
Les divergences au sein du mouvement islamiste palestinien Hamas ont éclaté au grand jour, ce lundi, après l’annonce de l’accord signé dimanche entre Khaled Mechaal et Mahmoud Abbas, portant sur la formation d’un gouvernement d’entente dirigé par Abbas. Plusieurs responsables du Mouvement rejettent la nomination du président de l’Autorité palestinienne à la tête du gouvernement d’entente, car elle viole la constitution provisoire, d’une part, et va à l’encontre du choix stratégique du Hamas. Ils ajoutent que Moussa Abou Marzouk, N°2 du Hamas, s’oppose lui aussi à cette nomination.
Notons que le premier ministre Israélien, Beyamin Netanyahou, s’est lui aussi déclaré hostile à cette réconciliation entre le Fatah en Cisjordanie et le Hamas à Gaza. Netanyahou a dénoncé « Mahmoud Abbas qui a choisi le Hamas au détriment de la paix avec Israël ! ».
De ce fait, les observateurs redoutent une nouvelle escalade. Les radicaux du Hamas, soutenus par l’Iran, pourraient selon cette lecture provoquer Israël pour déclencher une nouvelle guerre à Gaza, qui accorderait à Téhéran un nouveau délai pour poursuivre son programme nucléaire et éviter des frappes israélienne, et qui constituerait une diversion salutaire pour le régime de Bachar Al-Assad en Syrie. Quoi qu’il en soit, les observateurs notent que « l’affaiblissement de la Syrie a permis l’entente entre le Fatah et le Hamas, en vue de la réconciliation ». Ils en concluent que « les divisions et la guerre fratricide entre les Palestiniens répondait à l’agenda syrien ».
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