Que retenir de ce concert de prises de position contradictoires, la citation ci-dessous de B. Kouchner, voix de la France, semblant prendre le contrepied exact de ses propres propos, quelques jours avant d'arriver en Israël? Mais encore, ceux d'Obama soi-même, montant aux extrêmes, en déclarant potentiellement "dangereuse" la construction de 900 logements dans un quartier yérosolomitain établi comme israélien depuis 1949? Que, peut-être, chacun des protagonistes diplomatiques semble tâcher de contenter ou de rassurer, tour à tour, chacun des "partenaires" qui se tournent le dos. Ou alors, que ces discours sur Gilo tiennent l'avant-scène, comme pour occuper le laps de temps avant la Conférence des six sur la crise nucléaire iranienne.
"Les implantations "n'entravent pas la paix"
Par HERB KEINON, HILARY LEILA KRIEGER AND ABE SELIG
19.11.09
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Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a déclaré mercredi soir que si l'approbation provisoire pour la construction de 900 unités à Guilo est regrettable, cela n'entravera pas le processus diplomatique. D'après lui la décision controversée ne relève pas du Premier ministre Binyamin Netanyahou.
Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a rencontré mercredi son homologue israélien, Avigdor Lieberman.
Photo: Ariel Jerozolimski , JPost
Kouchner s'est exprimé après une journée de réunions en Israël avec de hauts dirigeants du gouvernement. Le chef de la diplomatie française venait d'assister à une cérémonie à Yaffo, en l'honneur de Yossi Beilin.
L'ancien ministre et député a été décoré de la Légion d'honneur, pour son labeur en faveur de la paix au fil des ans. Il avait notamment participé aux accords d'Oslo.
Dans son allocution, Beilin a prévenu que Netanyahou déclarera un moratoire de 10 mois sur la construction des implantations. La croissance naturelle et Jérusalem ne seront toutefois pas concernées.
Kouchner, interrogé par le Jerusalem Post, revient sur son entretien mercredi avec Netanyahou : le Premier ministre ne lui a donné aucune indication au sujet de ce moratoire.
D'autre part, le ministre français a rencontré le chef de l'Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, à Aman lundi.
En ce qui concerne les menaces de proclamation unilatérale d'un Etat, Kouchner est clair : les Palestiniens ne vont définitivement pas assumer un tel acte. Ils veulent "attirer l'attention du monde sur la nécessité de créer un Etat palestinien."
Quand on demande à son représentant si la France cautionnerait une telle proclamation, Kouchner répond : "Nous sommes en faveur d'un Etat palestinien, qui est reconnu, uni, démocratique et qui reconnaît la sécurité de l'Etat d'Israël."
Kouchner, arrivé mardi soir, a rencontré le président Shimon Peres, Netanyahou, le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, le ministre de la Défense Ehoud Barak et la chef de l'opposition Tzipi Livni, avant de quitter le pays la nuit dernière pour Kaboul (Afghanistan).
Mocker 20/11/2009 10:41