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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 20:44

 

       <<< illuminé par la voix incomparable d'Aschkel

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Du Pentagone à l’Administration Obama : le règne de l’indécision sème la confusion chez les alliés des Etats-Unis

Par Marc Brzustowski

pour http://lessakele.over-blog.fr et www.aschkel.info

 

C’est d’abord le Secrétaire à la Défense, Robert Gates qui déclare, selon un Memo de janvier, que les Etats-Unis ne disposent pas de stratégie militaire bien établie à l’encontre de l’Iran, en cas d’échec annoncé des sanctions.

Fréquemment, un expert militaire américain ou l’autre, fait baisser la tension en mettant en doute l’efficacité des frappes contre les installations nucléaires des Mollahs. Régulièrement, l’Amiral Mike Mullen abreuve le public de son inquiétude à l’égard d’une telle option. Pour lui, la possession de l’arme atomique par l’Iran serait un facteur de grande instabilité dans la région. Mais, s’empresse t-il d’ajouter, « attaquer l’Iran aurait des conséquences toutes aussi dramatiques… ». Ainsi l’Etat-Major de la 1ère puissance mondiale se trouve t- elle confrontée à une injonction paradoxale : agir n’est ni mieux ni pire que de ne rien faire. Principe inédit : le processus décisionnel de l’Amérique se trouve endigué par la contre-dissuasion iranienne !

Un tel plongeon abyssal dans la perplexité a au moins une conséquence : il décrédibilise jusqu’à l’outil même de la menace d’une dissuasion armée. Elle est censée donner corps aux supposées négociations ou aux hypothétiques sanctions. Jusqu’où l’Amérique va-t-elle offrir aux Mollahs ce spectacle pitoyable de militaires à l’esprit rongé par le doute, lorsqu’ils sont censés apporter leur éclairage technique au politique?

La diplomatie peut-elle secréter le charme magique de la conviction auprès de ces mêmes Mollahs, lorsqu’elle s’expose aussi dénuée de détermination, incapable de dire ce qu’elle fait et de faire ce qu’elle dit? Sans doute les « Pensées » de Pascal échappent-elles à l’enseignement des classes dominantes, dans l’Amérique d’aujourd’hui :

" La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannie. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force ; et pour cela, faire que ce qui est juste soit fort ou que ce qui est fort soit juste. "

Les concepteurs américains s’acheminent vers une politique d’endiguement. Mais, l’Iran hégémonique n’est pas la dictature isolée de Kim Jong Il. C’est là qu’intervient la contre-dissuasion iranienne qui engourdit la pensée stratégique américaine. Elle permet aussi à Ahmadinedjad d’aller faire ses emplettes d’uranium au Zimbabwé de Mugabe :

le dernier rapport du Pentagone atteste de la dissémination des troupes de choc Al-Qods des Pasdaran sur tous les continents. Cette présence agressive est particulièrement criante en Equateur, en Bolivie, depuis le Venezuela de Chavez. Le Despote de Caracas soutient les narcotrafiquants des FARC.

Les Pasdarans sont aussi postés au sein des ambassades iraniennes, comme à Bagdad, Beyrouth, d’où ils donnent leurs ordres au Hezbollah et affiliés. Ils opèrent sous la couverture d’organismes de charité, d’ONG, d’institutions culturelles, ou de partis d’opposition en Irak et Afghanistan, jusqu’en Afrique. Ils fournissent les Taliban, donc al Qaeda, par le truchement de seigneurs de guerre comme Gulbuddin Hekmatyar et Ismaïl Khan. Tous ces groupes reçoivent leurs directives du plus haut niveau gouvernemental, et du Guide Suprême Khamenei. Les techniques de guérilla des Pasdaran représentent un formidable défi pour toute armée moderne.

Téhéran disposera de missiles capables de frapper l’Amérique dès 2015.

Ces rapports de l’armée suffiront-ils à convaincre le clan Obama de ne pas relâcher l’effort de lutte contre un Jihad, dont l’évocation même est bannie des répertoires ?

Après l’annonce d’un transfert de Scuds au Hezbollah, Hilary Clinton s’est empressée de réaffirmer la nécessité de l’envoi de l’Ambassadeur Ford à Damas.

Cela dit, en dépêchant cet observateur, Washington maintient une pression implicite sur la Syrie. Cette manœuvre vise à repousser l’échéance de son entrée directe dans une guerre coalisée contre Israël. Elle ne modifie rien de l’équilibre des alliances.

Les alliés arabes de l’Amérique ont manifesté leur désapprobation. Bachar al Assad devait se rendre auprès du Roi saoudien Abdallah et de Moubarak, pour une séance de réchauffement des relations. L’invité syrien a été décommandé, après la révélation de la fourniture des Scud au Hezbollah. Doit-on y voir la source du tir de 2 Grads, jeudi, en direction d’Eilat et d’Aqaba, à titre d’avertissement ?

Les Etats-Unis et Israël semblent, actuellement, faire tout leur possible pour réduire la fracture qui s’est ouverte, ces derniers mois :

les rencontres entre George Mitchell, Netanyahou et Barak ont été préparées par des contacts préliminaires avec Dan Shapiro, bras droits de Mitchell et David Hale. Elles seront relayées par la visite officielle, ce dimanche, d’Ehud Barak à Washington

La question d’une harmonisation des positions stratégiques à l’encontre de l’Iran reste posée. Mais, aucun ne souhaite perdre le bénéfice mutuel de la coopération tactique contre le terrorisme, instrumentalisé par Téhéran, dans l’arrière-cour des deux pays : à Gaza, au Liban et en Syrie, pour Israël. Mais, c'est aussi vrai, sur l’ensemble des champs de bataille où l’armée américaine est engagée, autant que dans des régions limitrophes comme l’Amérique latine.  

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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