Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 juillet 2010 5 02 /07 /juillet /2010 10:15

 

 

 

 

DOSSIER MYTH

 

 

Israël est coupable de n’avoir pas été traité comme les agneaux de l’Aïd 2/2

 

Discours prononcé par Alain Rubin  pour les amitiés judéo-chrétiennes de Boulogne-Billancourt pour le 62 ème anniversaire de L'Etat d'Israël

 

Par Alain RUBIN

pour aschkel.info et lessakele

 

 

 

Première partie 

 

Israël est coupable de n’avoir pas été traité comme les agneaux de l’Aïd 1/2

 

 

[...]

Et en 1917, c’était quoi la prunelle des yeux du monde musulman et des « palestiniens » ?

 

Le numéro 213 la revue hebdomadaire « le Miroir » du dimanche 23 décembre 1917 montrait Jérusalem et ses alentours. On ne voyait sur les photos ni couverture végétale ni constructions autour de « la Sainte ». Seulement des pierres, des pierres et des cailloux, pourtant en 2010, les alentours ouest, sud et nord de Jérusalem Ha kadosh (la Sainte) ont retrouvé leur antique couverture végétale boisée et cultivée.

De la culture, des villages en 1917? Non, rien !

Et la vallée du Jourdain, redevenue un vaste maraichage aujourd’hui, c’était quoi en décembre 1917, sous la houlette du Califat ? Les photos aériennes publiées par le même numéro du Miroir montrent une vallée désertique, une sorte de petit Colorado…

En 1861, un voyageur, Félix Bovet, était lui aussi frappé par ce que les Arabes, sous la tutelle ottomane avait fait du pays « où coulait le lait et le miel ».

 

Dégradation des conditions objectives ne permettant plus de faire, de ce petit pays, un grand jardin ? Pourtant…

 

On a vu que la « prunelle des yeux de l’islam » ne présentait pas un grand intérêt pour les sectateurs de ce dernier. Pour ce qui est de l’environnement de la fameuse « prunelle » des yeux de l’islam, il n’est guère mieux soigné que la cité devenue sainte pour les mahométans à la suite de la découverte d’une grande pierre que le calife Omar prit pour la pierre sur laquelle « Dieu avait du parler à Jacob » (page 401).

Chateaubriand nous donne une information qui relativise le caractère musulman sacré de la cité et du site de l’esplanade des mosquées : C’est en effet le Patriarche Sophronius qui conseilla à Omar de construire sa mosquée sur le site sur lequel il l’emmena, et qu’il lui présenta comme étant celui du Temple de Salomon. L’inspiration coranique n’y était donc pas pour grand chose. Les Juifs n’ont jamais eu besoin du conseil d’un Sophronius quelconque pour savoir s’orienter dans la Sainte/Iroushalaïm-Ha Kadosh et savoir ce qui s’était trouvé ici et là.

 

Pour revenir à l’état du pays et à sa mise en valeur, écoutons le Juif hassidique Joseph Brak (1797-1874) qui écrivait, en parlant de son travail difficile autour de sa maison dans le village de Meron (Jarmak en arabe), près de Safed : « j’ai planté des jardins, j’ai ensemencé des champs. (…) bien que l’endroit ne se prête pas aux semences et soit jonché de cailloux. Et cependant, mon labeur a porté ses fruits et le Seigneur m’est venu en aide ».

Cette obstination à mettre en valeur n’était guère partagée par le voisinage de notre pieu cultivateur. En plus, il lui avait fallu surmonter la difficulté supplémentaire, provenant du fait que depuis des siècles les Juifs venus vivre en Europe n’étaient pas autorisés à travailler la terre et encore moins à la posséder.

