Chantage d'Obama et "Carottes américaines" - Michael OREN confirme
« Maintenant, vous ne pourrez plus construire dans les zones que vous avez accordées aux Palestiniens »
par Shraga Blum
Après des « révélations » suivies de « démentis », et vice-versa, la question des « incitations » américaines envers Israël a trouvé son épilogue: l’ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, Michael Oren, confirme officiellement dans une interview accordée au « Washington Post » que l’Administration Obama a proposé à Binyamin Netanyahou toute une série d’ « avantages » en contrepartie d’un prolongement du gel de la construction durant 2 à 3 mois.
Le scénario imaginé par le suzerain américain – s’il se réalise – est limpide : arracher de Netanyahou un prolongement du gel, exercer durant cette courte période d’énormes pressions sur Israël pour la fixation de frontières selon les exigences palestiniennes, et dire ensuite aux Israéliens : « Maintenant, vous ne pourrez plus construire dans les zones que vous avez accordées aux Palestiniens ». Un piège bien monté.
Dès lors, en cas d’acceptation israélienne, une promesse simultanée de Netanyahou à son parti, sa coalition et ses électeurs « qu’il s’agirait de la dernière période de gel », n’aurait plus aucune valeur. Mais pour le moment, Ehoud Barak et Itsh’ak Molkho n’ont pas réussi à trouver avec Washington une formule qui puisse convaincre le Premier ministre israélien de présenter au cabiner une proposition de poursuite du gel. Netanyahou exige notamment que Barack Obama s’engage qu’en cas de retard dans les négociations sur le dossier des frontières, qui se dérouleraient pendant la 2e période de gel, le Président américain ne remette pas sur le métier un nouveau prolongement, sous le chantage perpétuel des Palestiniens. Or, il y très peu de chances pour que Barack Obama accède à cette demande, puisque les Américains veulent au bout du compte obtenir d’Israël un arrêt total et définitif de la construction juive en Judée-Samarie.
A droite on montre du doigt avec colère le ministère de la Défense qui œuvre sans relâche pour obtenir un nouveau délai de gel contre les intérêts d’Israël : « Barak sait qu’il joue son avenir politique. S’il n’obtient pas gain de cause, il sera poussé par son parti à quitter la coalition, et dès lors, il ne sera plus ministre de la Défense, peut-être plus chef du parti travailliste, et sa vie politique risque de prendre fin ».