le « négociable » et ce qui ne l’est pas. L’ex-Ambassadeur d’Israël rappelle sur quel festival de racisme antijuif la première conférence a débouché. Sa prochaine réédition à Genève, entre le 19 et le 24 avril de cette année, a toutes les chances de donner libre cours à d’autres excès, si les Gouvernements occidentaux ne se montrent pas intransigeants face à tous les dérapages annoncés.

Nous situerons le contexte international des deux conférences, l’instrumentalisation de la lutte antiraciste et des droits de l’homme par les régimes qui en sont les pires ennemis (Lybie, Iran, Pakistan, Cuba…). Nous verrons ainsi que l’antisionisme, par effet d’exclusive et d’aubaine, sert de masque à la subversion généralisée des règles adoptées par les démocraties pour garantir les conditions du vivre-ensemble. L’objectif de ces « grandes messes » où « il faut être là » pour être vu, est de leur substituer des principes régressifs, mais conformes à la promotion de la Chari’a : répression du blasphème assimilé au racisme suprême et supériorité de la religion (laquelle ?) sur les droits universels, d’où il ressort : une limitation du droit d’expression, de la liberté de la presse, la captation des droits des minorités et des femmes, l’immunité apportée à certains régimes totalitaires, la mise en accusation de la laïcité, tout en se livrant à l’hyperbole diabolisatrice concernant une seule et même démocratie avancée : Israël, dont l’existence même est insupportable aux fondements de la Oumma.

 

DuDurban I, une pierre noire sur le chemin de l’histoire universelle :

Rappelons les faits, tout d’abord. L’organisation de 2001 a donné lieu à deux forums : l’un gouvernemental (170 pays présents) et l’autre regroupant quelques 6000 ONG, un chiffre record. Chacun d’entre eux devait faire des recommandations finales qui continuent d’opérer dans le formatage des prochaines sessions. Si la seconde instance a donné lieu à des outrances comportementales, on, a également assisté, dans la première, à une focalisation sur la situation proche-orientale.

Le lundi 3 septembre, face à l’usage répété d’un « langage de haine » à son encontre : « purification ethnique », « apartheid », « génocide », « crimes racistes », « holocauste », Israël quitte la session, en coordination avec les Etats-Unis. Les pays arabes crient « victoire ! » face à ces défections majeures : ils  sont parvenus à transformer un « conflit politique et territorial en conflit racial, religieux et existentiel » (Rabbin Michaël Melchior, Ministre adjoint des Affaires étrangères). L’Union Européenne tient jusqu’au bout pour veiller à ce que soit supprimée cette rhétorique. Mais, en l’échange de l’introduction d’une « mémoire de l’Holocauste », l’Organisation de la Conférence Islamique exige le maintien des paragraphes spécifiques consacrées à la Palestine, Israël devenant le seul pays visé spécialement dans l’ensemble du document. Premier acte de poids, équivalant à une rédition sous condition de l’U.E : l’antisionisme, l’anti-israélisme sont devenus internationalement « légitimes », même et surtout au « nom de la Shoah » ! Le tour de passe-passe sémantique a parfaitement fonctionné…

Certaines avancées ont, néanmoins, concerné les Roms/Gitans/ Sintis. En revanche, il a été impossible d’évoquer les discriminations de castes et la situation des Dalit (Intouchables) en Inde ou celles commises contre les minorités en Chine (Tibétains). La traite et l’esclavage ne sont condamnés que lorsqu’il est question de la traite transatlantique, car plusieurs pays arabes et africains se sont opposés à l’évocation de l’esclavage contemporain (traite transsaharienne ou par l’Océan Indien).

Concernant le forum des ONG, les groupes anti-démocratiques ont pris les réunions en otage, empêchant la prise de parole des femmes, etc. En raison du « langage de haine », la Haute Commissaire aux droits de l’homme, Mary Robinson s’est vue obligée de refuser de transmettre le document final des ONG aux membres des Gouvernements. Elle s’est, ensuite, levée à un dîner d’une ONG pour déclarer: «Cette conférence a pour objectif d’aboutir à plus de dignité humaine. Mon mari est caricaturiste, j’adore les caricatures politiques, mais quand je vois le racisme dans cette brochure de caricatures, éditée par l’Union des Avocats arabes, je dois dire que je suis juive… Je sais que vous autres ne comprendrez pas facilement, mais vous êtes mes amis, aussi je vous dis que je suis juive et que je n’accepterai pas que cette dissension sabote la conférence

