A Londres comme à Boston et Toulouse, les tueurs-terroristes étaient connus des services de sécurité
L’un des terroristes de Woolwich après le meurtre du soldat britannique.
Les deux terroristes islamistes qui ont massacré et mis à mort un soldat britannique dans une rue de Londres, mercredi 22 mai, en chantant Allah W’Akbar sont nés en Grande-Bretagne, d’origine nigériane et étaient connus des services de sécurité. Se disant motivés par la vengeance, à cause des morts musulmans en Afghanistan, ils ont pris pour victime un soldat de la caserne de Woolwich qui y avait servi. L’un des terroristes a été identifié comme étant Michel Adebolajo, 28 ans, converti à l’Islam et devenu soi-disant prêcheur musulman, sur un stand de la rue, d’où il distribuait des tracts condamnant le gouvernement et les troupes britanniques combattant sur des terres musulmanes.
Son stand était situé dans la banlieue sud-est de Woolwich à Londres, non loin de la caserne de l’Artillerie Royale, près de laquelle il a commis son meurtre sauvage.
Adelbolajo a planifié son crime depuis longtemps. Il a passé du temps à observer les allées et venus des soldats autour de leur casernement. Il a même, probablement, choisi sa victime après l’avoir rencontré au hasard.
Jeudi, le lendemain du meurtre, les agents britanniques de l’anti-terrorisme ont lancé des recherché à diverses adresses dans Londres, où le terroriste avait l’habitude de se rendre, comme étudiant à l’Université de Greenwich.
Les autorités britanniques n’ont diffuse aucun communiqué concernant des arrestations ni même les interrogatoires des deux terroristes, qui sont des des hôpitaux distincts, pour se remettre des tirs de la police.
Pas plus qu’elles n’ont révélé pourquoi l’accumulation de couteaux à découper, hachoirs, d’une machette et d’une arme à feu en leur possession n’avait attiré l’attention. La police est, aussi, extrêmement méfiante à l’égard des amis et contacts des deux hommes. Comme dans le cas de l’attentat du Marathon de Boston, les informations pertinentes n’ont commencé à fuiter par hasard bien plus tard.
L’extrême sauvagerie de cet assassinat en pleine journée dans une rue fréquentée du Coeur de Londres, s’achevant par une décapitation, rappelle le sort des otages occidentaux aux mains du commandant d’al Qaeda en Irak, Musab al-Zarqawi, dans les années 2004 à 2006. Ce rite de décapitation est devenu une marque de fabrique de la sauvagerie d’al Qaeda.
Ce qui ressort aussi de cet épisode est que les Jihadistes ne se sont pas enfuis, mais qu’ils sont restés agiter leurs mains pleines de sang à la face des passants horrifiés, en se vantant : « Nous jurons, par le tout-puissant Allah, que nous n’en finirons jamais de vous combattre. L’unique raison pour laquelle nous l’avons fait, c’est parce que des Musulmans meurent tous les jours. Ce soldat anglais, c’est œil pour œil et dent pour dent ! ».
Le gouvernement britannique a tenu deux réunions du comité d’urgence “Cobra”, dont les délibérations sont tenues secrètes. Sa première réponse à la découverte que ce crime horrifiant a été commis par des terroristes ayant grandi sur le territoire a été d’ordonner aux porte-parole de faire de leur principal sujet le traçage d’une forte distinction entre le terrorisme islamique et les vastes communautés musulmanes vivant dans les villes britanniques.
Le Premier Ministre David Cameron a donné le ton, dans sa déclaration à la nation, en affirmant que rien dans l’Islam ne justifiait ce crime et en fustigeant les terroristes comme des traitres envers l’Islam.
DEBKAfile Reportage Spécial 23, mai 013, 6:57 PM (IDT)
Adaptation : Marc Brzustowski.