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Par Victor PEREZ
L’antisionisme va bon train
Il ne s’agit pas ici de répondre à Stéphane Hessel, mais de tenter de comprendre comment un ancien ambassadeur en arrive à considérer une situation conflictuelle de manière aussi biaisée dans une chronique intitulée « Gaza : Mr Kouchner, qu’attendez vous ? » (1) et publiée, il va de soi, dans le quotidien Libération.
On commencera, pour se faire, à s’interroger sur son affirmation concernant le « gouvernement israélien le plus xénophobe de son histoire ». Sur quelles preuves s’appuie cet ancien diplomate au fait du poids de chaque terme pour pouvoir qualifier le gouvernement israélien ainsi ? Aurait il des informations que le commun des mortels -notamment les opposants israéliens à ce gouvernement- ne détiendrait pas ? Y aurait-il des procès en cours et non publics ? Quelque officiel aurait il fait des déclarations malodorantes ?
Le lecteur de cette diatribe n’en saura rien.
Il en est de la même veine en ce qui concerne la suite du texte. « Il serait lâche de ne pas dénoncer vivement l’enfermement arbitraire de 1,5 million de Palestiniens qui sont entassés dans la bande de Gaza ». Cette bande de terre possédant une frontière internationale avec l’Egypte, qu’attend cet ex-ambassadeur pour s’en prendre à ce pays ? Israël est-il responsable de l’ouverture et de la fermeture du port frontalier de Rafah ?
Qui pourrait prétendre que oui sans se déconsidérer aux yeux de tous ?
Si ce retraité de la diplomatie ne dénonce point les manquements de l’Egypte, il n’hésite pas cependant à condamner « les crimes de guerre dénoncés par le rapport Goldstone ». Bien que le juge lui-même, dans une interview à la revueForward, a reconnu que « s'il s'agissait d'un tribunal rien ne serait considéré comme prouvé » !
La « judaïsation de Jérusalem-Est » est aussi une préoccupation pour Hessel. Il est vrai qu’au vu de son âge avancé on ne peut lui reprocher l’oubli (systématique toutefois) de la déjudaïsation de cette partie de Jérusalem entre les années 1948 à 1967 mais aussi que nul texte de loi internationale ou négociation n’ont encore arbitré sur le devenir de cette partie de cette ville.
Le reste est à l’avenant. S’en suit toute une série d’accusations générales assises sur l’air ambiant anti-israélien et une conclusion des plus comiques si la situation s’y prêtait. Pour ce prêcheur anti-israélien, la sécurité d’Israël « ne sera assurée que lorsqu’il occupera au sein du Proche-Orient, la place que lui assignent les résolutions des Nations unies et (celle) que sont prêts à lui reconnaître les Etats arabes ».
Monsieur l’ex-ambassadeur est trop bon !
Par l’analyse brève de cette petite satire, seul l’antisionisme primaire explique cette prise de position. La conscience, la rationalité et le droit de l’homme juif ont définitivement déserté la pensée de ce retraité de la diplomatie française depuis longtemps au service d’une politique pro-arabe nauséeuse. Une défection lui permettant, en conclusion de son pamphlet haineux, un appel à la force militaire européenne à l’encontre de l’état juif.
L’armée européenne, combien de divisions ?
Victor PEREZ ©
Liens :
(1) : http://www.liberation.fr/