Egypte : dispositif de sécurité renforcé au Caire avant l’annonce des résultats de la présidentielle
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A quelques heures de l’annonce des résultats de la présidentielle égyptienne, prévue dimanche, les autorités ont renforcé le dispositif de sécurité dans les rues du Caire et aux abords des principaux édifices publics dans la crainte de violences. La police a reçu l’ordre de répondre « avec fermeté » à toute violation de la loi. La situation est tendue dans le pays depuis le second tour de la présidentielle des 16 et 17 juin, les deux adversaires, Mohammed Morsi, candidat des Frères musulmans, et Ahmed Shafiq, dernier Premier ministre de l’ancien président Hosni Moubarak, ayant tous deux revendiqué la victoire. La proclamation officielle des résultats était initialement prévue le 21 juin et son report par les autorités a suscité des accusations de fraudes et de manipulations. La Commission électorale doit annoncer le nom du vainqueur à 15h locale (9h gmt). Plusieurs milliers d’Egyptiens se rassemblaient en attendant les résultats sur l’emblématique Place Tahrir au Caire. Le général Mohammed Ibrahim, ministre de l’Intérieur en charge de la police et forces de sécurité, leur a donné pour instructions de répondre « avec fermeté, force et de façon décisive à toute tentative de violer la loi », selon un responsable de la sécurité. Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) au pouvoir depuis la chute de l’ex-président Hosni Moubarak en février 2011 a réaffirmé la semaine dernière son engagement à transmettre le pouvoir d’ici fin juin, comme prévu, au président élu. Mais le CSFA a rendu public le 17 juin, juste après la fermeture des bureaux de vote, une déclaration constitutionnelle par intérim limitant les pouvoirs du futur chef de l’Etat. Les militaires ont déjà repris le pouvoir législatif après la dissolution le 14 juin du Parlement par le Conseil suprême constitutionnel, qui a entraîné la disparition de l’Assemblée constituante. Principale force politique du pays, les Frères musulmans se sont retrouvés ainsi sans représentation parlementaire, eux qui avaient obtenu près de la moitié des sièges de députés. La confrérie islamiste, avec d’autres responsables de l’opposition, a dénoncé « un coup d’Etat contre le processus (de transition) démocratique ». (AP).
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