 

Chateaubriand, comme tous les voyageurs qui laisseront des témoignages, ne verra pas le pays où avait coulé le lait et le miel ; il ne verra rien d’un territoire qui avait été méthodiquement mis en valeur et avait nourri, à l’époque de la grande révolte juive, une population cinq ou six fois plus nombreuse qu’au début du 19ème siècle, avec les moyens agricoles dont on pouvait disposer il y a deux millénaires, quand les fleuves du pays n’étaient que de modestes gros ruisseaux. Ce qu’il verra alors, c’est un pays devenu marigot insalubre là où stagnaient les eaux inutilisées, et un pays devenu pierrier stérile et sec partout ailleurs.

 

Parlant de la banlieue de Jérusalem redevenue verdoyante, couverte d’arbres dont les premiers furent plantés par des kibboutzim à la fin des années trente du siècle passé, l’écrivain français observait : « Jérusalem a été prise et saccagée dix-sept fois ; des millions d’hommes ont été égorgés dans son enceinte, et ce massacre dure pour ainsi dire encore ; nulle autre ville n’a éprouvé un pareil sort.(…) Dans cette contrée devenue la proie du fer et de la flamme, les champs incultes ont perdu la fécondité qu’ils devaient aux sueurs de l’homme ; les sources ont été ensevelies sous des éboulements (…) et les collines jadis couvertes de bois de sycomores, n’ont plus offert que des sommets arides ». (Page 378)

 

La Galilée nouvelle est arrivée

 

L’expulsion des Juifs d’Espagne puis du Portugal se traduisit par un mouvement de retour. Une femme énergique et riche, Dona Inès, réussira à négocier avec le grand turc, avec Suleyman le magnifique en personne et lui rachètera à prix d’or des espaces importants de la Galilée revenue à l’état de pierrier.

Les Juifs purent se réinstaller dans sept agglomérations, dont Safed et Tibériade, pour s’y livrer à la culture maraichère et aux travaux sur la Cabbale. Une florissante industrie du livre vit aussi le jour. A la mort de Suleyman Ier, il fallu recommencer la négociation, et on dû à nouveau racheter le pays à prix d’or comme on devra racheter à prix d’or le moindre arpent de terre stérile dans la deuxième moitié du 19ème siècle et au début du 20ème.

 

Le pays resta, par défaut, entre les mains d’une population en majorité formée de Juifs. C’est ce que constatera en 1695 le géographe néerlandais Reland ou Relandi.

 

La population, rare, est alors majoritairement juive.

 

Les villes, sont réduites à un état de village (Gaza est habité par 500 personnes, dont la moitié sont des Juifs, idem pour Jérusalem avec ses 5000 habitants).

J’évoquais la Galilée, elle avait été restaurée, coteaux et plaines cultivés soigneusement, mais cela ne durera pas. Les Juifs qui avaient du payer très cher Suleyman le magnifique durent payer à nouveau son fils. Puis, l’augmentation exponentielle de la fiscalité turque fit revenir la propriété et la jouissance de ces terres entre les mains de l’administration fiscale ottomane…

La jouissance ottomane des jardins juifs de Galilée se solda par le retour de la jachère générale, les pierriers et les marigots.

On ne doit donc pas s’étonner de la réponse que fit Golda Meir au généreux et pacifique souverain Hachémite quand, en 1948, il lui proposa d’accorder au Ichouv le statut de canton juif, auto administré, au sein d’un royaume arabe tolérant.

 

Golda Meir et ses amis ne doutaient pas des bonnes intentions du souverain Hachémite, mais ce dernier n’était pas seul. Sa mort, comme celle quatre siècles plus tôt, des deux Suleyman ottoman (le « Magnifique Ier » et le Magnifique II), pouvant fort probablement être l’occasion d’une remise en cause. On sait que le souverain hachémite, qui voulait que les Juifs fassent profiter leurs cousins arabes de leur savoir faire, périt, assassiné après la prière, à la sortie de la mosquée.

 

Le peuple Juif une invention sioniste au 19ème siècle ?

 

C’est ce que l’on entend dire du côté de chez la plupart de antisionistes aujourd’hui.

