Mark Perry, l’ancien conseiller de Yasser Arafat et grand partisan de négociations entre les Etats-Unis, le Hamas et le Hezbollah, don’t l’interprétation des déclarations du Général David Petraeus, à propos des relations américano-israéliennes ont été discréditées par Petraus lui-même, est encore sur la brèche. Ha'aretz rapporte:
Un responsable de haut-rang du gouvernement a émis un démenti formel du reportage de Foreign Policy, disant que des agents du Mossad se seraient fait passer pour des officiers de la CIA, afin de recruter des terroristes pakistanais pour commettre des attaques en Iran.
Par Amir Oren
Un responsable haut-placé du gouvernement israélien a désigné comme “une absurdité absolue” le reportage, publié vendredi, dans Foreign Policy, d’après lequel des agents du Mossad se seraient fait passer pour des officiers de la CIA, dans le but de recruter des membres d’un groupe terroriste pakistanais pour commettre des assassinats et des attaques contre le régime en Iran.
Citant des memos du renseignement américain, Mark Perry, de Foreign Policy, a rapporté que l’opération du Mossad s’était déroulée en 2007-2008, derrière l’épaule du gouvernement américain, et qu’elle avait provoqué la fureur du Président américain George W. Bush.
Perry cite un certain nombre de responsables du renseignement américain et pretend que les agents du Mossad ont utilisé des dollars et des passeports américains pour se présenter comme des espions de la CIA et tenté de recruter des membres du Jundallah, une organisation sunnite extrémiste, basée au Pakistan, qui a mené une série d’attaques en Iran et des assassinats de responsables du gouvernement.
Généralement, Israël s’abstient de répondre à des reportages sur les activités supposes du Mossad. Cependant, à la suite du reportage de Perry, autant qu’après la condamnation officielle américaine du meurtre d’un expert scientifique nucléaire iranien à Téhéran, la semaine dernière, les responsables israéliens ont été prompts à publier un démenti formel de ce reportage.
La préoccupation réside dans le fait que laisser le reportage de Perry sans réponse pourrait raviver les tensions qui existaient entre les communautés du renseignement des Etats-Unis et d’Israël, à la suite de l’affaire Jonathan Pollard, dans les années 1980. Pollard a été condamné à la prison à vie aux Etats-Unis après avoir été convaincu d’espionner pour le compte d’Israël.
Le responsable de haut-rang dans le gouvernement israélien a déclaré que si jamais il y avait la moindre once de vérité dans les allégations de l’article de Perry, Meïr Dagan, le chef du Mossad, à l’époque de la supposée opération, aurait été déclaré persona non grata aux Etats-Unis et que « Dagan n’aurait pas pu reposer le pied pour faire encore une petite balade à Washington ».
| L’ancien chef du Mossad Meir Dagan |
Photo by: Olivier Fitoussi |
La description de Perry par Ha’aretz le désignant simplement comme « journaliste », qui est l’ancien conseiller d’Arafat, dont l’incursion dans l’affaire Petraeus a reçu un discrédit total, est aussi irresponsable que celle d’Ynet référant au militant anti-israélien forcené Richard Silverstein comme s’il s’agissait d’un simple Bloggeur américain.