DEBKAfile Reportage spécial March 23 mars 2011, 9:57 AM (GMT+02:00)
Adapté par Marc Brzustowski
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Les victimes des tirs de roquettes du Hamas sur Beersheba
Les missiles, roquettes et obus de mortiers palestiniens tirés depuis la Bande de Gaza pleuvent de façon incessante sur les villes et villages israéliens durant les dix derniers jours. Le maire de la ville de Beersheva du Neguev a ordonné le maintien de la fermeture des écoles, ce mercredi 23 mars, après que le second tir de roquette lourde Grad (fournie par l’Iran) en un mois ait touché un secteur résidentiel, blessant cinq personnes, et provoquant de sérieux dégâts. A peine s’était-il mis à parler qu’un second Grad a explosé dans Beersheva. Durant la nuit, deux Grad ont pris pour objectif les villes portuaires d’Ashkelon et d’Ashdod. On a demandé à la population des villages adjacents de Gaza de rester près des abris, mardi soir, après qu’ils aient subi quelques 56 salves de mortier en trois jours. Mercredi matin, sept autres ont explosé dans la région des fermes d’Eshkol, mettant en évidence l’absence de préparation du Commandement intérieur de Tsahal à des attaques répétées en prolifération.
Les Palestiniens affirment qu’ils veulent punir Israël d’avoir répliqué à la source des précédentes attaques palestiniennes [les zones de lancement de qassam et Grad], certaines ayant été admises par le Hamas, d’autres par le supplétif de l’Iran, le Jihad islamique. Mardi, l’un des quatre obus de tank israélien a frappé un bâtiment palestinien près d’une zone de lancement d’un mortier et a tué trois civils, dont un adolescent et un jeune garçon, en même temps que l’un des servants du mortier. Israël a présenté ses excuses pour les morts de civils, insistant sur le fait qu’ils étaient accidentels, alors que les terroristes Palestiniens de Gaza prenaient délibérément pour cibles les civils israéliens. A la suite de cet échange de tirs, les responsables des villes et villages israéliens prises pour cibles ont manifesté haut et fort en faveur d’une nouvelle opération « Plomb Durci », constatant clairement que l’action militaire de réplique limitée n’était d’aucun secours.
Samedi dernier, le 19 mars, Mahmoud Abbas, le Président de l’Autorité Palestinienne base à Ramallah, a déclaré lors d’une interview : « Les Israéliens devraient négocier la paix avec moi ». Balayant d’un revers de manche le fait qu’il ne peut parler que pour le segment de la population palestinienne de la Bande occidentale- et non à la place des Gazaouïtes qui ont renverser le Fatah auquel il appartient- il a ajouté : « Laissez-moi faire avec le Hamas ». Le Hamas a répondu à cette prétention en intensifiant ses attaques contre Israël pour souligner son indépendance à l’égard du Président de l’AP. Bien que le Fatah d’Abbas soit à la recherche d’une réconciliation –jusqu’alors introuvable- avec son rival, par le biais de pourparlers secrets conduits par Nabil Shaat, le Hamas, se sentant bien plus renforcé par le succès des Frères Musulmans en Egypte, joue gros pour faire de même. Les dirigeants du Hamas à Gaza et Damas sont plus intéressés à peser de tout leur poids aux alentours, de façon à ce que tous les extrémistes les perçoivent et les montrent en exemple comme seuls capables de s’en prendre à Israël.
Lorsqu’il répond aux plaintes d’Israël, il convient parfaitement au Hamas de faire porter le blâme sur la milice supplétive de l’Iran, le Jihad islamique, pour les tirs massifs de roquettes. Cela dit, les sources militaires de Debkafile sont en mesure d’affirmer que le Jihad ne frappe qu’avec la totale bénédiction du Hamas.
Plus difficile à comprendre est l’échec du gouvernement Netanyahou à faire taire les auteurs de cette punition collective incessante qui se poursuit depuis Presque une décennie, excepté durant l’opération limitée « plomb durci » de 2008-9, qui a également été interrompue prématurément sous la pression internationale orchestrée par les Palestiniens et leurs fervents supporters.
Les dirigeants israéliens continuent de prétendre qu’”aucun côté ne cherche l’escalade” – ce que plus personne ne croit réellement.
Ils n’apprécient pas non plus à sa juste valeur que l’attaque militaire mise en œuvre par les nations occidentales contre le Régime de Mouammar Kadhafi a changé les règles du jeu dans la façon de traiter avec les dirigeants nuisibles. Plutôt que de viser le haut de la pyramide du Hamas, Israël n’a, jusqu’à présent, que marginalement durci ses contre-attaques contre ses troupes, juste de quoi obtenir un redoublement de frappes plus lourdes de missiles palestiniens contre leurs propres villes.
Mardi, un obus de tank israélien a tué deux garçons palestiniens âgés de 11 et 16 ans et un homme d’une cinquantaine d’années, à la suite d’une série d’attaques de mortiers et missiles palestiniens contre leurs voisins israéliens. Plus tôt ce jour-même, une frappe aérienne israélienne a éliminé quatre membres d’une unité palestinienne sur le point de lancer un missile. D’autres équipages palestiniens ont répliqué rapidement par des attaques qui ne sont pas tombées loin de Beersheva et des villes côtières israéliennes, en utilisant des roquettes Grad, qui ont une portée d’au moins 40 kilomètres.
La toute dernière escalade d’une longue campagne palestinienne, depuis Gaza, contre Israël, galvanisée par la réussite du soulèvement en Egypte, a été ponctuée par l’interview de Mahmoud Abbas à la Télévision israélienne – un geste public accompagné par sa démarche secrète consistant à faire la cour au Hamas.