Pour conclure brièvement sur cette nouvelle pitrerie intellectuelle fondée sur une rare duplicité, je citerai Gustav Stresemann (1878-1929), grand homme d’état allemand, chef de gouvernement et ministre de plusieurs gouvernements pendant la période de la république de Weimar.

Il parle des Juifs, à différents moments. Ecoutons-le un instant, c’est instructif :

« (...) lisez ce qui s’est passé en 1813. Les assemblées provinciales prussiennes rédigèrent des adresses semblables aux manifestations actuelles de l’union des agriculteurs de Poméranie, représentant les ministres du roi comme des hommes voulant faire de la Prusse moderne un état juif. (…) et encore : « or si ces organisations voient tenir à l’écart un parti politique avec lequel elles ont des attaches, le temps reviendra, que nous pouvions croire périmé, ou l’on insultera la république des Juifs(…)

(Papiers de Stresemann tome I pages 208-209 et 354)

 

Les Prussiens de 1813 furent-ils les véritables inventeurs du peuple juif et non les historiens sionistes du demi- siècle suivant, comme il est prétendu par le stalinien Shlomo Sand et ses supporters?

 

Quant aux Russes, qui eurent à vivre plusieurs siècles aux côtés d’une population juive nombreuse, qui au 17ème siècle se retrouvera cantonnée dans la « zone de résidence », ils ne virent pas, à aucun moment, qu’ils côtoyaient un « mythe », une « invention des historiens sionistes du 19èmesiècle, et que le peuple juif, la nation hébraïque dispersée cela n’existait pas. A l’inverse, ils appelèrent même « yévreï » (hébreu, en langue russe) ce « mythe pernicieux » inventé quelques siècles plus tard par ces malfaisants et menteurs de sionistes.

Ils voyaient des gens qui ne parlaient pas que le russe, ou qui le parlaient souvent avec un drôle d’accent, qui parlaient tous une langue écrite comme l’hébreu et ressemblant un peu à l’allemand, ils voyaient des gens physiquement différents, des orientaux, pas des slaves et encore moins des scandinaves comme ceux qui fonderont l’état russe et lui donneront leur nom, ils voyaient des gens qui parlaient en hébreu, une langue morte disaient pourtant les Popes, quand ils se réunissaient pour parler, parler, parler, écrire, couper les cheveux du talmud en quatre, en huit, en soixante quatre, et même en quatre mille quatre vingt seize...

Ces Yévreï formeront en 1940, avec  les Juifs de Pologne leurs semblables, presque la moitié du « non-peuple » juif.

 

Quand à la constitution de l’URSS du 5 décembre 1936, elle a même l’audace et l’outrecuidance de conforter les méchants sionistes dans leur croyance insensée et dans leur mythe. Mythe dont les « palestiniens », et plus généralement les arabes et l’islam, feraient les frais si l’on en croit les ennemis d’Israël. En effet, la constitution de l’URSS leur donne un territoire dont la langue officielle est le yiddish, ce mariage ou plutôt cette union libre de l’hébreu et d’un très ancien dialecte allemand de Rhénanie parlé au 9èmeet 10ème siècle, enrichi d’apports slaves et autres. 

On peut donc lire, à l’article 22 de la dite constitution de l’URSS, rédigée par Boukharine, un vieux bolchevik que Staline va bientôt faire condamner et fusiller, je cite :

« La République soviétique fédérative de Russie est composée des territoires de : (…) ; des régions autonomes des Adighés, Juifs, (…) – chapitre I, Article 22, page 356 édition PARTIZDAT- Moscou 1937

 

Donnons aussi pour terminer le point de vue des arabes israéliens.

