Le Soudan prétend avoir trouvé des types de munitions israéliennes sur le site bombardé.
Le Président soudanais Omar el Béchir a promis des mesures décisives contre les « intérêts israéliens qui sont, désormais des cibles légitimes ». Il s’est exprimé samedi 2 octobre, après qu’une équipe de généraux iraniens aient procédé à l’examen complet des gravats subsistants de l’usine de missiles balistiques Shehab à Khartoum, à la suite d’une attaque aérienne le 24 octobre.
Les responsables israéliens ont refusé de commenter les tenants et aboutissants de cette attaque. Cependant, le Ministre soudanais de l’Information Ahmed Belal Othman a déclaré que les « experts militaires » qui ont examiné ce qui restait du complexe industriel de Yarmouk avaient déterminé qu’il avait été détruit par des missiles de fabrication israélienne.
Le Ministre a ajouté qu’aucun pays de la région, excepté Israël ne détenait des armes aussi sophistiquées que celles utilisées durant l’attaque.
Il a aussi confirmé que les systèmes radars de l’aéroport international de Khartoum avaient été mis hors service durant ce raid aérien, confirmant les affirmations de sources iraniennes le jour suivant.
Othman n’a pas révélé l’identité de ces “experts militaires” ayant examine les résidus sur le site bombardé ni expliqué comment ils sont parvenus à identifier les armes utilisées. Cependant, les sources militaires de Debkafile dévoilent que ces experts sont des chefs militaies iraniens des rangs les plus élevés : le chef de la force aérienne iranienne, le Général de Brigade Hassan Shah-Safi ; le commandant des forces aérospatiales du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (CGRI), le Général de Brigade Amir Ali Hajizadeh ; le commandant-adjoint des forces aériennes, le Général de Brigade Aziz Nasirzadeh ; et le commandant de la base de la défense anti-aérienne iranienne de Khatam al-Anbiya, le Général de Brigade Farzad Esmaili.
Les rangs élevés de ces officiers, envoyés secrètement et dépêchés en toute hâte vers Khartoum, à la suite de l’incident, attestent de l’extrême consternation provoquée à Téhéran par la destruction de l’usine de missiles et de son importance capitale pour l’organisation militaire régionale de l’Iran, en prévision d’une attaque américaine ou israélienne. On a oronné aux généraux de conduire une analyse très professionnelle et détaillée, afin de déterminer les capacités de la force aérienne qui a déployé les quatre bombardiers pour pulvériser l’usine de Shahab et de quelle façon ces capacités étaient reproductibles, lors d’une éventuelle frappe aérienne israélienne de longue distance contre l’Iran.
L’équipe d’enquêteurs, qui est arrivée à Khartoum par un vol militaire iranien, quelques heures après l’attaques, a été accueillie et escortée par le chf d’Etat-Major soudanais, le Général Ismat Abdel Rahman, à bord d’un convoi étroitement sécurisé de véhicules blindés, accompagné d’une couverture par hélicoptères, directement vers les ruines de l’usine, pour leur enquête.
Ils ont aussi examiné les systèmes de radars du Soudan pour comprendre comment ils avaient pu être brouillés.
Nos sources militaires ajoutent : c’était la seconde fois en trois semaines que les experts de la force aérienne iranienne, de sa défense anti-aérienne et de sa cyberguerre ont pu avoir l’occasion d’étudier les capacités de l’armée de l’air et de guerre électronique israéliennes – tout en donnant à voir de nombreuses facettes de leur propre savoir-faire. Il y a tout juste trois semaines, le 6 octobre, un drone furtif iranien a pénétré l’espace aérien israélien. Les experts iraniens en cybernétique, opérant depuis les bunkers des services de s&curité du Hezbollah au sud de Beyrouth, ont mené des cyber-duels avec les experts israéliens, avant que l’AF israélienne n’abatte l’intrus.
Au Soudan, les généraux iraniens ont tenté d’apprendre ce qu’ils pouvaient des méthodes et de l’équipement qu’Israël a employé pour brouiller les systèmes de radar du Soudan, qui, tout comme ceux qu’utilise l’Iran, sont de fabrication russe.
DEBKAfile Reportage Exclusif 27 Octobre 2012, 5:34 PM (GMT+02:00)