 

Un Un préambule au « révisionnisme en temps réel » à propos du terrorisme international

Un détournement symbolique ne vient jamais seul. Deux jours après cette mascarade, les Twin Towers du WTC de New York s’effondraient, saignées à mort de tous leurs occupants par l’impact de deux Boeing détournés par Al Qaeda, aussitôt transmutés en missiles humains. Ils emportaient vers l’abîme 2973 personnes tuées et 24 autres disparues. Plusieurs milliers de blessés, notamment secouristes, sont atteints de maladies induites par inhalation de poussières toxiques. Le concept de Jihad Global était né, inutile de le préciser : dans la douleur.

Bien qu’il ne soit pas là question d’établir un lien de cause à effet, la conférence a précédé l’évènement majeur du tournant tragique de ce début de XXIè siècle. Mais, ses travaux l’ont aussi succédé, comme pour mieux effacer les traces du crime. Par son caractère mondialisé, elle annonçait bien autre chose que ce qu’on pouvait lire d’hideux, sur les caricatures et affiches, slogans, pancartes et banderoles brandies dans le vacarme haineux de Durban : l’antisémitisme, l’antisionisme révèlent là leur caractère de « faux-nez » dans un théâtre d’ombre et de cruauté extorqué à Dante Alighieri. Leur rôle principal et universel est de dissimuler, en cercles concentriques, d’autres racismes, tentatives génocidaires, et décrets d’oppression au nom de principes dévoyés de « Justice », derrière la propagande détournée contre l’Etat Juif, traîné en paria au ban des Nations. Le déchaînement anti-juif de 2001 n’était que la partie émergée d’un iceberg qui n’a pas tardé à faire surface…

A-t-on décrypté le « message subliminal » ? Les sessions programmatiques de Durban II, depuis 2001, n’ont eu de cesse de désigner « l’Occident » comme responsable des Twin Towers, de Madrid 2004 ou de Londres 2005. Le seul  « racisme » qu’il faut déduire du 11 septembre pour le condamner, c’est, bien évidemment ( !), « l’Islamophobie » qui en serait la seule cause et conséquence.

Un Un contexte global favorable au marchandage

Aujourd’hui, Barack Obama souhaite tendre la main à l’Iran. Des missions d’exploration (mandatées par l’éclectique Madame Hillary Clinton) rendent visite aux ennemis de l’Amérique, comme la Syrie ou les Taliban. Un véritable « vent de panique » bouscule les lignes alliées (Irakiens, Kurdes, Saoudiens, Pakistanais…), selon l’éditorialiste d’origine iranienne, Amir Tahéri (New York Post, 17 mars 2009). Le Royaume-Uni ou la Belgique invitent le Hezbollah à Londres et au Parlement belge. Toutes les conditions semblent réunies pour que l’on assiste à un nouveau détournement des conventions internationales présidant aux droits de l’homme. La France le sent et « anticipe », dans une attitude conciliatrice qui s’apparente à de la compromission.

Israël reste en ligne de mire, peu de temps après l’opération « Oferet Tetsuka » (« Plomb Durci »), de janvier 2009, à Gaza. Non qu’il soit interdit de discuter, voire de critiquer la décision prise Gouvernement israélien, avec l’assentiment consensuel de tout le pays, camp de la paix compris (la chanteuse Achinoam Nini, le prof. Yehoshua Leibovitz, les écrivains Amos Oz, David Grosmann, etc.) ; mais parce que l’on sait, d’ores et déjà, que toutes les condamnations et tentatives actuelles de judiciarisation du conflit n’ont, une fois encore, qu’un seul but : politiser à l’extrême la question des droits de l’homme, hystériser les masses dans le monde, au sujet de la seule « injustice » qui vaille : la situation des « réfugiés palestiniens » maintenus en camps de fortune par toutes les puissances arabes de la Région depuis 61 ans, excepté dans l’Etat Juif qui leur a offert la citoyenneté et entamé un processus de paix avec le Fatah. Nous sommes bien au-delà de tout ce qui n’a jamais été entrepris pour se ruer au secours des Darfouris (plus de 200 000 tués à cette heure), des Tibétains, des Congolais, des Rwandais, des ex-Yougoslaves, toutes ethnies confondues, etc. De fait, la campagne anti-israélienne actuelle, orchestrée à grands renforts de médias, arrive à point nommé, pour contrer par la rue, le Tribunal Pénal International de La Haye, qui vient d’inaugurer deux procédures que l’on attend depuis longtemps : l’inculpation du maître du Soudan, Omar el-Béchir et la mise en place du Tribunal pour le Liban, autour de l’assassinat de Rafic Harriri. Celui-ci instruira le premier procès international des commanditaires du terrorisme, en l’occurrence, cette fois, le régime syrien des Assad et ses nervis hauts-gradés, relayés, au pays des cèdres, par le Hezbollah. Faire du bruit, porter plainte par voie d’ONG, permettra de crier à « l’Injustice » d’un « deux poids-deux mesures » de facture « occidentale ».

