Les changements intervenus et à venir en Egypte ne présagent rien de bon quant aux relations bilatérales entre Israël et son grand voisin du sud. Les stratèges militaires et politiques israéliens suivent de très près ce qui se passe « au pays des Pharaons » et imaginent divers scénarios possibles à moyen et long terme.
Mais le général Giora Eiland, ancien directeur du Conseil à la Sécurité Nationale se veut d’un « optimisme rationnel ». S’exprimant devant le Congrès Juif Mondial réuni à Jérusalem, il a déclaré « que le seul élément qui forcera l’Egypte à maintenir le traité de paix avec Israël est l’argent, principalement l’aide financière considérable que le Caire perçoit des Etats-Unis ». Il reconnaît toute fois « que cette paix ne sera de loin pas chaleureuse », ce qui n’est pas un scoop au vu de l’attitude des autorités égyptiennes déjà du temps de Hosni Moubarak.
Eiland a expliqué aux délégués « que dans les temps à venir la nouvelle direction égyptienne a impérativement besoin de redresser la situation économique catastrophique de l’Egypte, notamment avec la baisse vertigineuse du tourisme, afin d ene pas créer une nouvelle révolution de ‘frustrés’. Pour cela, aucun gouvernement égyptien ne renoncera alors à la manne venue des Etats-Unis, qui exigeront en retour le maintien des accords signés avec Israël. » Dans ce cadre, Eiland pense également « que l’Egypte tentera de reprendre la fourniture de gaz à Israël ». Enfin, il estime « que l’Egypte n’a aucun intérêt à une confrontation avec Israël, qui entraînerait d’énormes pertes financières dans le tourisme et une baisse des rentrées juteuses provenant du trafic maritime par le Canal de Suez ».
Arguments logiques et recevables, mais qui sait, au Proche-Orient…