Israël - Défense : une suprématie militaire en danger
par Gerard Fredj
La Syrie entraine le Hezbollah à l'utilisation d'armes anti-aériennes qui pourraient menacer la suprématie aérienne israélienne.
Selon un responsable de l'armée israélienne de la région nord, plusieurs centaines de membres du Hezbollah s'initieraient en effet au maniement de missiles sol-air.
Selon plusieurs commentateurs militaires, un certain nombre de développement pourraient ainsi modifier l'équilibre régional des forces.
Le premier serait le transfert d'une grande quantité de ces missiles à technologie avancée, le second le transfert d'armes chimiques et biologiques.
"La possibilité d'une escalade avec le Liban est importante et le Hezbollah continue à renforcer son arsenal d'armes de longue portée qui peuvent modifier la réalité sur le champ de bataille" commente cet officier supérieur qui ajoute que cela "pourrait modifier totalement la capacité de représailles israéliennes".
A plusieurs reprises dans le passé, Israël avait envisagé de bombarder les convois d'armes en provenance de Syrie, à destination du Hezbollah au Liban.
Ces livraisons d'armes ont débuté bien avant les émeutes en Syrie, mais elles se sont accélérées avec la montée de la révolte de la population syrienne; une intensification en quantité d'armes livrées, mais également dans leur nature : ainsi des drones, des missiles sol-mer auraient également été livrés à la milice chiite.
Le Hezbollah disposerait désormais de plusieurs centaines de missiles longue portée, dont des scuds et des M600.
Il y a deux mois, le quotidien Haaretz publiait une note de responsables israéliens de la Défense au sujet d'armes chimiques transférées au Hezbollah.
Selon eux, Assad garderait ces armes jusqu'au dernier moment mais en cas de chute de son régime, les transfèrerait au Hezbollah – selon les experts israéliens, le régime syrien ne survivrait pas à l'année 2012.
Pour Amir Heshel, qui commande l'armée de l'air israélienne, "la principale crainte est la constitution de vastes caches d'armes chimiques et biologiques, et de capacités stratégiques qui arriveraient en Syrie, via l'Europe de l'est".
Sans oublier l'Iran qui continue à "inonder" son allié syrien d'armes et de matériels militaires.