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20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 16:40

 

 

 

Lessakele – Parlons maintenant de l’Affaire Al-Doura. Vous avez eu l’occasion de travailler sur ce dossier épineux sur lequel France 2 qui s’arroge le monopole exclusif de la Vérité, refuse de revenir malgré l’embarras suscité par les procès à répétition avec      Philippe Karsenty.

Comment avez-vous été conduite à étudier le dossier Al-Doura ? Quels sont les derniers développements de l’Affaire Al-Doura ? Y a-t-il un dénouement possible ou est-ce une de ces histoires sans fin dont les doctrinaires de l’Eglise "cathodique" ont le secret ?

 

(Articles de Bonapartine à revisiter sur cette affaire : 

http://www.ripostelaique.com/Philippe-Karsenty-les-consequences.html

http://www.ripostelaique.com/Philippe-Karsenty-Affaire-Al-Doura.html )


 

Aussi surprenant que cela puisse paraître, avant 2009 j’avais évidemment entendu parler de l’Affaire Al-Doura mais je n’avais jamais eu l’occasion de me pencher attentivement sur l’étude de ce dossier.

Il faut dire qu’en 2000, en France, personne ne s’étend sur le reportage diffusé sur France 2 le 30.09.00 et surtout pas la presse ! Nous sommes alors au lendemain de la visite d’Ariel Sharon sur l’Esplanade des mosquées et je reste persuadée que ce n’est un hasard du tout si le reportage de Charles Enderlin a été diffusé à ce moment précis. Souvenons-nous en effet : les médias français tirent alors à boulets rouges sur le seul Ariel Sharon qu’ils accusent d’être à lui seul responsable de la seconde Intifada alors que de nombreux commentateurs israéliens et internationaux ont démontré par la suite que la seconde Intifada avait en réalité été planifiée dès le retour d’Arafat de Camp David en 2000. Yasser Arafat qui demeure, du moins selon moi, le plus grand fossoyeur de tous les temps aux efforts de paix engagés depuis des années sur le dossier israélo-palestinien et reste aujourd’hui encore l’un des principaux responsables de la tragédie du peuple palestinien. D’ailleurs, concernant le Sommet de Camp David, Nabil Amr, ancien ministre de l’Autorité palestinienne, accusera ouvertement Yasser Arafat dans une "Lettre ouverte à M. Arafat" publiée en septembre 2002 dans Al-Hayat al-Jadida, d’être à l’origine de l’échec des discussions engagées à Camp David avec Ehud Barak et sous l’égide du Président américain Bill Clinton qui n’avait pourtant pas ménagé ses efforts pour parvenir à un accord.

 

Cette parenthèse refermée, revenons désormais à ce qui m’a conduit à étudier l’Affaire Al-Doura.

 

En 2009, un ami qui m’est très cher et qui suit de très près toutes les questions et problématiques liées à la montée tant de l’antisémitisme que de l’antisionisme en France et en Europe, m’informe de l’organisation par l’Association France Israël d’une conférence donnée par Philippe Karsenty sur l’Affaire Al-Doura. Le 15.09.09, j’assiste donc à la conférence effectivement donnée par Philippe Karsenty au sujet de l’Affaire Al-Doura et j’avoue honnêtement qu’à la fin de la conférence, je me souviens que devant les démonstrations et les preuves apportées par le conférencier de toute évidence accablantes pour France 2, j’avais eu alors, en fait, très nettement l’impression que l’Affaire Al-Doura était une seconde Affaire Dreyfus. A cette différence notable qu’elle est en vérité plus grave encore que la tragédie du Capitaine Dreyfus, et ce pour deux raisons :

 

1/ L’Affaire Al-Doura a entraîné la mort d’un grand nombre de Juifs dans le monde. Il faut savoir en effet que le monde arabe a exploité l’image montrant Jamal al-Doura tenant son fils Mohamed passé pour mort dans ses bras. Or, cet enfant n’est pas mort et les preuves existent. Pour autant, le monde arabe a fait de cette image une icône antisémite planétaire, y compris dans des pays arabes qui apparaissent pourtant plus modérés. Ainsi même dans des pays comme la Tunisie, la Jordanie ou le Mali, on trouve encore des timbres, des rues, des écoles ou des monuments dédiés à Mohamed Al-Doura.

