Par Tzvi Ben Gedalyahu
Adapté par Marc Brzustowski
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http://www.israelnationalnews.com/News/News.aspx/145470
Amnesty International a accusé la Syrie de crimes contre l’humanité et exigé une enquête des Nations-Unies. Les forces du Président Bachar al-Assad continuent d’abattre les manifestants dans les rues et ont fait 14 victimes supplémentaires, durant la seule journée de mardi.
L’observatoire des droits de l’homme que constitue cette organisation déclare disposer de preuves étayées, d’après lesquelles la police secrete et l’armée d’Assad se sont massivement adonnés à la torture. Des vidéos tournées par des téléphones portables ont circulé clandestinement et ont été précédemment diffusées, montrant des passages à tabac sévères et des meurtres de sang-froid, de la part des forces de sécurité.
“Les compte-rendu que nous avons entendus, de la bouche de témoins d’évènements à Tell Kalash, apportent un tableau profondément dérangeant de violations systématiques et ciblées, visant à écraser les dissidents”, déclare Philippe Luther, directeur-adjoint d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Ce village se situe près de la frontière libanaise, et là, les soldats ont tiré à vue sur les résidents fuyant vers la frontière, en mai. Une personne au moins, a été tuée et neuf autres sont mortes après leur arrestation.
Un jeune de 20 ans a témoigné devant Amnesty : “Ils m’ont attaché dans la position du Shabah [Attaché par les poignets et forcé à resté tendu sur la pointe des pieds] et m’ont envoyé des décharges électriques sur tout le corps et les testicules. A certains moments, je hurlais très fort et suppliait l’interrogateur d’arrêter. Mais ça ne servait à rien ».
Assad a bouclé le pays aux journalistes étrangers et aux groupes comme Amnesty, pendant que ses forces continuent de faucher les manifestants, tuant 14 personnes dans la ville d’Hama, au nord de Damas. Soixante tanks et des dizaines de véhicules blindés ont entouré la ville, mais un dissident a affirmé à Gulf News : « Les forces de sécurité ont en main une longue liste de noms de personnes à arrêter à Hama. Nous ne nous rendrons pas ! ».
Neuf autres personnes ont été victimes de balles mortelles, au cours des deux derniers jours, dans le centre de la Syrie.
Aviv Kochavi, le chef des renseignements de Tsahal a déclaré devant la Commission des Affaires étrangères et des questions de sécurité, mardi, qu’Assad dispose encore du soutien de la majorité des Syriens, en particulier, des classes moyennes (dépendants pour leurs emplois) et des fonctionnaires. La rébellion, qui dure depuis trois mois, se renforce jour après jour, mais, jusqu’à présent, n’a pas dégagé de réel soutien à Damas, la capitale syrienne.