L'AMBASSADEUR CHRISTOPHE BIGOT A INVITE LA PRESSE - LA MINISTRE LAGARDE SERA EN ISRAËL DEBUT 2010. RELANCE DU VOLET ECONOMIQUE ENTRE LA FRANCE ET ISRAËL ?
Par Mati Ben-Avraham à Jérusalem
Rubrique: France - Israël
Publié le 13 octobre 2009
Christophe Bigot, nouvel ambassadeur de France en Israël, a reçu, hier, l’ensemble des médias français et israélo-français en Israël. Une prise de contact informelle, au cours d’un petit-déjeuner à l’hôtel King David à Jérusalem. Le jeu de questions-réponses a permis à Christophe Bigot de faire le point sur les grands sujets qui agitent la région : le nucléaire iranien, la Syrie, le rapport Goldstone, le sur-place quant aux négociations israélo-palestiniennes… Une question a échappé à la règle du " off the record", qui préside à ce type d’exercice : elle touchait au volet économique des relations bilatérales franco-israéliennes.
Mati Ben-Avraham : Ce n’est pas d’aujourd’hui que, ici, l’accent est mis sur la frilosité des entreprises françaises à s’engager sur le marché israélien. Qu’en dites-vous?
Christophe Bigot : C’est un fait que j’ai constaté à mon arrivée, alors que dans l’ensemble, les relations entre les deux pays sont fantastiques. C’est particulièrement vrai dans les échanges et partenariats culturels, notamment dans le domaine du cinéma où le film “Levanon”, Lion d’Or au festival de Venise, en est un parfait exemple.
En revanche, au plan économique, c’est vrai, les entreprises françaises sont en retrait. Pourquoi ? Plusieurs réponses m’ont été fournies. Comme la taille du marché israélien, ce qui n’est guère convaincant car Israël se classe au 27ème rang de la planète quant à son développement humain. Ou encore le problème sécuritaire, qui ne tient pas non plus. Une autre réponse met en avant la crainte d’être l’objet d’un boycott et de perdre des marchés dans des pays arabes. Vous savez bien que cet argument ne repose sur rien, car nombre de sociétés en Europe et ailleurs commercent aussi bien avec Israël qu’avec des pays arabes. Pour moi, c’est un peu un mystère que ce comportement de décideurs économiques français. Nous allons l’étudier de près, avec les services économiques de l’ambassade. J’espère bien que nous arriverons à le modifier.
Aidé en cela par une série de visites ministérielles, comme celle du ministre du Commerce Extérieur du 20 au 22 octobre, suivie de celle du ministre de l’Industrie fin novembre ou début décembre.
Mme Lagarde, ministre de l’Economie sera là en début d’année prochaine. Voilà de quoi, je l’espère, impulser une nouvelle dynamique.
FRANCE ISRAËL EXPORT - Anne-Marie IDRAC, Secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, sera en Israël en Octobre 2009. Relance des accords économiques binationaux ?
http://www.israelvalley.com/news/2009/10/13/24733/
Par Daniel Rouach à Tel-Aviv
Rubrique: France - Israël
Publié le 13 octobre 2009
Lors d’une rencontre avec les journalistes francophones d’Israël hier matin à Jérusalem, le nouvel ambassadeur de France en Israël a annoncé la visite de la Secrétaire d’Etat à Jérusalem du 20 au 22 octobre. Peut-être Anne-Marie Idrac pourra-t-elle faire bouger les choses entre la France et Israël lors de sa prochaîne visite officielle à Jérusalem ?
Son nom est connu en France : elle a dirigé la SNCF ( et dans le classement établi par la revue Fortune des femmes les plus puissantes du monde, elle avait été positionné à la 3ème place il y a trois ans (6e en 2007). En Israël, très peu de personnes, en dehors des milieux francophones et d’affaires, la connaissent.
A SAVOIR : Anne Marie-Idrac est actuellement secrétaire d’État en charge du Commerce extérieur auprès de la ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi dans le second gouvernement François Fillon depuis le remaniement du 18 mars 2008, après avoir été notamment présidente de la SNCF et de la RATP.
À ce titre, elle préside au deuxième semestre 2008, dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne, le conseil des vingt-sept ministres européens en charge du pilotage politique des négociations à l’OMC conduites à Genève par le commissaire Peter Mandelson.
Elle rassemble tous les acteurs du commerce extérieur de la France dans une « Équipe de France de l’export », autour d’un objectif : 10 000 exportateurs de plus d’ici la fin du quinquennat, et parcourt le monde à la demande du président de la République et au service des entreprises pour « chercher la croissance là où elle demeure dans la crise et là où elle sera après la crise ».—