Avant hier mardi, le fils et conseiller du roi d’Arabie saoudite, le prince Abdelaziz Bin Abdallah, a effectué une brève visite à Damas. Ce déplacement par surprise a étonné plusieurs observateurs, puisque Abdelaziz et le régime saoudien en général avaient rompu avec la Syrie depuis l’échec de la médiation syro-saoudienne au Liban, en janvier dernier. Depuis, le roi Abdallah refuse de recevoir Bachar Al-Assad, qui souhaitait se rendre au chevet du souverain après son retour au royaume et ses opérations chirurgicales aux Etats-Unis.
Cette visite surprenante du prince Abdelaziz à Damas intervient aussi deux jours après l’envoi de troupes saoudiennes à Bahreïn et la polémique suscitée par cette intervention et alimentée par l’Iran. Aujourd’hui, Assad dépêche son ministre des Affaires étrangères à Téhéran. Selon plusieurs sources, Walid Al-Mouallem est chargé de transmettre aux dirigeants iraniens une mise en garde des monarchies du Golfe contre l’ingérence iranienne à Bahreïn et un avertissement ferme contre toute tentation de déstabilisation. D’autres sources soulignent que « la Syrie n’est pas un postier entre les deux rives du Golfe, mais tente une médiation pour trouver une sortie de la crise à Manama ».
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