[*] Voir : "Fasc-le-Facho-catho à la rescousse de Dieudo : L'union sacrée du pire". [**] "Propos paranoïdes du président (chiite) du Parti Anti-Sioniste (français), «libérateur du monde»" ; "Attention ! "veuve noire" antisémite! Risque de piqûre fatale pour les non vaccinés" ; "«La liberté d'expression», vidéo de haine d'Israël du rapeur 'catholique' Fasc" ; "Autre vidéo du rappeur Fasc qui éructe sa haine d’Israël, en blasphémant l’hymne national «Hatikva»".
Je pense que nous ne pouvons pas nous en tenir à la simple dénonciation internautique, mais qu'il pourrait être judicieux d'initier une campagne de lettres en attente de prise de position publique aux cardinaux, évêques, députés qui, s'ils ne réagissent pas, d’une manière ou d’une autre, consentent à ce que cette campagne soit admise comme étant "dans le cadre des règles de la démocratie".
Certains historiens et analystes, comme Anne Grynberg, G. Bensoussan, ou le professeur de sciences politiques israélien, Ilan Greilsammer [28],[29], estiment que l'antisionisme n'admet pas que le seul peuple qui n'ait pas droit à une organisation politique, et une existence politique, soit le peuple juif, ce qui relève, selon eux, de l'antisémitisme. G. Bensoussan [30][réf. insuffisante] rappelle que loin de mettre fin à la diaspora, le mouvement national juif a, au contraire, contribué à la renforcer en concevant une identité juive laïcisée.
Ou encore, Antoine Spire, de la direction nationale de la Ligue des droits de l'homme : « Aujourd'hui, l'antisionisme, même s'il ne se veut pas antisémite, vise non seulement la politique oppressive d'Israël contre les Palestiniens, mais aussi Israël et son lien avec ses soutiens en diaspora qu'on accuse, sans toujours aller y voir, d'inconditionnalité ; il en vient à récuser l'existence même d'un État juif. C'est là que peut se nouer le lien entre antisionisme et antisémitisme : de l'antisionisme au vœu de disparition de l'État hébreu, il n'y a qu'un fil, et de la disparition de l'État hébreu à la haine de ceux qui militent pour le droit à l'existence de l'État d'Israël, il n'y a qu'un pas » [31].
Selon le sociologue français Pierre-André Taguieff, l'accusation de racisme à l'égard du sionisme est infondée [32].
Le rapport Ruffin, remis au premier ministre français juge qu'il émerge une forme d'antisémitisme par procuration que constitue l'antisionisme radical […] fortement représenté au sein d'une mouvance d’extrême gauche altermondialiste et verte [33].
Le justice française distingue ce qui relève d'une critique permise du sionisme même si elle est outrancière [34] de ce qui relève de l'antisémitisme (interdit par la loi française) mais les limites n'ont pas été clairement fixées par la cour de cassation.
En 2005, l'Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes (EUMC), qui fait partie du Conseil de l'Europe, définit une relation entre anti-sionisme et antisémitisme. Il précise quelles sont selon lui les manières d'attaquer Israël ou le sionisme qui sont susceptibles de relever de l'antisémitisme[35].
Le sentiment antisioniste à l'échelle internationale, de même que l'antisionisme au sein des États, suit principalement les évènements du Moyen-Orient. Ainsi, l'invasion américaine de l'Irak en 2003 ravive l'antisionisme dans certains pays.
En 2008, le premier ministre Belge Yves Le terme déclare à la commémoration de la Nuit de Cristal que le nouvel antisionisme cache l'antisémitisme.[36][non neutre]
Georges Bensoussan rapporte [40] que la première forme d'antisionisme est contemporaine de la naissance du sionisme et du premier Congrès sioniste organisé par Theodor Herzl :
Les Jésuites, les premiers, lancent [le] thème [du complot sioniste] en février 1898 dans leur organe la Civilta Cattolica. Du « complot juif », les Jésuites passent vite au « complot sioniste mondial », et ouvrent, ce faisant, la voie à la carrière fabuleuse d'un faux dont ils ne sont pourtant pas les auteurs.
Le thème du « complot sioniste » est hérité de l'histoire de la contre-révolution, prend forme au moment du premier congrès sioniste (à Bâle, 1897), et lorsqu'en France commence l'Affaire Dreyfus.
La « théorie du complot » voit dans le complot la clé de l'Histoire. Une de ses formes majeures fut le thème développé, dès le XIXe siècle, d'une « conspiration juive mondiale ».
Les jésuites préparent ainsi le terrain pour les Protocoles des Sages de Sion, célèbre faux composé par la police secrète du tsar. Ensuite la « conspiration » sioniste sera assimilée à une révolution juive, identifiée à la révolution bolchévique, dans le cadre de la propagande anticommuniste qui use à la fois des « Protocoles » et recourt à la vision conspirationniste de l'histoire.
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Mis en ligne le 22 mai 2009, par M. Macina, sur le site upjf.org