 

Il y a deux ans, un sondage réalisé auprès de cette population montrait que 67% d’entre eux estimaient qu’Israël était pour eux le meilleur Etat possible, en comparaison avec tout ce qui existait autour et au-delà en matière d’Etat « arabes » ou « musulmans ». Un véritable plébiscite pour le travail du sionisme que les réponses à cette enquête d’opinion parmi les arabes israéliens, une réponse implacable aux mensonges de tous les agitateurs accusant Israël d’être un état d’apartheid. Il y a deux ans, des centaines de Druzes sont venus manifester. Ils se sont rendus en délégation chez le premier ministre Netanyahou. Ils protestaient contre les efforts de l’état envers eux sur le plan social. Ils s’estimaient pas assez payés de retour pour leur loyauté depuis 1948. Le premier ministre les a immédiatement reçu et a convenu publiquement que leurs critiques et leurs demandes étaient légitimes. Vous en trouvez beaucoup des pays où le chef du gouvernement, toutes affaires cessantes, reçoit une délégation de protestataires et prend des engagements immédiats ? Et le congrès des TUC, et le cinéaste Ken Loach, et toute la cohorte des dénonciateurs du sionisme, vont encore nous parler, sans que le rouge de la honte leur monte au joues, la discrimination et lapartheid israélien...

 

Ces derniers jours, les malheurs d’un journaliste palestinien des territoires administrés par l’autorité palestinienne, ayant écrit sur le caractère dommageable de la dictature du Hamas, ne peut que confirmer dans cette appréciation la majorité palestinienne, dont ici on ne veut pas entendre la voix.

On ne veut pas plus l’écouter, et encore moins l’entendre.

 

C’est ce que le dernier congrès national congrès des syndicats de Grande Bretagne, le congrès des TUC, montrait clairement.

Depuis les années Thatcher, malgré leur dix millions de membres, les TUC se sont montrés lamentablement inefficaces et passifs face à la grave régression sociale touchant la majorité des salariés britanniques. Inexistant et prostrés d’un côté, quand il s’agissait et quand il est question de défendre la situation de leurs membres, à l’inverse, on les voit d’un autre côté, vigoureux, pour appeler à la « lutte internationale » contre la pieuvre sioniste par les moyens du boycott de toutes ses activités économiques, scientifiques et culturelles.

La virulence des dirigeants des TUC pour dénigrer le « sionisme » est inversement proportionnel à leur volonté et à leur capacité de faire jouer aux syndicats ouvriers britannique la rôle pour lequel les militants et la classe ouvrière les ont bâti et maintenu.

 

La PFGTU, l’organisation syndicale des salariés palestiniens soutient-elle cette position ?

 

Absolument pas, mais on ne veut pas l’écouter et encore moins l’entendre, dans les TUC comme dans toute une série de syndicats dont les petits noyaux dirigeants sont influencés par un « trotskisme » dévoyé ou par les débris du stalinisme totalitaire qui a produit l’effondrement de l’URSS et cette Chine où les salaires ouvriers sont 17 fois plus faibles qu’en France pour un même travail.

 

On refuse d’entendre la voix des syndicats de salariés palestiniens.

 

En effet, en 2008,  en tant que fédération syndicale indépendante de l’Autorité palestinienne et du Hamas, la PFGTU a signé des accords de coopération avec la centrale syndicale d’Israël, la Histadrouth, et elle dénonce actuellement les campagnes de boycott comme étant contraires à l’intérêt des salariés palestiniens.


 

Prenons le problème sous son aspect politico-religieux :

 

Vayetsé, lisons le texte. Il nous dit que, citons :

 

10- Jacob sortit de Beer Sheva et se dirigea vers Harân.

11- il arriva dans un endroit où il établit son gîte, parce que le soleil était couché. Il prit une des pierres de l’endroit, en fit son chevet, et passa la nuit dans ce lieu.

12. Il eut un songe que voici : une échelle était dressée sur la terre, son sommet atteignait le ciel, et des messagers divins montaient etdescendaient le long de cette échelle.

13. puis l’Eternel apparaissait au sommet, et disait : « je suis l’Eternel, le Dieu d’Abraham ton père et d’Isaac ; cette terre sur laquelle tu reposes, je te la donne à toi et à ta postérité.

