Jérusalem, n'est pas une colonie !
Par Jean Gachnochi (signez la pétition)
*Membre du Comité Directeur de siona
L'emploi constant des mots :"colonies" et "colonisation" pour désigner les quartiers juifs périphériques de Jérusalem procède d'une confusion sémantique, d'un abus de langage, destiné à faire croire qu'il s'agit de faits comparables à la colonisation qui s'est déroulée à partir du XVIème siècle dans le Nouveau Monde, au cours du XIXème siècle et du début du XXème en Afrique et en Asie.
Qu'est ce qu'une colonie ? C'est la présence d'une nation dominante dans un pays moins développé qui lui est étranger.
Il est clair que Jérusalem ne saurait répondre à cette définition. Il est absurde de prétendre que quelque lieu que ce soit de Jérusalem, ou de l'ensemble d'Israël où n'importe quelle fouille laisse apparaître les traces d'une présence juive immémoriale puisse être "étranger" au peuple juif.
La Jordanie et les Etats Arabe, n'a jamais reconnue la ligne verte comme une frontière internationale
Il faut rappeler que la "ligne verte", séparant les territoires contrôlés respectivement par Israël et la Jordanie, n'a jamais été reconnue comme frontière internationale, précisément à l'exigence de la Jordanie qui voulait que ce tracé soit simplement une ligne d'armistice, provisoire.
Il faut aussi rappeler qu'en 1948 l'armée jordanienne avait réussi à conquérir la partie Est de Jérusalem après de combats acharnés où les défenseurs juifs furent tués ou faits prisonniers. L'Ouest de la ville resta aux mains des israéliens et devint la capitale de l'Etat Juif.
Jérusalem fut coupée en deux pendant dix neuf ans par un no man land
Pendant les 19 années qui suivirent, Jérusalem fut donc traversée en son cœur par un no mans land qui la coupait en deux.
Les juifs ne furent pas autorisés à se rendre au Mur des Lamentations, ni dans aucun autre de leurs lieux saints sous contrôle jordanien. Les vieilles synagogues du quartier juif furent presque toutes détruites et l'ancienne
nécropole du Mont des Oliviers fut profanée. L'université hébraïque de Jérusalem et l'hôpital de la Hadassa restèrent la propriété» d'Israël, mais les israéliens ne pouvaient y accéder que par un corridor. La guerre de 1967 corrigea de façon spectaculaire cette situation anormale.
Encouragée par l'Egypte et la Syrie et malgré les sévères mises en garde israéliennes, l'artillerie jordanienne bombarda la partie juive de Jérusalem et les troupes jordaniennes marchèrent sur la ville. Après deux jours de combats acharnés, l'armée israélienne reprit possession de la vieille ville qu'elle avait du quitter en 1948 et les forces jordaniennes vaincues durent évacuer la ville et la rive occidentale du Jourdain.
Jérusalem était réunifiée sous la souveraineté d'Israël. En 1980 la Knesset a adopté la « loi fondamentale Jérusalem » qui assure la protection des Lieux Saints de toutes les religions et garantit le libre accès à tous.
Jérusalem, Capitale d'Israël se trouve perchée sur les Monts de Judée. La splendeur éclatante de Jérusalem n'a de rival que le kaléidoscope de ses habitants venus des quatre coins de la terre.
On peut discuter des frontières d'un futur État palestinien; mais parler de "colonisation" juive à Jérusalem n'a aucun sens. Par ailleurs, il n'existe aucune ville au monde qui soit la capitale de deux Etats.