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28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 17:49

A la veille de la venue du pape en « terre sainte » (non en Israël ! cf ma dernière analyse) je voudrais évoquer, par rapport à l’attitude pour le moins ambiguë de la curie romaine à l’égard des Juifs, du Judaïsme et de l’Etat d’Israël, le comportement exemplaire, bienveillant et fraternel de l’Eglise Evangélique.

Quand bien même, la cohérence théologique de l’Eglise Evangélique vise à la conversion d’Israël, la doctrine de cette dernière a su échapper à l’obligation de disqualifier le Judaïsme pour fonder sa propre vérité, ignorant par là même, une des conséquences inéluctables de l’exclusivité catholique : l’anti-judaïsme qui deviendra l’antisémitisme.

Je citerai donc, pour illustrer cette vérité, un court extrait de l’ouvrage, LA VOCATION ANTISEMITE que j’ai publié en 2005 à la Société des Ecrivains et dont la teneur prend aujourd’hui une certaine vigueur au regard notamment de la sourde hostilité manifestée par les récentes initiatives pontificales.

« Pourquoi les USA restent-ils, somme toute, la seule puissance à soutenir et protéger Israël dont l’élimination serait inévitable sans le bouclier étoilé ?

Le lobby juif américain serait-il si redoutable ?

On apercevra un volet de cette situation si l’on considère l’impact réel des préoccupations religieuses en Amérique sur les relations américano-israéliennes.

D’abord, la majorité des Américains est protestante.

L’Eglise évangélique considère que le retour des Juifs en terre d’Israël est une étape messianique qui précèdera le retour de Jésus glorieux.

Aider l’Etat d’Israël, c’est donc accélérer la Parousie.

L’antisémitisme, au sens où il s’entend en Europe, reste étranger à la mentalité américaine.

On est loin de la hantise du christianisme romain effrayé à la perspective du rassemblement des Exilés !

En dépit de la position de l’Eglise Evangélique qui, fidèle au fondement de ses croyances, prévoit, à la fin des temps, la conversion d’Israël, il n’en reste pas moins essentiel de constater pour cette ramification de l’Eglise Réformée, non seulement l’absence de volonté d’élimination physique ou spirituelle des Juifs mais le désir d’aider l’Etat juif menacé et de considérer le sionisme comme une étape préalable et nécessaire à l’avènement messianique.

Lorsque les bâtisseurs de l’Amérique estimèrent salutaire la mise à l’écart du bagage de haine envers les Juifs qui figurait parmi les références et valeurs qu’ils avaient ramenées d’Europe, avaient-ils fait, consciemment, une entorse à leur patrimoine religieux, afin de ne pas entraver leur marche conquérante vers une nation dont l’unité impérative était une des conditions de la survie ?

Avaient-ils privilégié le bénéfice de l’harmonie d’une nation composé d’origines différentes au maintien d’une ségrégation qu’ils jugèrent anachronique, sans intérêt et préjudiciable ?

Enfin, ont-ils interprété dans un sens plus généreux le « hors de moi, point de salut ! » estimant que, de toutes façons, « D…reconnaîtrait les siens ! »

Quelles que soient les réponses à ces questions, nous constatons que l’Eglise Réformée américaine a su se grandir en conciliant l’affirmation de la primauté chrétienne et la necéssaire sauvegarde et protection du peuple porteur de la Promesse comme si, dans le souci de ne rien abandonner qui puisse être conquis, les pionniers du Nouveau Monde retrouvaient là une des empreintes du syncrétisme qui avait permis à Rome de posséder le monde !

Quelle leçon pour Benoît XVI and Co !

