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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 18:57

 

 

Affronter nos peurs
  
Par CAROLINE B. GLICK  
  
Jerusalem Post 19/11/2010
 
 
Adaptation française de Sentinelle 5771 ©
 
Il est vrai que le gouvernement Obama pourrait nous aider s’il le voulait. Mais il ne le veut pas. Heureusement, Israël a la capacité d’assurer son propre service.
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton doit avoir réservé une drôle de réception au Premier Ministre Benyamin Netanyahou. Sinon, il est difficile de comprendre ce qui l’a saisi pour accepter l’accord qu’il a passé en la rencontrant la semaine dernière.
 
Selon l’arrangement, Netanyahou a accepté rétroactivement de prolonger l’interdiction de la construction juive achevée le 26 septembre et de la poursuivre encore 90 jours.
L’exigence de Clinton était « pas une brique de plus » pour les Juifs, signifiant qu’aucun Juif ne sera autorisé à poser même une brique de plus sur une maison qu’il construit légalement alors même que les USA financent massivement les projets de construction palestiniens. La magnitude de cette violation discriminatoire contre les droits de propriété de citoyens respectueux de la loi est à couper le souffle.
 
Le gel de 90 jours est supposé ouvrir la voie à une période d’intenses négociations entre Israël et le Fatah. Mais ces négociations ne décolleront pas parce que le chef de l’OLP Mahmoud Abbas n’a aucun intérêt à des pourparlers. Et n’acceptera jamais aucune offre de paix faite par Israël.
 
Mais les Américains s’en moquent. Ils ne se soucient pas que les Palestiniens acceptent un arrangement. Ce qu’ils veulent, c’est davantage de cession de territoires par les Israéliens.
 
Et Clinton a convaincu Netanyahou d’accepter que le prochain round de négociations soit consacré uniquement à une discussion sur la largeur et la profondeur des cessions de territoires israéliens.
 
Les Palestiniens n’auront pas à reconnaître le droit à l’existence d’Israël. Ils n’auront pas à démanteler leurs organisations terroristes. Ils n’auront pas à cesser d’enseigner à leurs enfants l’aspiration à devenir des islamikazes à la bombe. Ils n’auront pas à stopper leurs négociations en vue d’une réconciliation avec le Hamas.  
 
Netanyahou prétend que les Américains ont donné leur accord pour continuer de respecter les droits de propriété juive à Jerusalem. Le gouvernement Obama a refusé de confirmer cette déclaration. Pourtant, plutôt que l’utilisation de l’opposition polie des USA comme justification pour s’écarter d’un mauvais accord, des articles montrent que Netanyahou a demandé à ses juristes d’imaginer une formulation pour cacher ce refus américain.
 
Netanyahou se vante d’avoir reçu trois compensations majeures d’Obama en échange de son accord sur l’interdiction de la construction juive et de discuter des cessions de terres avec un partenaire de négociation qui refuse de coexister pacifiquement avec l’Etat juif.
 
Tout d’abord, il prétend qu’Obama a donné son accord pour ne pas renouveler son exigence de dénier aux Juifs leurs droits de propriété. Ensuite, il déclare que le gouvernement a donné son accord pour 20 avions F-35 de plus. Enfin, il dit qu’Obama a accepté d’attendre une année de plus avant de signer des résolutions anti-Israël au Conseil de Sécurité de l’ONU.
 
La première récompense n’est rien d’autre que l’équivalent en politique étrangère de l’achat répété du même canasson. Obama a conduit Netanyahou à croire qu’il avait abandonné son exigence de refuser les droits de propriété aux Juifs en novembre dernier, quand Netanyahou a annoncé le premier gel de la construction. Pourtant, Obama a répété ses exigences y compris avant la fin du premier gel de construction. Obama n’a aucune crédibilité sur cette question. En démontrant cela, Obama refuse maintenant de mettre sa promesse par écrit.
 
L’accord sur le F-35 est simplement bizarre. Israël a besoin des F-35 pour se défendre contre des ennemis comme l’Iran.
Pourtant le gouvernement US prétend que cet accord d’envoi des F-35 est conditionné à la signature par Israël d’un accord de paix avec les Palestiniens. En d’autres mots, le gouvernement Obama donne aujourd’hui à l’OLP la capacité de veto sur l’assistance militaire américaine à Israël en continuant de dire non à la paix.
Plus que tout, la compensation par le F-35 démontre le degré de mépris où Obama tient Israël.
 