14. Elle sera, ta postérité, comme la poussière de la terre, et tu déborderas au couchant et au levant, au nord et au sud, et toutes les familles de la terre seront heureuses par toi et par ta postérité.

15. Oui, je suis avec toi, je veillerai sur chacun de tes pas, et je teramènerai dans cette contrée, car je ne veux point t’abandonner avant d’avoir accompli ce que je t’ai promis.

(…) ce lieu est redoutable, ceci n’est autre que la maison du Seigneur, et ceci est la porte du ciel. (…)

 

Première question : y-a-t-il un sens particulier au double mouvement des messagers, de Dieu vers les hommes, des hommes vers Dieu ? Doit-on y voir une relation fondée sur la parole, sur un dialogue ? Dieu et les hommes doivent échanger. La relation de Dieu aux hommes n’est pas une relation univoque. Dieu apprend aux hommes et apprend des hommes. Sa création se déploie. Prévoit-il tous les futurs possibles quand même ?

 

Doit-on comprendre que les hommes ne sont pas les petits soldats de plomb du créateur de l’univers ?

 

Pour ce qui me concerne, c’est ce que je crois comprendre.

C’est ce qui correspond aussi à ce que je crois impossible qu’un méga esprit, capable de créer des centaines de milliards de galaxies si complexes, pourrait tirer satisfaction d’avoir formé le projet de fabriquer des sortes d’automates que l’on punirait s’ils s’écartent de la trajectoire décidée, comme le croient les musulmans.

 

Deuxième question : l’Eternel donne à Jacob ce lieu qui est sa maison, son point de contact en quelque sorte permanent et physique avec la terre et ses habitants humains.

Il lui donne cette terre et lui annonce qu’il (sa postérité) va en déborderdans toutes les directions.

Comment interpréter le « débordement » ?

Discontinuité de présence ?

L’histoire et le sens de débordement veulent dire qu’il restera toujours une portion de cette poussière, malgré les expulsions assyro chaldéennes et romaines, sur cette terre qui est spéciale.

Trop plein, donc,  provoquant la migration vers les autres parties de la terre ?

On nous dit, Dieu dit dans le rêve : ta postérité sera comme la poussière de la terre. La poussière, c’est cette strate mobile que les vents déplacent en tous sens.

Mais c’est une poussière qui n’est pas une terre sèche et stérile. Par elle toutes les familles de toute la terre seront heureuses. C’est une poussière fécondante, « le sel de la terre ».

 

Doit-on comprendre que les vents de l’histoire, la volonté de l’Eternel, c’est que cette poussière d’un type spécial, dotée de vertus singulières, passe son existence à tournoyer, se poser, féconder et partir ailleurs ?

 

Si 15 n’est pas la conclusion de la paracha, il est la réponse aux questions provoquées par le rêve.

L’Eternel dit à Jacob, qui devient Israël en entrant dans ce pays qui est le lieu terrestre permanent de l’Eternel : je te ramènerai.

 

Troisième question : je te ramènerai, ponctue l’Eternel. Pourquoi le ramènera-t-il ?

Ramener a un sens qui est objet de conflits de lecture. Cela peut se lire : tu ne seras plus sur cette terre bien qu’elle t’appartienne parce que je te l’ai donné, à toi et à ta postérité. En d’autres mots, tu n’y reviendras pas de toi-même, tu n’y reviendras que par moi, par ma volonté et par mes actes : je te ramènerai !

 

Parce que, nous dit le texte : Dieu a fait une promesse, et que c’est à l’issue de sa réalisation qu’il laissera Israël vaquer librement, libre d’une tutelle et d’un lien souvent pesant, même s’il peut et doit être considéré comme un insigne honneur.