 

2/ Il n’existe pas aujourd’hui l’équivalent d’un Zola ou d’un Clemenceau qui auraient le courage autant que l’honnêteté de publier comme ils le firent le 13.01.1898 dans un grand quotidien un "J’Accuse" dont personne n’ignore plus qu’il a été une étape décisive dans le processus qui conduira quelques années plus tard d’abord à la demande de révision du "procès" de 1894 puis à la réhabilitation de Dreyfus par la Cour de cassation qui avait annulé le jugement de Rennes le 12.07.1906. Il ne faut pas oublier qu’en 1898, Emile Zola qui avait commencé sa carrière dans la presse est un écrivain au sommet de sa gloire, décoré de surcroît de la Légion d’Honneur. Il n’avait a priori rien à gagner de son engagement dans l’Affaire Dreyfus. Quel intellectuel, quel politique, quel rédacteur en chef d’un grand quotidien oserait aujourd’hui mouiller sa chemise pour publier un "J’Accuse" sur l’Affaire Al-Doura ? La réponse est claire : personne ! Pire encore : en 2009, on ne décore plus de la Légion d’honneur en France un intellectuel de la trempe de Zola mais, en revanche, le Ministère des Affaires étrangères a pris le plus grand soin cette année là de remettre la Légion d’honneur à Charles Enderlin. C’est le monde à l’envers !

 

Le lendemain de la conférence de Philippe Karsenty, je demande au rédacteur en chef de Riposte Laïque Pierre Cassen s’il accepterait que le journal publie une interview de Philippe Karsenty. Ce qu’il accepte d’emblée sans l’ombre d’une hésitation. J’en profite d’ailleurs au passage pour ouvrir ici une parenthèse et rappeler à ceux de nos détracteurs, notamment mais pas exclusivement      Caroline Fourest et Mohamed Sifaoui qui nous qualifient depuis des mois et des mois de "fascistes", "néonazis antisémites" et autres noms d’oiseaux, que le moins que l’on puisse dire, c’est que Riposte Laïque n’a pas hésité à permettre à Philippe Karsenty de s’exprimer sur l’affaire Al-Doura là où tant d’autres, en dehors principalement d’Elisabeth Lévy qui avait déjà publié une interview de Philippe Karsenty, se sont contentés pendant des années de couvrir France 2 sur ce qui reste la plus grave affaire de propagande connue à ce jour. Je me demande bien pourquoi Caroline Fourest et Mohamed Sifaoui n’ont pas dépensé autant d’énergie à dénoncer sur leurs blogs respectifs le faux de France 2 dans l’Affaire Al-Doura qu’ils ont dépensé d’énergie à traîner dans la boue les rédacteurs et contributeurs de Riposte Laïque pendant des mois et des mois ! Avouez qu’en plus il est pour le moins consternant qu’un journal qui donne justement la parole à celui qui a condamné les conséquences dramatiques pour les Juifs du monde entier du faux diffusé par France 2 se voit encore en 2010 qualifier de "néonazi antisémite" si tant est par ailleurs qu’il ait du reste déjà existé des néonazis qui n’aient pas été antisémites. Or, je persiste et je signe : quelles que soient les divergences que l’on peut avoir avec Riposte Laïque, c’est l’honneur de ce journal d’avoir publié le 5.10.09 l’interview de Philippe Karsenty puis d’avoir "récidivé" avec une seconde interview parue le 12.07.10. Et vous noterez au passage l’ironie de l’histoire dans cette affaire : la seconde interview de      Philippe Karsenty a été publiée jour pour jour 104 ans après que la Cour de cassation, sous la présidence du Premier président Ballot-Beaupré, ait cassé l’arrêt du conseil de guerre de Rennes et réhabilité le Capitaine Alfred Dreyfus.