 

VeVers une capitulation des démocraties, avec la France en « bourgeois de Calais » ?

Le menu gratiné de ces séances prévues pour 2009 n’a, au départ, rien à envier à sa sœur aînée. Le Bureau du comité préparatoire, d’août 2007, compte la Libye comme présidente, Cuba rapporteur, la République islamique d’Iran comme vice-présidente ou le Pakistan, porte-parole agressif de l’Organisation de la Conférence Islamique. Le décor était planté.

Sous l’égide du russe Boychenko un groupe de travail (Russie, Belgique, Norvège Egypte) a amendé les textes initiaux, en mars 2009, de façon à ce qu’ils paraissent plus consensuels. Un nouveau texte de 17 pages vise à lever l’hypothèque du boycott (Israël, le Canada, l’Italie et plusieurs pays européens l’ont annoncé), en gommant les questions qui fâchent. Il a été élaboré aux forceps, sous la pression de la France. Concrètement, dès le premier paragraphe du « nouveau » document, même si Israël n’y est plus mentionné, les principes enterrinés lors de Durban I restent toujours valables. Ainsi en est-il de la déclaration qui veut que les Palestiniens, plutôt que d’être au cœur d’un conflit politique et territorial, subiraient, ipso facto un « racisme » (lire : l’« apartheid » d’un pouvoir « colonisateur »). « Lors du dîner annuel du CRIF, en février 2008, le président Nicolas Sarkozy a lancé ce fameux slogan des « lignes rouges » à ne pas franchir. Force est de constater que durant plus d’un an, les fameuses lignes rouges n’ont jamais été clairement définies et qu’elles ont évolué au gré de l’avancement des négociations » (extrait de l’interview de Malka Marcovitch). L’intérêt de la France est de préserver toutes ses chances à « l’Union pour la Méditerranée » et de demeurer la puissance protectrice à l’égard de l’Afrique. Rama Yadé n’a, par exemple, pas reçu les associations féminines qui le demandaient, traitant les discriminations faites aux femmes d’un revers de manche, durant toute cette période de tractations.

Pire, selon Malka Marcovitch, la focalisation légitime sur l’antisionisme bien réel de 2001, empêche de voir à quel point tous les principes gouvernant les sociétés démocratiques sont la cible d’un terrorisme intellectuel d’Etats désignant la seule « islamophobie » comme « racisme absolu ». La laïcité, la liberté de la presse, le droit des femmes en sortiront laminés.

 L’antisionisme est, avant tout un puissant catalyseur de haine. Il prend source dans le récit islamique qui veut que l’Islam soit venu remplacer Judaïsme et Christianisme et non vivre à leurs côtés. Selon cette lecture musulmane, l’histoire « réelle » prend naissance en 622 de l’ère commune. Toute revendication de l’existence de deux royaumes juifs, 1300 ans plus tôt, est renvoyée à l’archaïsme d’une « préhistoire » précédant « la Révélation » faite à Mahomet, et lui fait perdre automatiquement son sens. S’en prendre de façon obsessionnelle à la présence de cet Etat sur le territoire d’un waqf, permet, par extension, la révision et l’inversion de l’ensemble de l’histoire passée et présente des peuples, et de se livrer à toutes sortes de manipulations culpabilisatrices des démocraties. Les Etats de droit ont, les premiers, aboli l’esclavage, initialement, instauré la « Déclaration universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen », combattu les divers totalitarismes et instauré les procès de Nuremberg, les Nations-Unies, le TPI, le principe d’ingérence, etc. Ainsi, en terme de droit international, par exemple, la condamnation par le TPI, du planificateur des massacres ethnico-religieux au Darfour, Omar El Béchir, est interprétée par ses défenseurs comme l’expression « hérétique » d’un droit des grandes puissances hérité du « colonialisme ». 

