Goldstone : Israël s'est déjà expliqué
12.02.10
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Israël est allé assez loin. Pour Jérusalem, le rapport délivré au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, au début du mois sur l'opération Plomb durci, répond à toutes les questions. Conséquence : il n'est pas nécessaire de mettre en place une commission d'enquête indépendante.
Binyamin Netanyahou.
Photo: AP , JPost
"Israël est convaincu que le rapport est une réponse sérieuse, crédible et complète aux requêtes du secrétaire général", a déclaré une source au sein du Bureau du Premier ministre. Surtout que les investigations militaires actuelles sont contrôlées par le ministre de la Justice et sujettes en dernier ressort à l'examen de la Cour suprême.
Il y a deux semaines, l'Etat hébreu a remis à Ban Ki-moon un rapport de 46 pages intitulé "Investigations sur l'opération de Gaza : mise à jour". Il souligne que le système judicaire israélien au sein de l'armée est indépendant et bénéficie de la surveillance des organes de la société civile.
La Cour suprême veille au grain
Le rapport rejette 4 des 36 accusations de crimes de guerre relevées dans le rapport Goldstone. Mais il révèle également que des mesures disciplinaires ont été prises contre deux cadres de l'armée, un brigadier-général et un colonel. Motif : ils ont autorisé, en janvier dernier, l'action de l'artillerie près d'une installation de l'ONU, dans la banlieue de Gaza-ville.
Jusqu'à présent, la classe politique se divisait en deux : ceux favorables à la mise en place d'une commission d'enquête, soit le ministre de la Justice Yaacov Neeman, le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et le procureur général récemment retraité Menahem Mazuz. Dans le camp du contre, on comptait le ministre de la Défense Ehoud Barak et le chef d'état-major Gabi Ashkénazi, pour qui une commission d'enquête mettrait en danger les soldats.
De son côté, le Premier ministre Binyamin Netanyahou ne s'est jamais prononcé publiquement sur cette question et a toujours évité de se confronter à Ehoud Barak.
L'Assemblée générale de l'ONU a approuvé le rapport Goldstone mais n'a pas l'autorité pour porter le dossier devant la Cour international de La Haye. Il est, par ailleurs, peu probable, qu'elle saisisse le Conseil de sécurité à cause de la perspective du veto américain.
Pluto DINGO 13/02/2010 22:25