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Le nouveau rapport d'Amnesty International est affligeant. Il concerne les nombreuses violations des droits de l'Homme commises par l'Iran. Les conclusions : il s'agit du "pire rapport en 20 ans".
Le document cite les abus constatés avant, durant, et après les élections présidentielles de juin dernier. Divers témoignages et cas d'études à l'appui. Il exhorte la direction iranienne à permettre aux experts des droits de l'Homme de l'ONU de se rendre en Iran et de les aider à enquêter d'une manière indépendante.
Les témoignages proviennent d'individus qui, comme l'ancien détenu Ali Kheradnejad, ont fui l'Iran et dénoncé les exactions menées dans leur pays. Kheradnejad a notamment cité l'exemple de deux étudiants : l'un d'eux, Amir Javadifar, est mort en détention suite à de mauvais traitements. L'autre, dont le nom n'a pas été cité, est arrivé à la prison Evin dans un état critique. "Son nez était cassé et ses vêtements couverts de sang, mais personne n'est venu à son aide", rapporte Kheradnejad.
Le rapport de 80 pages d'Amnesty cite également le cas d'un détenu qui relate la manière dont il a été traité au centre de détention de Kahrizak, où il a été retenu environ 58 jours dans un container.
"Pendant une séance d'interrogatoire ils m'ont montré les images de mon fils dans les rues de Téhéran", raconte le détenu. "On m'a dit qu'il était en détention et qu'il serait violé si je n'avouais pas. Après avoir vu les images, j'ai perdu le contrôle et commencé à pleurer. Je leur ai supplié de ne pas faire de mal à mon fils. J'ai été battu avec un bâton jusqu'à perdre connaissance et ai été ramené dans le container."
Le gouvernement iranien a créé deux organismes chargés d'enquêter sur la crise qui a suivi les élections. Or, le rapport d'Amnesty International note : "Le niveau d'investigations du gouvernement semble davantage destiné à cacher qu'à exposer la vérité."
Les autorités iraniennes empêchent Amnesty International de se rendre en Iran pour enquêter sur les violations des droits de l'Homme depuis trente ans.