 

Dès la parution de la première interview, Malka Marcovich avait elle-même très bien analysé les répercussions en France et à l’étranger de l’Affaire Al-Doura dans un article publié par Riposte Laïque le 09.10.09. Voici ce que nous écrivait alors Malka Marcovich :

 

« Ce que dit Karsenty dans l’interview à RL à propos de Valérie Hoffenberg  est une partie de l’Iceberg en ce qui concerne le rôle plus que néfaste  de l’American jewish committee en France et en Europe. On a le sentiment que le président Sarkozy cherche à rassurer un auditoire juif, qu’il croit acquis (comme s’il existait une rue juive !!!) en mettant en avant la représentante de l’AJC en France et en Europe et maintenant au Moyen Orient. Durant toute la campagne contre Durban 2, AJC a préféré soutenir les positions "anti-boycott" de la France, valorisant du même coup, et représentant la France comme "l’amie des Juifs", comme si Durban 2 ne concernait que les juifs. Cette mise en exergue peut avoir de surcroît des conséquences néfastes, voire antisémites, et il n’y a qu’un pas pour passer à la suspicion du Lobby juif. (On l’a vu récemment, certains laïcs de Respublica n’hésitent pas à franchir le pas, reproduisant ce mythe de la puissance du Lobby juif américain et de droite.)

D’ailleurs on l’a bien vu dans l’affaire récente de Farouk Hosni, ministre de la culture égyptienne qui briguait le poste de Secrétaire général de l’Unesco, soutenu jusqu’au bout par la France …. qui a affirmé à son retour au Caire avoir perdu en raison des pressions du Lobby sioniste, alors qu’il s’agissait d’un rapport de force entre la France et les US autour de l’Union européenne pour la Méditerranée et pour l’affaiblissement de l’Union européenne, du mépris de la France pour les pays d’Europe de l’Est etc. D’un côté comme de l’autre, de toute façon, cela n’avait pas grand-chose à voir avec la culture.

Riposte Laïque s’est engagé très tôt dans la bataille de Durban 2, reconnaissant qu’il s’agissait aussi et avant tout de l’enjeu des libertés individuelles et de la lutte contre le racisme et les discriminations, et que cela dépassait la simple question du Moyen Orient, d’Israël et des Juifs.

L’affaire Al Dura et la bataille qu’a menée Karsenty sont, à ce titre exemplaires, car elle ne concerne pas que le Moyen Orient, les juifs et l’antisémitisme.

Les arguments utilisés pour défendre Enderlin sont du même acabit que ceux que l’on entend de plus en plus fréquemment dans d’autres affaires, notamment dernièrement avec l’affaire Polanski. L’impunité qui permet l’irresponsabilité absolue, le dédouanement en raison de ce que l’on a été, de ce que l’on a vécu, de ce que l’on a créé, et non une analyse minutieuse des évènements rapportés.

C’est le pendant de la rumeur, de toutes les théories du complot qui de l’autre prolifèrent sans que cela ne soulève tant d’états d’âmes. A ce titre l’affaire  Al Dura est emblématique de la machine de propagande mondiale qui s’emballe et qui met en danger le fonctionnement même de nos démocraties. »

                                                             

Malka Marcovich conclue à juste titre en parlant de la rumeur qui comme chacun le sait est la forme la plus répandue de la communication informelle. Elle prétend prendre les allures d’une information mais n’en est en réalité jamais une, le rôle de l’information n’étant pas de communiquer des données dont la véracité n’a pas été démontrée et dont le seul objectif serait d’être crue en vue de manipuler à volonté les opinions publiques. De ce point de vue, l’Affaire Al-Doura met en lumière les atteintes gravissimes portées à la déontologie la plus élémentaire que devrait témoigner tout journaliste. C’est en ce sens où  je pense qu’effectivement l’Affaire Al-Doura ne concerne pas seulement les Juifs mais en réalité tous les citoyens du monde et touche directement au droit citoyen à la vérité informative.

 

Rien que sur la seule Affaire Al-Doura, on ne répétera jamais assez qu’il existe des dizaines de preuves qui ont été délibérément occultées pendant des années par nombre de moyens d’information mis à notre disposition dans nos sociétés contemporaines (presse audiovisuelle, radiophonique, écrite, Internet …), parmi lesquelles :

 

1.     Dans une vidéo de la chaîne publique de la télévision allemande l’ARD, on voit et entend distinctement le photographe Talal Abou Rahma expliquer qu’il avait vu des centaines de balles tirées en direction de Mohamed et Jamal Al-Doura pour finalement conclure qu’il avait compté le nombre d’impacts de balles et qu’il en avait relevé quarante, passant ainsi de centaines de balles à quarante !