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commentaires

D
<br /> http://www.scribd.com/doc/8260385/Roger-Garaudy-Le-Proces-Du-Sionisme "En 1974, dans le journal Yediot Aharonoth, Menahen Barash utilisait les textes bibliques pour définir l'attitude israélienne à<br /> l'égard des Palestiniens : Cette peste déjà dénoncée dans la Bible... Pour nous emparer de la terre promise par Dieu à Abraham., nous devons suivre l'exemple de Josué pour conquérir la terre<br /> d'Israël et nous y installer, comme le commande la Bible... Il n'y a pas de place, en cette terre, pour d'autres peuples que celui d'Israël. Ce qui signifie que nous devons en expulser tous ceux<br /> qui y vivent... C'est une guerre sainte exigée par la Bible. Lorsque j'écoute, à la télévision française, l'émission israélite du dimanche matin, une conférence sur Les qualités morales et<br /> spirituelles de Josué, je suis bien obligé de conclure que la dénaturation de la parabole en récit biblique conduit au crime. Et de dire à des sectaires de ce genre ce que Jean Jacques Rousseau<br /> leur disait déjà dans son Emile : Votre Dieu n'est pas le nôtre. Celui qui commence par choisir un seul peuple pour détruire les autres n'est pas le Père de tous les hommes. Le sionisme entrait<br /> ainsi dans le droit commun de tous les nationalismes utilisant la religion pour justifier leur politique. "Gesta Dei per Francos" (ce sont les Français qui accomplissent l'œuvre de Dieu), depuis<br /> les Croisades jusqu'aux conquêtes coloniales; "Gott mit uns", Dieu est avec nous, disaient les ceinturons des soldats de Bismarck ou d'Hitler, pour vaincre par le fer et par le feu. "Nous avons une<br /> mission divine de 13 civilisation", disaient les Afrikaners en créant l'apartheid. Les colons puritains d'Amérique, dans leur chasse à l'indien pour s'emparer de leurs terres, invoquaient Josué et<br /> les exterminations sacrées des Amalécites et des Philistins. (Thomas Nelson )"The Puritans of Massachusetts",Judaism, vol. XVI, n·2, 1967.) 1 Nous verrons plus loin les conséquences de cette<br /> politique sous Hitler : la coopération de son antisémitisme et du sionisme qui aidait à "vider l'Allemagne de ses Juifs" (Judenrein) au détriment des "Allemands de religion juive" contre lesquels<br /> il s'acharna parce qu'ils voulaient rester en Allemagne et qu'on y respectât leur religion et leur culture. Néanmoins cette revendication pseudo-biblique demeurera liée à la politique intérieure et<br /> extérieure du sionisme pour en consacrer l'unicité, au nom d'un privilège divin. C'est par exemple au nom de cette unicité métaphysique que je suis accusé de minimiser les crimes nazis parce que je<br /> les relie à l'histoire universelle et non pas seulement à l'histoire juive. C'était déjà le reproche adressé à Bernard Lazare, puis à Hannah Arendt lorsqu'elle parlait de la banalité du mal. L'on<br /> est invariablement accusé de minimiser les crimes nazis lorsqu'on replace la Shoah c'est-à-dire la persécution sanglante et incontestable des citoyens Juifs par l'antisémitisme hitlérien, dans le<br /> contexte de l'histoire universelle. Le massacre d'un seul juif par le nazisme est inacceptable... Mais la sacralisation de ce massacre, de cette Shoah, est, elle aussi, inacceptable 19 Les peuples<br /> sont aujourd'hui écœurés par les notions de races supérieures, de peuples élus, du fardeau de l'homme blanc, desalliances avec Dieu et des terres promises, prétentions qui sont aujourd'hui<br /> exploitées par les forces agressives et immorales des nationalistes contre les peuples les plus faibles." (p. 244). "Ils n'ont plus qu'un Dieu : l'espace vital (Lebensraum), le nationalisme<br /> chauvin." (p. 496) Il montre qu'à l'encontre de l'universalisme des prophètes juifs, l'interprétation tribale et nationaliste de l'alliance et du peuple élu, par ceux qu'il appelle "les barbares<br /> tribaux comme Ben Gourion, Moshe Dayan, et tout le gang militaire qui a dévoyé Israël" (p. XIII) ont fait de l'Agence juive et des organisations sionistes, dans le monde entier "des organes du<br /> gouvernement d'Israël" (p. 350, 429 et 457) avec la même idéologie raciale que les antisémites. (p. 308) C'est exactement le langage des nazis, celui de Heydrich par exemple : "Le but de la<br /> politique juive : l'émigration de tous les juifs", avec la même justification de peuple élu : la race aryenne destinée à dominer le monde pour lui inculquer ses vertus De là découle la nécessité<br /> sinon d'une extermination (dont celles de Josué sont la parabole), du moins d'une expulsion de la terre promise au peuple élu, de tout ce qui n'est pas juif. Sur ce point encore ce n'était pas<br /> seulement l'opinion, d'un journaliste, c'était la doctrine officielle. Weitz ajoutait : "La terre d'Israël sans les Arabes, car il ne peut y avoir de compromis... Les Arabes doivent être chassés<br /> vers la Transjordanie, la Syrie ou l'Iraq." Article 2 : Les mariages et divorces des Juifs s'effectueront, en Israël, en vertu de la loi établie par la Thora." Après 1967, il fallut donc dans le<br /> même esprit, donner une signification messianique à toute l'histoire, la fondation de l'Etat d'Israël devenant un événement eschatologique et se trouvant ainsi sacralisé comme une nouvelle idole.