Selon Malka Marcovitch, encore : « La DPA (Déclaration et Plateforme d’Action) a intronisé les religions « comme valeurs intrinsèques » et « l’islamophobie » a été introduite pour la première fois dans un texte onusien… cette plateforme a permis de construire le monstrueux édifice constitué de multiples comités de l’ONU qui visent à redéfinir les normes universelles, où la lutte légitime contre le racisme est instrumentalisée pour donner un rôle politique aux religions, en particulier à l’Islam, et à promouvoir le relativisme culturel. »… Elle décrit le « nouveau » texte de 17 pages comme « Une espèce de verbiage cosmétique qui cache on ne peut plus mal la régression et la capitulation de nos démocraties. Concernant la liberté d’expression, la terminologie de diffamation des religions a en effet disparu. Il est demandé en remplacement à ce que la haine raciale ou religieuse, qui constitue une discrimination, soit interdite par la loi. Dans le même temps, le texte s’inquiète que les médias dans leurs diverses formes contribuent à l’incitation à la haine raciale ou des communautés religieuses. Sont également mis à l’honneur les rapports du rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme qui a consacré ces 7 dernières années à traquer "l’islamophobie" –affaire des « caricatures danoises, Charlie Hebdo- et à condamner la diffamation des religions !!! »

 

 

Conclusion : ne jamais dîner avec le diable, même avec une longue cuiller…

Nous laisserons à Malka Marcovitch et Elie Barnavi le soin de conclure :

Malka M. : « Si la France, qui a encore une aura symbolique auprès de nombreux peuples du monde, part en ayant bradé leurs revendications, elle sortira avec une image calamiteuse. Certaines ONG antiracistes qui ne défendent plus rien mais qui ont un rôle politique grandissant et participent à ces dérives, auront vite fait d’instrumentaliser pareil départ. Si la France se retire aujourd’hui en condamnant le fait que l’on ne pourra pas, encore une fois, parler du racisme dans le monde, elle sera admirée et respectée. Malheureusement, j’ai le sentiment que c’est trop tard. Le nouveau texte, présenté le 18 mars, a un drôle de petit goût nauséabond de déjà vu. Notre diplomatie crie victoire. Je ne peux m’empêcher de penser à Chamberlain et Daladier acclamés par la foule à leur retour de Munich en septembre 1938. »

Selon E. Barnavi, plutôt qu’un consensus de façade, l’inflexibilité des pays démocratiques de la planète doit se traduire par une mise à plat de la représentativité dans l’organisation de ce type d’évènements onusiens et des instances qui y travaillent depuis des années. Le pouvoir au sein de ces instances est distribué par grands blocs géographiques : les 22 pays arabes au Maghreb, Proche et Moyen-Orient ou les 57 pays islamiques de par le monde, y votent comme un seul homme. Ces régimes et d’autres, comme la Chine, s’y taillent la part belle en imposant leur vision du monde au reste de l’humanité. De nouveaux modes de cooptation sont possibles : « Il importe donc de casser la logique géographique, en lui substituant une logique alphabétique. On obtiendrait ainsi des groupes hétérogènes, démocraties et dictatures mélangées, ce qui aurait au moins l’avantage de battre en brèche le phénomène si connu du vote automatique et créerait une émulation plus saine au sein des groupes ».

 

 

L’expression est de Malka Marcovitch, observatrice de premier rang de l’ensemble du processus.

A. Finkielkraut : Au Nom de l’Autre. Réflexions sur l’antisémitisme qui vient. Paris, Ed : Gallimard, 2003

Antique sagesse juive des règles de préservation du Lachon Ha ra !

- Les fameuses lignes « rouges », selon le Quai d’Orsay, qui n’en finit pas de « mettre de l’eau dans son vin ».

Source : Malka Marcovitch : De Durban I à Durban II. Quels enjeux pour la lutte antiraciste, les droits humains et la démocratie, février 2001 (texte communiqué à la Communauté de Rennes).

Dans la « Divine Comédie », Lucifer a creusé l’enfer, dans sa chute, sous la ville de Jérusalem, au centre de la Terre.

http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=13394 : L’antisionisme n’est-il que haine à l’état pur ? par Judéa PEARL.

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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