Ensuite le texte revient sur l’idée qu’il précise, que ce lieu est la « porte du ciel ». Ce n’est pas une terre comme une autre. En d’autres termes, recevoir cette terre en don définitif, implique que définitivement les Bné Israël sont devenus les portiers, les huissiers de l’Eternel.

 

La question, c’est ici : comment, quelle forme prendra cet acte : Je te ramènerai ?

 

Autorité morale de l’ICHOUV, le Rav Kook a répondu à cette question qui a dressé les Juifs les uns contre les autres, et produit cet avatar lamentable que sont aujourd’hui les Naturei Karta :

 

Le consentement des nations, exprimé par les décisions de 1920-1921 de la SDN (contrariées par l’amenuisement territorial imposé par le mandat britannique), c’est une première et fondamentale manifestation du « je te ramènerai ». D’autres manifestations de ce « je te ramènerai », se produiront en 1947-1948, avec le vote de l’assemblée des Nations Unies puis l’aide militaire du gouvernement tchécoslovaque procurant les armes qui permettront de répondre aux armées venant jeter à la mer les « yahoud ».

La majorité à l’ONU cherche manifestement à contrarier ce mouvement, 88 ans plus tard.

 

Les Natureï Karta sont « Juifs », me disait l’autre soir un ami rabbin. « Juifs malgré tout!! ».

-           Juifs certes, parce qu’ils prétendent honorer la Torah et disent honorer et suivre les enseignements du Bal Chem Tov et d’autres maîtres hassidiques. Mais ce sont de curieux Juifs qui trouvent sympathique le petit Hitler iranien.

-           Juifs malgré tout, qui s’en sont allés lui donner et en recevoir l’accolade, à Qom, devant les plus hauts dignitaires du Shiisme iranien ;

-           Juifs qui sont allés cautionner la conférence iranienne niant la réalité des six millions de victimes de la Shoah. Mais peut-être pensent-ils que les 6 millions de gazés des camps d’extermination et des fosses communes de la shoah par balles n’étaient pas de vrais Juifs, et que l’on ne pourrait donc parler de 6 millions de victimes juives ? Si c’était le fondement de leurs retrouvailles avec le dictateur iranien, on observerait comme un étrange fumet malodorant de rapprochement intellectuel entre les Natureï Karta et le stalinien israélien pseudo historien faussaire : Shlomo Sand. Celui que la presse française présente comme un historien audacieux est devenu la coqueluche du club des faussaires diplômés ; je veux parler des journalistes confortablement rétribués d’un quotidien parisien du soir. L’homme, objet de leur adulation, nous débite sans honte que le peuple juif c’est comme la solitude, « ça n’existe pas », et qu’en d’autres termes, les victimes de la machine génocidaire nazie sont les principaux responsables de leur propre anéantissement, à cause de leur automystification les déterminant à se croire les descendants des Hébreux dispersés. Israël n’existait pas, Hitler génocidait par en conséquence un mythe ; l’inquisition poursuivait un mythe ; les autorités musulmanes dhimmisaient un mythe ; les autorités du tsarisme pogromisaient un mythe ; les juges de Dreyfus condamnaient injustement un mythe ; Chmielnicki, ses cosaques zaporogues révoltés et les Tatars qui les suivirent, massacreront un mythe de 250 milles personnes au milieu du 17ème siècle.

-           C’est encore un mythe qui se mit en branle, -depuis l’Ukraine jusqu’au Yémen, en passant par Hambourg, Amsterdam, Rome, Salonique, le Maroc, la Lybie, Gaza et Jérusalem-, pour répondre en majorité à l’appel de Sabbataï Tsvi.

 

Mais si c’est vrai que les Juifs sont un mythe, alors les Naturei Karta eux-mêmes et Shlomo Sand aussi sont un mythe ?

 

      Décidément, ce mythe à la vie dure…

 

Alain Rubin
Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
  • Contact

Traducteur

English German Spanish Portuguese Italian Dutch
Russian Polish Hebrew Czech Greek Hindi

Recherche

Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

Les news de blogs amis