Tiré du film antisémite iranien : "Le chasseur de Shabbat"
Au beau milieu de la controverse consistant à savoir s’il faut ou non attaquer le programme nucléaire iranien, les dirigeants de la République islamique ont tout simplement « mis à jour » leur but stratégique visant à rayer Israël de la carte et l’on étendu, pour la première fois, à celui, plus ambitieux, qui est d’anéantir les Juifs partout sur la planète. Ils utilisent l’arme multiséculaire de l’antisémitisme pour promouvoir leur nouvel objectif. Il y a deux semaines, alors que leur acquisition de la bombe nucléaire est apparue comme une menace à plus brève échéance, les sermons des Ayatollahs de Téhéran et Qom ont déchaîné une virulente campagne de propagande antisémite. Ils ont publié un nouveau livre et un film promis à une très large distribution, sur les ordres du Guide Suprême, l’Ayatollah Khamenei. Ils s’inspirent massivement de la fiction infamante du « Protocole des Sages de Sion » pour accuser les Juifs et leurs rabbins de conspirer à corrompre le monde pour le dominer.
Sous le titre : “Comment Israël devrait être détruit », ce livre a reçu le prix du meilleur livre au Concours littéraire de Khorassan, alors même qu’il n’est paru que le jeudi 1er décembre.
Les auteurs de ces sept chapitres, qui ne sont identifiés que comme “étudiants au séminaire de la Ville Sainte de Qom”, exposent des tactiques visant à détruire Israël et les Juifs dans le monde entier. Ils citent le Coran autant que les Protocoles des Sages de Sion, à propos de la « vision juive du monde », affirmant que la persécution des Juifs à travers les âges –y compris la Shoah nazie – a été « une juste punition pour leurs crimes ».
Le Coran est cité, parce qu’il exhorte les Musulmans à garder leurs distances à l’égard des Juifs à cause de leur « nature perfide et fourbe »
Le livre cite, de façon exhaustive, les conceptions de l’Ayatollah Khomeiny, le fondateur de la Révolution islamique d’Iran, en 1979, sous la rubrique : « Il faut détruire Israël ». L’éditeur du livre, Hojjat ol-Eslam Mohammad Ebrahim-Nia, souligne que cette prescription prend la force d’une Fatwa (un édit religieux) ayant une valeur contraignante pour tout Musulman.
Il ajoute : “Malgré tous les efforts pour détruire ce peuple “criminel”, il continue d’exister et, sous le masque du Sionisme, continue son agression scélérate contre l’Islam ».
Le film antisémite, “Le Chasseur de Shabbat”, circule depuis quelques temps déjà, mais il a fait un bide auprès de l’audience iranienne qui fréquente le cinéma. Actuellement, le Guide Suprême a ordonné qu’il soit projeté dans toutes les universités du pays. Les étudiants bassidjis qui se sont déchaînés contre l’ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran, cette semaine, ont été chargés de faire en sorte qu’il soit le plus largement diffusé.
DEBKAfile Reportage exclusif 3 décembre 2011, 10:41 AM (GMT+02:00)