La Norvège attaque l'incitation de l'Autorité Palestinienne
La tendance anti-israélienne des médias norvégiens est-elle sur le point de changer ? Si on se base sur un reportage qui a été diffusé cette semaine aux programme d'informations principales de la chaine de télévision gouvernementale la plus importante en Norvège, NRK, connue pour son hostilité envers Israël, il semble que oui. La personne qui est en grande partie responsable du reportage est le nouvel ambassadeur d'Israël en Norvège, Prof. Naim Araidi en personne, appartenant à l'ethnie druze.
Intitulé "la télévision palestinienne propage la haine et la démonisation contre Israël", le reportage de 11 minutes a été diffusé sur la chaine, et a accusé l'Autorité Palestinienne d'incitation à la haine contre Israël et contre les juifs. De plus, le reportage ne fait pas moins que critiquer le gouvernement norvégien de subventionner l'incitation et la haine contre Israël avec l'argent de l'aide qu'il transfère à l'Autorité.
Le reportage a mis en avant des exemples de démonisation et de haine présentant, entre autres, des programmes pour enfants se référant aux juifs et aux sionistes comme à Satan qu'il faut tuer. Le journaliste a présenté des exemples de membres de l'organisation "Palestine Media Watch" (PMW), une organisation israélienne de droite indépendante qui n'est pas liée au gouvernement israélien. Le reporter a également interviewé un chercheur du Centre de Recherche de la Shoah à Oslo qui a visionné des segments d''incitation et a affirmé qu'il s'agissait d'antisémitisme clair et net.
De plus, le reporter a interviewé des palestiniens persuadés de la véracité des Protocoles des Sages de Sion et a émis une critique virulente contre la culture faisant l'éloge et l'apologie des terroristes emprisonnés en Israël.
Dans le reportage, un résident norvégien qui vit depuis de nombreuses années en Israël et qui suit de près les médias israéliens a également été interviewé. Selon lui, à l'encontre des médias palestiniens, les médias israéliens ne font pas la démonisation des palestiniens sauf, peut-être, dans les médias des colons, qui ne représentent pas l'opinion majoritaire.
Le reporter a même virulemment critiqué le gouvernement norvégien qui a transmis plus de 50 millions de dollars depuis 2008 à l'Autorité Palestinienne, qui est responsable des médias palestiniens. Le vice-ministre norvégien des Affaires Étrangères, Torgeir Larsen, a mentionné en réaction qu' «il y avait des également messages clairs de haine du coté israélien» et a expliqué que, comme Israël était une société bien plus progressive, «la capacité de critiquer des sources de l'opinion majoritaire (mainstream) israélienne est bien meilleure» en comparaison à celle des palestiniens, Cependant, Larsen a clarifié que le gouvernement norvégien avait soulevé la question de l'incitation face à l'Autorité Palestinienne, mais que l'interruption du financement ne constituait pas une option envisageable.
C'est le premier reportage de ce type et comprenant une telle virulence, qui attaque le coté palestinien et pose des questions concernant le financement norvégien à l'Autorité Palestinienne, à être diffusé sur une chaine de télévision réputée pour son hostilité envers Israël. Dans le passé, l'ambassade israélienne s'était même plainte auprès de l'union des journalistes de la partialité de la chaine.
Des sources de l'ambassade israélienne en Norvège estiment qu'«il s'agit d'un événement marquant et qu'un tel reportage n'aurait pas été possible sur la chaine il y a quelques années». Ces sources ont également mentionné le fait qu'il «y avait une sensation d'un changement positif envers Israël».
L'ambassadeur israélien Araidi est un poète et professeur en littérature hébraïque et membre de l'ethnie druze. Depuis 1980 et jusqu'à sa nomination en tant qu'ambassadeur, il a dirige le Centre de Littérature pour Enfants du Collège Universitaire Arabe pour l’Éducation à Haïfa. Dans le passé, il a été conférencier en littérature hébraïque à l'Université de Bar Ilan et conférencier pour l'instruction et la littérature hébraïque comparative à l'Université de Haïfa.