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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 08:33

 

Voir notre édito :  Liban/Corée du Nord/OTAN : les conflits-test se multiplient. La Turquie et l’Iran profitent des rivalités sino-américaines

La Chine entretient un nouvel arc de crise

ECRIT PAR ROMAIN MIELCAREK LE 28 NOV 2010 -  

actudefense

La montée en puissance de la Chine militaire transforme la situation géostratégique de l’ensemble du continent asiatique. Pékin ne prétend pas pour l’instant contester la suprématie sécuritaire des Etats-Unis dans le monde mais travaille à se tailler une vraie position dominante sur le plan régional. Les conflits se multiplient avec ses différents voisins, Inde, Japon, Corée du Sud, Taïwan ou encore Bhoutan. Des velléités qui inquiètent et imposent d’adapter les politiques diplomatiques.

La Chine veut des porte-avions. Le Varyag, ancien navire de l'armée soviétique, a été récupéré par Pékin pour être réparé.

Les conflits dans lesquels sont impliquées les troupes chinoises ne datent pas d’hier. La plupart des accrocs portent sur des contestations frontalières vieilles de dizaines d’années. Si la majorité du temps, les tensions se limitent à la sphère diplomatique, la présence d’effectifs importants dans certaines régions, face à Taïwan, en mer de Chine ou le long de la frontière indo-chinoise représente des risques stratégiques réels.

La vraie nouveauté, c’est cette armée chinoise qui ne cesse de se renforcer. Aujourd’hui, elle ne se limite plus à une politique de pure défense nationale et montre sa capacité à se déployer. C’est la marine notamment que les grandes puissances surveillent. Washington évalue les capacités navales chinoises à 75 principaux navires de guerre, 60 sous-marins et de 55 embarcations de débarquement. Autant de moyens d’entreprendre des opérations sur des rives éloignées mais surtout d’assurer le contrôle de l’Océan Indien.

Les activités stratégiques de Pékin se limitent pour l’instant à des haussements de ton et à des provocations de petite ampleur. De petite ampleur à l’échelle régionale, car les mouvements de troupes dans l’Arunachal Pradesh, la région indienne réclamée par la Chine, impliquent plusieurs milliers de soldats. A proximité de Taïwan, se sont près de 400 000 hommes qui sont positionnés, près à intervenir. Reste que pour l’instant, la situation reste stable. Le conflit diplomatique avec le Japon, à propos des marins chinois arrêtés en septembre au large des îles Senkoku (Diaoyu pour les Chinois) a finit par s’atténuer. Les injonctions de New Delhi concernant les presque 300 franchissements de frontières annuels (270 en 2008), celles du Bhoutan qui dénonce des patrouilles militaires sur son territoire ou celle de Tokyo qui remarque une augmentation des infractions de navires chinois n’aboutissent pas. 

Une Chine qui fait peur

Ni l’Inde ni le Bhoutan, ni la Corée du Sud ou le Japon, n’ont les moyens de véritablement tenir tête à la Chine. Pékin s’assure grâce à sa super puissance économique de tenir en respect toute forme d’opposition sur la scène internationale. Les réclamations occasionnelles des pays de l’Ouest restent discrètes. En attendant, de Delhi à Tokyo, on essaie de peser avec cette menace considérée comme toujours plus sérieuse.

C’est Washington qui tente de coordonner les efforts et d’organiser une forme de contre-pouvoir capable de faire balance avec la puissance chinoise. La visite de Barack Obama début novembre en Inde allait dans ce sens : engagement en faveur d’un poste permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU pour Delhi, incitation à s’engager dans des positions collectives derrière les Etats-Unis, face à l’Iran ou la Birmanie par exemple et enfin rapprochement avec les autres pays d’Asie du Sud-Est. L’objectif : assurer l’existence d’un adversaire suffisamment solide pour canaliser la puissance chinoise.

L’activité militaire navale est un autre moyen de tenir Pékin en respect. Fin juillet, les Etats-Unis et la Corée du Sud ont organisé une série d’exercice en mer Jaune. Principalement destinés à avertir la Corée du Nord, ces manoeuvres indiquaient également à la Chine la volonté de Washington de rester dans la région et de s’y engager s’il le faut. Même scène après l’attaque nord-coréenne de cette semaine sur une île sudiste. De son côté, Pékin a pris part aux opérations de lutte contre la piraterie dans le Golfe d’Aden et montre sa capacité à intervenir dans les crises internationales, loin de ses propres côtes s’il le faut.

L’avenir stratégique de la Chine dans la région repose sur le « collier de perles », plusieurs ports installés dans plusieurs pays, Bengladesh, Sri Lanka, Birmanie, Pakistan, peut être bientôt les Seychelles ou les Maldives, qui assurent le soutien des navires de ravitaillement civils. En même temps, des installations militaires renforcent la sécurité de ces sites : logistique, renseignement, défense anti-aérienne. Des moyens de mettre en place autant de points de chute pour la flotte chinoise sur le long terme.

Photo : US Navy

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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