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Les responsables du Fatah ont accusé le Premier ministre de l'Autorité palestinienne (AP), Salam Fayyad, de fomenter un coup d'Etat contre le chef de l'AP, Mahmoud Abbas. Ces allégations, clairement émises lors d'une série de réunions du Fatah cette semaine, stipulent que Fayyad disposerait de l'aide des Etats-Unis, de quelques nations européennes et des pays arabes.
Le Comité central du Fatah et le Conseil révolutionnaire - les deux principaux organes du parti - ont tenu des réunions quotidiennes depuis jeudi 5 novembre. Date à laquelle Abbas a annoncé n'avoir "aucun désir" de briguer un autre mandat.
Or, le Comité central, dirigé par Fayyad s'est abstenu d'inviter Abbas à reconsidérer sa décision. Il a simplement approuvé la tenue d'élections présidentielles et législatives le 24 janvier prochain.
Dimanche soir, les membres du Conseil révolutionnaire ont violemment attaqué l'attitude de Fayyad qui, selon eux, espère prendre la place du chef de l'AP.
Basé à Londres, le quotidien palestinien Al-Qods al-Arabi a rapporté que les représentants du Fatah avaient également critiqué le dernier plan Fayyad visant à établir un Etat dans les deux prochaines années. Et pour cause : le Premier ministre n'avait pas consulté son parti à ce sujet avant de s'engager.
Depuis plusieurs mois déjà, les opinions de Fayyad et d'Abbas divergent en tous points, de la plus petite question financière aux problèmes administratifs les plus graves.
Par ailleurs, l'un des leaders du Fatah redoute un soutien américain et européen à la candidature de Fayyad aux élections de janvier 2010.
Les partisans d'Abbas ont donc voulu envoyer un message clair à la communauté internationale, pour qu'elle n'intervienne d'aucune manière. Des rassemblements de soutien au leader palestinien ont lieu quotidiennement dans les Territoires de Judée-Samarie. Les manifestants sont principalement des fonctionnaires, des policiers et des militants du Fatah. Ils exhortent Abbas de revenir sur sa décision.
Selon le négociateur en chef de l'AP, Saëb Erakat, les Palestiniens et le Fatah n'ont pas d'autre alternative que l'actuel leader. "Nous n'allons pas chercher de remplaçant pour Abbas, ni maintenant, ni jamais", a-t-il déclaré. "Il représente le programme national palestinien et les principes pour lesquels le Fatah a toujours lutté."