Voilà un président qui se bat bec et ongles contre le Congrès pour faire passer un agrément de 60 milliards de $ avec l’Arabie saoudite. Le gouvernement met en avant que les armes sont nécessaires pour permettre à l’Arabie saoudite de dissuader l’Iran de l’attaquer.
 
Ce sera la même Arabie saoudite qui en dépit de son arsenal massif, n’a jamais eu le courage ou la compétence de mener ses propres batailles.
D’un autre côté il y a Israël – l’allié stratégique des USA le plus fiable, courageux et compétent de la région, et bien davantage la cible de l’agression iranienne que l’Arabie saoudite.
 
Plutôt que d’armer Israël de tous les moyens nécessaires pour combattre l’Iran, le gouvernement Obama diminue son assistance militaire en conditionnant son transfert de F-35 à un accord pour qu’Israël commette un suicide stratégique en cédant ses frontières défendables et sa capitale à ses ennemis jurés.  
 
Enfin, il y a la promesse du gouvernement de soutenir Israël à l’ONU pendant un an. Ce que signifie vraiment cette promesse, c’est que d’ici un an, le gouvernement Obama présentera l’accord comme une excuse pour abandonner ce qui a été la politique de tous les gouvernements américains depuis Lyndon Johnson et pour cesser de bloquer les résolutions anti-Israël au Conseil de Sécurité de l’ONU.
 
Selon des sources proches de Netanyahou, c’est la peur de l’abandon des USA au Conseil de Sécurité qui l’a convaincu de capituler aussi profondément face à un gouvernement US si faible qu’il n’a même pas pu obtenir la signature de la Corée du Sud sur un accord de liberté du commerce avec lui. Ce qui préoccupe le plus Netanyahou ces jours-ci, c’est que les USA ne parviendront pas à bloquer une tentative palestinienne d’obtenir la reconnaissance par le Conseil de Sécurité d’un Etat palestinien dans toute la Judée et la Samarie et de larges bandes de Jerusalem même si les Palestiniens refusent de signer un traité de paix avec Israël.
 
Puisque c’est ce que Netanyahou craint le plus, il est important de mesurer ce qui est en jeu. Bien que dure, la vérité n’est pas aussi mauvaise qu’il le pense.
 
Si le Conseil de Sécurité reconnaît un Etat palestinien dans toute la Judée et la Samarie, à Jerusalem et Gaza, ce serait un coup diplomatique pour Israël. Mais ce ne serait qu’une mesure symbolique. La situation sur le terrain resterait inchangée.  
 
Ce qui est plus problématique, c’est ce qui pourrait advenir à la suite d’une telle résolution. Le scénario dans le pire des cas serait que le Conseil de Sécurité adopte une résolution consécutive déployant des forces en Judée et Samarie pour combattre Tsahal.
 
Etant donné le maelström politique qu’une telle déclaration de guerre réelle des USA contre Israël provoquerait contre lui à l’intérieur, il est très improbable qu’Obama soutienne une telle résolution. Il devrait y mettre son veto malgré le fait que Samantha Power, qui détient le portefeuille de l’ONU au conseil national de sécurité d’Obama, a invoqué dans le passé pour que des forces américaines soient déployées en Judée et Samarie pour combattre Tsahal.
 
Les deux autres possibilités sont qu’Israël deviendra la cible de sanctions économiques et que les citoyens israéliens qui vivent au-delà des lignes d’armistice d e1949 ou qui ont servi dans Tsahal risqueront l’arrestation sur des accusations de crimes de guerre si nous voyageons à l’étranger. L’objet de telles sanctions serait d’étrangler Israël lentement, d’une manière rappelant la guerre économique et politique qui fit tomber le régime d’apartheid en Afrique du Sud.
 
Dans ces deux cas aussi, il est improbable qu’Obama risque la révolte domestique que le soutien de son gouvernement à de telles résolutions provoquerait. Et même s’il permettait que ces résolutions passent, le Congrès bloquerait certainement la participation des USA à leur application. Ce n’est pas pour dire qu’Israël doit ignorer la menace. Mais une telle action hostile est mieux écartée en travaillant calmement avec les alliés d’Israël aux USA pour souligner les dangers d’une campagne incontrôlée à l’ONU contre une démocratie amie.
 
Dans le même temps, ces menaces de guerre économique et juridique devraient paraître familières, parce qu’elles sont déjà exécutées contre Israël. Les Palestiniens n’ont pas besoin d’une nouvelle résolution du Conseil de Sécurité pour faire progresser leur guerre politique et économique contre Israël.
 
