Le Début de la Fin d'Ahmadinejad
Par
Thérèse Zrihen-Dvir
L'élève assidu d'Hitler qui persiste à nier la Shoah a marqué hier dans son agenda son échec le plus cuisant et certainement le plus décisif, quand la salle de l'ONU s'est lentement vidée au début de son discours.
Il vilipenda inévitablement en premier lieu Israël, visant son soi-disant « génocide » contre les Palestiniens. Ce n'est guère une politique erronée que d'attaquer Israël et les juifs, au contraire, Ahmadinejad est un homme très habile et adroit qui suit à la lettre une propagande déjà connue, celle d'Hitler qui avait fait des juifs son tremplin pour atteindre son objectif réel: La conquête du monde entier.
Ahmadinejad n'ignore pas l'existence d'un antisémitisme virulent qui persiste, malheureusement, dans le monde entier et en a fait usage, le transformant en arme efficace qu'il brandit en toute occasion. Il utilise cette haine séculaire du juif comme couverture, afin de détourner l'attention de l'Occident quant à ses préparatifs à la guerre, à ses bombes atomiques qu'il concocte sous cape. Sa tactique fonctionne merveilleusement, car il progresse dans ses desseins diaboliques à la barbe du monde entier.
Son erreur est d'avoir trop tiré sur la ficelle, qui, aujourd'hui, s’use entre ses doigts, avec l'Occident qui ne peut plus continuer à fermer les yeux sur ses manigances et sur l'effet qu'elles pourraient avoir sur le monde libre, si elles se matérialisaient. Le trône branlant de ce petit Hitler vient de subir sa secousse la plus périlleuse, et tous les mollahs qui se réfugient derrière sa traîne, savent maintenant que l'avenir politique de leur représentant Ahmadinejad est en train de vivre ses derniers jours.
Ahmadinejad n'est ni un homme illettré, ni un ignorant. L'histoire des juifs de tous temps et de l'Europe lui est bien connue. Des Hitlers, il y en a eu des milliers dans l'histoire, même dans celle de son pays. Haman avait, lui aussi, tenté d'assassiner tous les juifs de Perse.
Le président Iranien sait parfaitement que la dite Palestine appartient au peuple juif et que la notion de « peuple palestinien » lui est postérieure, que des Arabes nomades ou sédentarisés, rattachés à l’Egypte ou la Syrie, se sont installés sur ce lopin de terre dont personne ne voulait et auquel les juifs retournaient depuis des siècles. C'est justement à cause du retour de ces juifs sur leurs terres que les nomades ont cessé de vagabonder. Ils avaient découvert aux côtés de ces juifs un monde qu'ils ne connaissaient pas, qui leur offrait du travail, du pain, des soins médicaux, une civilisation qu'ils ne connaissaient pas, mais qui leur convenait. Au fait, les premières Alyot (fin du XIXè s.) et le Foyer National Juif (Déclaration Balfour, 1917) sont nés bien avant la déclaration de l'ONU, bien avant la fin du mandat britannique. Les juifs venant de tous les pays du monde avaient bâti leurs demeures sur les cendres des villes de leurs ancêtres.
Mr Ahmadinejad connaît tout cela, mais compte sur l'ignorance de certains peuples et la haine viscérale des antisémites pour remettre en question l'existence de la Shoah et des juifs en Israël. Israël n'a pas été créé à cause de l’Holocauste, Israël existait bien avant la seconde guerre mondiale puisque les juifs qui vivaient dans le futur Israël, la Palestine d'antan, avaient proposé à ceux de l'Europe d'envoyer leurs enfants en Israël pour les sauver d'Hitler et des camps de concentration. Beaucoup doivent leurs vies aux agents juifs qui aidaient les jeunes à retourner au pays de leurs ancêtres.
Il est clair aujourd'hui que le président iranien creuse son sillon en terrain miné, aussi bien dans son pays comme au-delà des frontières. Les Iraniens pragmatiques qui luttent pour échapper au joug de leur gouvernement savent aussi que cela ne serait possible qu'en versant du sang, beaucoup de leur sang. Ils savent aussi que la politique présente et le régime radical actuel ne peuvent pas vivoter et que l'étau ne fera que se serrer au fur et à mesure que l'actuelle situation, imposée par le régime, persiste. Ils attendent que le monde libre leur tende la main pour les aider à se débarrasser de cet amas de détritus humain qui les gouverne et qui ne craint pas de les torturer, fusiller s’ils osent se révolter.
Thérèse Zrihen-Dvir