 

2.     L’examen attentif du reportage de France 2 démontre qu’aucune trace de sang n’apparaît sur le corps de Mohamed Al-Doura, ce que l’expertise balistique  de Jean-Claude Schlinger du 19.02.08 confirme :

 

"Selon les déclarations, Mohamed a été blessé au genou droit et au ventre, alors qu’aucune trace d’impact ou de sang n’est visible sur les vêtements. Bien que Talal Abou Rahma, photographe de France 2 déclare que l’enfant a saigné pendant 10 à 15 minutes, aucune trace de sang n’est visible sur le sol. Si la blessure au ventre avait été transfixiante comme le déclare un médecin, des projections de sang et de chaire seraient visibles sur le mur, ce qui n’apparaît pas sur les photographies de la BBC couvrant les dix secondes qui suivent le reportage de France 2. »

 

3.     Les images extraites des rushes de France 2 mettent en évidence les mouvements effectués par Mohamed Al-Doura après les tirs. Sur ce point, l’expertise balistique précitée précise : « Deux mouvements sont nettement visibles sur le document de la BBC couvrant les dix secondes postérieures à la "mort" annoncée par France 2 :

 

a.     Mohamed soulève la main, lève le bras et regarde en direction de la caméra, ce qui prouve qu’il n’est pas mort (figure 48).

b.     Il soulève également sa jambe droite, ce qui est impossible s’il a été atteint au genou, mais également s’il a été gravement atteint au ventre (figure 49) »

 

4.     L’analyse biométrique réalisée par Kurt Kindermann a démontré que l’enfant filmé par France 2 n’est pas celui qui a été transporté à la morgue puis enterré à Gaza. En effet, cette analyse prouve que les sourcils et les lèvres de l’enfant diffèrent complètement. On soulève là une des facettes clef, à mon avis, du dossier Al-Doura qui est le chapitre relatif à l’identité réelle de l’enfant.

 

Quels sont les derniers développements de l’Affaire Al-Doura ?

 

a)     Concernant le procès intenté par Philippe Karsenty à Canal Plus :

 

Le 10.06.10, Canal + et la société de production TAC PRESSE ont été condamnés pour diffamation à l’encontre de Philippe Karsenty suite au reportage que la chaîne cryptée avait diffusé les 24.04.08. Pour mémoire, je rappelle simplement que Canal+ avait diffusé un documentaire de 52 minutes réalisé donc par la société TAC PRESSE qui mettait en parallèle les révisionnistes des attentats du 11 septembre et ceux qui s’opposent à France 2 et Charles Enderlin dans le cadre de l’Affaire Al-Doura, au premier rang desquels Philippe Karsenty était représenté en grand orchestrateur de la manipulation.

Ce reportage affirmait notamment que Philippe Karsenty est "un faussaire de l’information", "manipule l’information pour servir des intérêts politiques inavouables et condamnables qui n’ont rien à voir avec la manifestation de la vérité", "a violemment et massivement insulté le journaliste Charles Enderlin", "a des opinions politiques extrémistes au nom desquelles il se permet de remettre en cause les dires d’un journaliste", "répand sur le réseau mondial d’Internet de fausses informations, de fausses images et de faux documents", "est un membre actif et partisan d’une doctrine politique aux conséquences immodérées", "menace les journalistes afin de les empêcher de divulguer certaines informations". A cela les juges ont répondu notamment que "le fait imputé à Philippe Karsenty de falsifier l’information afin de dénigrer Charles Enderlin et nuire à sa carrière, dans le cadre d’un mouvement d’opinion extrémiste et radical, et de répandre ainsi une rumeur ne reposant sur aucun élément tangible porte incontestablement atteinte à l’honneur et à la réputation de Philippe Karsenty".

 

Depuis, Canal+ a demandé la suspension de l’exécution provisoire de leur condamnation en attendant la décision de la Cour d’appel. A ce titre, ils ne veulent pas que les publications judiciaires soient effectuées. Dans ce contexte, Philippe Karsenty est donc allé plaider récemment à la Cour d’appel de Versailles.