Ils ont seulement besoin de l’Union Européenne. Et ils ont l’UE.
L’OLP a déjà convaincu plusieurs Etats membres de l’UE d’établir des boycotts commerciaux officieux ainsi que des boycotts universitaires et militaires d’Israël. On a demandé à Israël de reprendre des marchandises produites au-delà des lignes d’armistice de 1949 dans ses accords commerciaux avec l’Europe.
 
La guerre juridique est aussi en cours. Aujourd’hui, aucun commandant militaire ou politicien de haut rang n’est en mesure de voyager en Grande Bretagne, de crainte d’arrestation sous le couvert trompeur d’allégations de crimes de guerre. Des officiels israéliens ont été pareillement menacés en Espagne et ailleurs.
 
L’Autorité Palestinienne a déposé des plaintes pour crimes de guerre contre des dirigeants israéliens à la Cour Criminelle Internationale (CCI) de la Haye. Elle l’a fait en dépit du fait que le Statut de Rome qui préside à la CCI s’applique seulement aux Etats, et l’AP n’est pas un Etat. L’amour de l’Europe pour les institutions internationales et son inclinaison à accepter pratiquement toute agression diplomatique contre Israël, a fait voler en éclat la capacité critique européenne par cette perversion juridique, exactement comme elle a convaincu les Européens de soutenir diverses campagnes illégales d’organes de l’ONU contre l’Etat juif.  
 
Clairement, une résolution du Conseil de Sécurité n’est pas nécessaire aux Palestiniens pour les activités qui ont fait capituler Netanyahou, que l’administration Obama bloquerait.  
 
Tout ce que cela démontre, ce n’est pas que Netanyahou ait tort de craindre une telle résolution, mais qu’une résolution sera le symptôme d’un problème déjà existant, et la bloquer ne mettra pas fin au problème.
 
De façon pathétique, malgré le fait que cette campagne a été mise en oeuvre depuis plus d’une décennie, la seule stratégie de Netanyahou aujourd’hui pour la traiter est d’implorer la protection à court terme d’Obama. Evidemment, cela n’est pas constructif.
 
Une stratégie alternative sera fondée sur une approche à trois versants. D’abord, Israël doit s’attaquer à la source du problème : l’Europe.
 
Israël doit commencer à faire payer aux nations européennes le prix de l’engagement dans une guerre politique et économique contre lui. Par exemple, Israël doit suspendre la délivrance de visas diplomatiques aux officiels britanniques pendant que la Grande Bretagne « étudie » le statut de la juridiction universelle britannique. Il doit aussi adopter une loi permettant l’instruction de plaintes de juridiction universelle en Israël pour les citoyens d’Etats qui autorisent des poursuites contre des Israéliens, et encourager tranquillement ses partisans à déposer des plaintes pour crimes de guerre pour le type d’actes prétendument criminels s’ils sont réalisés par Israël, comme le soutien aux installations indiennes à Goa et le soutien russe aux implantations russes dans les îles Kouriles. Cela ne ferait pas que souligner le double-standard appliqué aux communautés israéliennes. Cela obligerait les Britanniques à corriger leur loi nauséabonde.  
 
La seconde chose qu’Israël doit faire est de renforcer ses partisans à l’étranger en discréditant activement l’ONU, la Cour Criminelle Internationale (CCI) et les avocats des boycotts et du désinvestissement en Israël. Il existe de profondes racines de soutien aux USA pour des actions contre la CCI, dont le statut attrape les soldats américains et les dirigeants politiques dans ses filets ; et contre l’ONU dont les membres cherchent à entraver la souveraineté et la puissance des USA.
 
Enfin, Israël doit activement approfondir ses liens économiques et diplomatiques avec des nations asiatiques comme l’Inde, la Chine, le Japon et la Corée du Sud.
Améliorer les relations avec ces Etats doit être la première priorité israélienne. Un tel projet diminuera la capacité de nuisance de l’Europe à l’économie d’Israël et réduira la dépendance israélienne à l’égard des USA au Conseil de Sécurité.
 
Netanyahou a passé un horrible arrangement avec Clinton.
 
Des dirigeants comme le Ministre des affaires stratégiques – et vice-premier ministre (NdT) – Moshe Ya’alon ont agi en patriotes en s’y opposant activement. Il est vrai que le gouvernement Obama pourrait nous aider s’il le voulait. Mais il ne le veut pas. Heureusement, Israël a la capacité d’assurer son propre service, s’il l’ose.
 
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Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

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Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

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Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

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Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

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Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

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