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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 09:26

 

 

 

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Par Maître Bertrand Ramas-Mulhbach

 

Pour © 2011 lessakele 

 

Un rapport de l’Onu (publié fin août 2012) concernant les besoins en eau dans la Bande de Gaza, prédit une pénurie en 2020. La population de 1.6 millions de personnes va effectivement augmenter du tiers pour passer à 2.1 millions, entrainant une croissance de la consommation en eau de l’ordre de 60 %. Or, la consommation annuelle de 160 millions de mètre cubes d’eau n’est alimentée par les précipitations qu'à hauteur de 60 millions de mètres cubes. A cette augmentation des besoins, le rapport ajoute que les nappes phréatiques ne seront plus utilisables en 2016 (en raison de leur pollution) et que les ressources aquifères ne permettront plus une quelconque exploitation en 2020.

Ces prévisions alarmantes sont à rapprocher d’un précédent rapport de l'Onu de 2010 selon lequel la pénurie en eau dans la bande de Gaza est à l’origine de maladies respiratoires, cutanées, oculaires et de gastroentérites. En outre, les affections liées à l'eau représentent 26 % des maladies dont des maladies virales et parasitaires. Enfin, la contamination de l'aquifère par les nitrates représente un danger pour les nourrissons et les femmes enceintes à l'origine de la méthémoglobinémie, ou « syndrome du bébé bleu », particulièrement fréquente dans le territoire palestinien.

Le problème vient tout d’abord de l’absence de réseau d'assainissement permettant la récupération et le traitement des eaux usés dans la plus grande partie du territoire. Ainsi, plus de 28 % des palestiniens ne bénéficient pas d'un système d'évacuation et se contentent de creuser des trous sous leurs maisons pour y jeter les eaux usés. Ce sont donc 90 000 m3 d'eaux usés qui sont reversés chaque année à la mer pendant que les engrais agricoles, infiltrent le sol (avec l'irrigation) et contaminent l'eau avec les nitrates. Or, le taux de nitrate atteint des niveaux insupportables puisqu’il est de 500 mg par litre dans certaines zones avec une moyenne située entre 100 et 150 mg par litre (la norme internationale recommande un taux inférieur à 50 mg par litre).

Le rapport de l'Onu a également détecté une autre cause d'inutilisation des nappes phréatiques : il s'agit de l'infiltration de l'eau de mer aspirée dans les sous sols. Or, la conjugaison de la baisse du niveau de la nappe phréatique, de sa pollution et celle de l'infiltration d'eau salée rend dès lors le problème insoluble. Aujourd'hui, s’il est encore possible de traiter l'eau en y soustrayant les germes pathogènes, le niveau de salinité sera tel en 2020, qu'il deviendra impossible de reconstituer la nappe. L’exploitation des eaux souterraines sera alors impossible.

Confrontés à cette cruelle pollution des nappes phréatiques, on observe une fois encore que les palestiniens gèrent le problème selon la méthode palestinienne.

Tout d’abord, si les palestiniens ont un besoin de trésorerie considérable pour moderniser leur société, la doter des éléments d’équipement nécessaires, et favoriser l’épanouissement de toute la population, ils s’en abstiennent. Les palestiniens préfèrent consacrer les dotations de la communauté internationale au financement des armes pour mener la guerre contre Israël, et leur temps ou leur énergie pour entretenir la propagande anti israélienne, sans jamais essayer de faire fleurir leur société.

A aucun moment, ils n’affectent les fonds qu’ils reçoivent à l'amélioration de leurs conditions de vie. C'est le premier aspect de la gestion du problème de l’eau par les palestiniens : loin de se préoccuper du développement de la société palestinienne dans l’intérêt des générations à venir, les palestiniens emploient leur énergie, leur force et leur esprit à détruire l'entité sioniste, non à imaginer une collaboration, un partenariat et un horizon commun. L’ancien Premier Ministre Golda Meir n’a pas connu la Charte du Hamas ni le résultat des élections démocratiques palestiniennes qui ont placé au pouvoir un gouvernement dont l’idéologie est l’anéantissement d’Israël mais sa prédiction concernant la paix avec Israël qui interviendra lorsque les palestiniens aimeront plus leurs enfans qu'ils ne haissent les juifs, est toujours d'actualité.

le second aspect de la gestion palestinienne de l'eau tient à son exploitation mercantile. La salinité et la pollution rendent l'eau de Gaza impropre à la consommation sans traitement préalable. Les Gaziotes utilisent l'eau du robinet pour se laver ou dans le cadre des travaux ménagers. En revanche, ils achètent l'eau qu'ils boivent même s'il s'agit d'une eau saumâtre traitée qui n'offre aucune garantie. Seules 70 des entreprises qui vendent de l'eau pour les citernes ont une licence or il existe plus de 300 distributeurs privés qui ne disposent pas d'autorisation officielle et qui commercialisent de l'eau non contrôlée, impropre à la consommation au risque d'empoisonner la population. Il s'agit d'un moyen de s'enrichir en dehors de toute règle de Droit, sans contrôle des activités humaines, anarchique et dont les débordements nuisibles sont la conséquence d'un défaut d'encadrement.

Le troisième aspect dans la gestion du problème tient au réflexe palestinien consistant à faire financer ses besoins par la collectivité internationale. En effet, pour régler le problème de la pénurie en eau, il suffit d'entreprendre le désalement de la mer. C'est donc l’Union pour la Méditerranée qui sera chargée de financer l'installation d’une usine de dessalement d’une capacité de 55 millions de m3 par an dans un premier temps puis de 110 millions de m3 ultérieurment. La station d'épuration et les canalisations principales vers le nord et le sud de la bande de Gaza représentent un investissement de 450 millions de dollars qui devrait être financé pour moitié par des fonds arabes et pour moitié par des fonds européens. La levée de fonds devrait intervenir en 2013 et les travaux, s'achever en 2017 avec un raccordement de la bande de Gaza au réseau électrique égyptien et d'ici 2020, les grandes usines de dessalement devraient produire au moins 100 millions de m3. Une fois encore, le peuple palestinien (sous tutelle), incapable de s'assumer, met à contribution la communauté ineternationale (La France apporte un soutien à ce projet et le Japon vient de décider du versement d'une subvention de 32 millions de dollars pour la réalisation d’une usine de dessalement de l'eau de mer à Khan Younes et à Jéricho).

Enfin, le denier aspect de la question, est celui de l'imputation de la responsabilité. Dans leurs gérémiades et complaintes ininterrompues, les palestiniens estiment que les voisins juifs en sont responsables. Ils soutiennent avoir proposé à Israël une solution qui respectent les lois internationales et d'ajustement avec les réglements des nations unies ( ce qui prouve qu'ils ont bien connaissance de la Loi internationale) mais soutiennent que les israéliens réfusent les propositions formulées pour résoudre le problème de l'eau. Ils fustigent alors l'occupation (même si plus aucun juif ne re trouve sur la bande de Gaza), et accusent les israéliens de leur voler leur droit sur l'eau. Dans ce domaine encore, la question sera réglée lorsque les palestiniens assumeront pleinement leurs actes et responsabilités et qu'ils cesseront de s'exprimer en terme de droit mais bien de devoirs.

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commentaires

S
les Palestiniens se conduisent avec leur probleme d'eau comme ils seconduisent pratiquement avec tout ce qui concerne les besoins de base de leur population.Ils se sont installes dans cette<br /> politique de "pauvres malheureuse victimes" etfont payer tout le monde
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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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