 

b)    Plainte en diffamation de Philippe Karsenty à l’encontre de l’Express :

 

Le 1er juillet 2010, Philippe Karsenty a été débouté de sa plainte en diffamation contre l’Express qui avait publié le 24.04.08 un article de Vincent Hugeux destiné à faire la promotion du reportage de Canal+, intitulé "Manipulation : les faussaires de la Toile".

 

Les juges ont reconnu le caractère diffamatoire des écrits de Vincent Hugeux mais ils lui ont accordé le bénéfice de la bonne foi considérant qu’il avait écrit son article après avoir été influencé par le reportage diffamatoire de Canal+. Selon les juges, le journaliste de l’Express ne manifestait pas d’animosité personnelle à l’encontre de Philippe Karsenty : "Les imputations diffamatoires sont réputées, de droit, faites avec intention de nuire mais elles peuvent être justifiées lorsque l’auteur établit sa bonne foi."

 

Bien que Philippe Karsenty ait été débouté de sa plainte, ce jugement confirme néanmoins le caractère diffamatoire du documentaire de Canal+.

 

c)     L’intervention du sénateur de Haute Garonne Jean-Pierre Plancade sur l’Affaire Al-Doura lors de l’audition, le 12.07.10, du nouveau PDG de France Télévisions Rémy Pfimlin.

 

Je tiens ici à citer l’un des extraits particulièrement édifiant de l’intervention courageuse du sénateur Jean-Pierre Plancade devant Rémi Pfimlin :

 

« …. il pèse aujourd’hui à l’encontre de France 2 un soupçon grave d’avoir diffusé une mise en scène de cette affaire ; soupçons renforcés par le fait que cette chaîne a perdu le procès qu’elle a intenté contre l’un de nos concitoyens qui avait accusé ce reportage d’être, je le cite "une pure et simple mise en scène".

J’ai récemment visionné un reportage réalisé par la chaîne publique allemande, intitulé "L’enfant, la mort et la vérité", soutenant également la démonstration de la mise en scène. Pour mémoire, je rappellerai que ces images diffusées par France 2 ont catalysé la deuxième Intifada, attisé la haine dans le monde musulman ; des places portent le nom de Mohamed al Doura, des timbres à l’effigie de cet enfant ont été crées et dans la vidéo montrant la décapitation du journaliste américain Daniel Pearl, on voit en fond les images du jeune Mohamed al Doura.

Encore aujourd’hui, dans un livre de Pierre-André Taguieff, qui vient d’être édité aux Presses Universitaires de France, est soutenue l’idée de la mise en scène sans que personne, à ce jour et à ma connaissance, n’ait encore porté plainte pour diffamation contre l’auteur.

Il est temps que soit levée cette suspicion qui pèse sur France 2, suspicion qui est un poison pour l’esprit et qui, pour la circonstance, pourrait bafouer l’éthique de notre service public.

Je souhaiterais donc, Monsieur le Président, que vous m’indiquiez quand vous serez en fonction, ce que vous comptez faire pour redonner confiance et rétablir la vérité puisque le mot confiance, c’est vous qui l’avez utilisé, et d’ailleurs [en se levant et en remettant à M. Pfimlin] je me permets de vous remettre à la fois le livre de M. Taguieff ainsi que le DVD de l’émission allemande. »

 

Pour l’instant, aucune suite, du moins officiellement, n’a été donnée à la demande du sénateur Jean-Pierre Plancade. Ce que la période estivale peut du reste tout à fait justifier dans l’immédiat. Affaire à suivre néanmoins dès la rentrée.

 

Pour le reste, Philippe Karsenty qui vient de terminer un cycle de conférences au mois de juin dernier (une à Nice le 16.06.10 et une en Suisse le 28.06.10), donnera une conférence le 14 septembre prochain au Sénat. Les conférences sont encore le meilleur moyen d’informer les opinions publiques autant en France qu’à l’étranger et dans ce domaine Philippe Karsenty remplit en quelque sorte le rôle qu’aurait dû remplir depuis bien des années le service public de l’audiovisuel sur l’Affaire Al-Doura !