<br /> La coopération militaire, commencée en 1961, prit une ampleur considérable après Camp David: le Protocole d'entente stratégique signé à Washington, le 30 novembre 1981, comportait une livraison<br /> d'armes par Reagan, plus grande que celle prévue par les accords antérieurs, notamment 75 nouveaux chasseurs F-16, quelques jours avant l'invasion du Liban. Si bien que six semaines après<br /> l'évacuation du désert du Sinaï, se produisait l'invasion du Liban. Ainsi commençait à se réaliser le projet de Grand Israël et d'un véritable empire du Moyen Orient qu'Ariel Sharon avançait déjà<br /> en décembre 1981. A l'exemple des Etats-Unis chassant les Indiens sans fixer de limites à leur propre expansion, Moshe Dayan en 1982, ajoutait: "Prenez la Déclaration américaine de l'indépendance.<br /> Elle ne contient aucune mention de limites territoriales. Nous ne sommes pas obligés de fixer les limites de l'Etat." (Jerusalem Post du 10 août 1967). Tout ceci sous la protection inconditionnelle<br /> des Etats-Unis, non seulement opposant leur veto à toute sanction, mais fournissant les armes du crime. L'International Herald Tribune du 22 juillet 1982 nous apprend que "le gouvernement israélien<br /> aura dépensé cette année 5 milliards et demi de dollars en armements et équipements militaires. Le tiers de cette somme provient du Trésor américain. Cette propagande donne ceci chez l'homme de la<br /> rue, eût-il été victime des nazis, comme beaucoup de résistants et moi-même (qui écrivis mon principal ouvrage sur la philosophie de Hegel). Un homme par ailleurs respectable en arrive, intoxiqué<br /> par cette propagande funèbre, à déclarer: "Si vous me demandez ce que je réclamerais au peuple allemand, je dirais: une mère pour une mère, un père pour un père, un enfant pour un enfant. Mon âme<br /> serait en paix si l'on me disait que six millions d'Allemands mourraient pour contrebalancer les six millions de morts Juifs. Si cela n'est pas en notre pouvoir alors accomplissons au moins une<br /> action historique qui leur causera une souffrance similaire à celle du sang versé, crachons-leur au visage." (Mair Dworcezki, au Comité central du Mapaï. 13 décembre 1951) Même l'expression du<br /> Lévitique (XIX, 16): "Ne te venge pas et ne sois pas rancunier à l'égard des fils de ton peuple: c'est ainsi que tu aimeras ton prochain comme toi-même" est interprété de la manière la plus<br /> exclusive: utilisant la formule "à l'égard des fils de ton peuple" l'on conclut: le non-juif n'est pas ton prochain.<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Ce que j' aime chez les evangeliques c' est que ce sont des blacks:<br /> http://www.youtube.com/results?search_query=evangelique&aq=f<br /> <br /> <br />
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F
Bonjour<br /> Permettez-moi quelques explications : Un évangélique ne devrait pas pouvoir renier le peuple juif, <br /> Car s’il lit les écritures il ne peu que constater que presque tout vient du peuple juif. Pour moi qui suis un évangélique, les juifs reste le peuple élu de D. est nous sommes comme une parenthèse de l’histoire qui nous permets nous non juif de nous approcher de D.<br /> Quand à chercher à convertir les juifs, permettez moi de sourire à certain commentaire. Certes nous sommes appelé à partager ce que nous avons reçut, mais la foi n’est pas quelque chose que l’on force on la reçoit. Un évangélique libre ne l’est pas par sa naissance il le devient par une acceptation personnel. Partager mes conviction oui d’accord mais les imposer à d’autre je serais alors à côté de se que me demande les écritures.<br /> Un évangélique ne seras normalement pas baptisé après sa naissance, il le sera quand il aura la possibilité de le choisira lui-même en tout état de cause pour mon cas ce fut à 18 ans.<br /> Pour en revenir à l’article c’est certainement une des raisons pour laquelle les E. U. sont proches d’Israël. Au E. U. vous trouverez bcp d’églises libre qui ont par le fait une influence sur la population.<br /> Pour l’ambassade chrétienne elle est la pour justement reconnaître la place qui revient au peuple juif de vivre sur les terres que D. lui à donné et ceci même si les nations refuse ce droit au peuple juif et refuse de reconnaître Jérusalem comme sa capital.<br /> Pour moi c’est tout simplement évident est même si les hommes le refuse, un jour c’est D. qui sans chargera.
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A
Bah dites donc il est pas prêt de revenir le jésus, s'il il faut que tous les juifs se convertissent.<br /> <br /> En 2000 ans ils n'y sont pas arrivés.<br /> <br /> En plus en ce moment il y a de la concurrence avec le madhi qui doit se ramener aussi.<br /> <br /> Alors l'un doit revenir, l'autre est caché.<br /> <br /> Petite question a ces évangélistes.<br /> Qui a décrté que Jesus allait revenir a la fin des temps lui ?
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G
Bon, et bien, c'est toujours bon à savoir. Donc, méfiance. Et bon courage, toute notre sympathie à Chavia d'affronter ce double-langage.
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  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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