 

Enfin, vous me demandez : y a-t-il un dénouement possible ou est-ce une de ces histoires sans fin dont les doctrinaires de l’Eglise "cathodique" ont le secret ?

 

Vous savez, je crois beaucoup en ce que disait John Fitzgerald Kennedy en d’autres circonstances et à une autre époque pas forcément moins troublée que la nôtre : « Les problèmes que nous avons à affronter nous sont posés par des hommes ; et c’est pourquoi ils peuvent être résolus par des hommes. Et la grandeur que l’esprit humain peut atteindre détermine l’homme lui-même. Il n’est pas de problème qui se pose aux hommes et dont la solution soit hors de leur portée. Plus d’une fois au cours de l’histoire, la raison humaine, l’esprit humain ont résolu des problèmes qui paraissaient insolubles – et nous avons la conviction qu’il en ira de même à l’avenir. »

 

Je suis donc persuadée qu’il y aura un dénouement à cette histoire. Néanmoins, la question n’est pas tant de savoir s’il y aura un dénouement à cette affaire que de savoir à quel moment celui-ci interviendra. Et sur ce point, j’avoue avec beaucoup d’humilité ne pas avoir de réponse à cette question.

 

Quoi qu’il en soit, je n’envie en rien ceux qui se sont compromis à un moment ou à un autre de leur existence dans l’affreuse affaire Al-Doura maintenant que plus aucune personne informée du dossier ne peut prétexter ignorer ou méconnaître l’impact planétaire tragique provoqué par le reportage de Charles Enderlin. Aussi, pour résumer ma pensée, je me permets de conclure ici en citant un extrait de l’une des réponses de Philippe Karsenty à la première interview publiée le 05.10.09 par le journal Riposte Laïque :

 

« Un jour, l’Histoire jugera ceux qui ont propagé de tels mensonges, mais aussi ceux qui les ont couverts par leur lâcheté et leur négligence. Elle sera aussi sévère pour ceux qui sont restés sur le  bord de la route et qui n’ont rien dit, alors qu’ils avaient les moyens de faire dérailler le train du mensonge qui a conduit et conduit encore à tant de désolations.

J’entends jour après jour, semaine après semaine, année après année, des appels à la repentance et au devoir de mémoire. Mémoire de la Shoah bien sûr ! Mais à quoi cela sert-il de défendre la mémoire d’une extermination si ce n’est pour rester silencieux face à la propagande qui prépare la prochaine ? Le devoir de mémoire est important mais la Mémoire ne peut se baser que sur la Vérité. A ce titre, nous avons un devoir de vérité. Pour aujourd’hui, pour demain, pour les générations futures. »

 

Bonapartine.

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commentaires

G
<br /> Shavoua Tov, Yehudi,<br /> <br /> le seul direct que l'on puisse faire correspond à l'interpellation de Rémy Flimbin, Président, par le Sénateur Jean-Pierre Plancade, dernièrement, le 12 juillet (date commémorative du déclenchement<br /> de la 2nde guerre du Liban) :<br /> http://veroniquechemla.blogspot.com/2010/07/le-senateur-jean-pierre-plancade.html<br /> <br /> Maintenant, il y aurait aussi eu d'autres signes "d'animosité" entre la Présidence de la République et l'animatrice-directrice...<br /> Disons que c'est un tout.<br /> <br /> <br />
Répondre
Y
<br /> "Quels sont les derniers développements de l’Affaire Al-Doura ?<br /> <br /> Gad, j' ai appris ce matin que la mère Chabot est virée de son poste ....<br /> <br /> un rapport ???<br /> <br /> <br />
Répondre
G
<br /> Pas sûr qu'il y ait un rapport, sinon dans le contexte morbide...<br /> <br /> <br />
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N
<br /> C'est comme cette famille qui a découvert par hasard que leur fils est mort et enterré :<br /> http://www.faitsdivers.org/2506-Ils-decouvrent-par-hasard-que-leur-fils-est-mort-et-enterre-depuis-deux-mois.html<br /> <br /> Etonnant !...<br /> <br /> <br />
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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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