Un F-15 Eagle des Forces Aériennes israéliennes au décollage
L’annonce syrienne d’une frappe israélienne contre un site militaire proche de Damas [voir : Syrie : avions israéliens] mercredi 30 janvier, a entraîné les plus vives condamnations de la part de Moscou, le lendemain : « Une telle action, si elle est confirmée relèverait d’une ingérence militaire inacceptable dans la guerre qui ravage le pays », a affirmé le Ministre russe des Affaires étrangères, dans la déclaration publiée, jeudi. « Si cette information est confirmée, alors nous avons affaire à des attaques non-provoquées sur des cibles du territoire d’un pays « souverain », qui violent, de manière flagrante, la Charte de l’ONU, ce qui est parfaitement inacceptable, peu importe la motivation servant à les justifier ».
Israël n’a fait aucun commentaire, au sujet de la déclaration de Damas, qui décrivait en détail les conséquences désastreuses d’une frappe aérienne israélienne contre un « Institut de Recherche Militaire » proche de sa capitale. Les témoins ont affirmé qu’il s’agit d’un site pour la fabrication « d’armes non-conventionnelles ». « L’installation a été détruite et de deux à quatre membres de l’équipe des gardes ont trouvé la mort ».
Avion russe de combat MIG-31.
Des sources libanaises ont reporté, plus tard, qu’un chasseur de combat Mig-31 russe a traversé le Sinaï en direction d’Israël. Il a bifurqué à l’Ouest, au-dessus de la Méditerranée, après avoir reçu les sommations d'usage de la chasse israélienne, pour le dissuader de faire intrusion dans l’espace aérien israélien, puis il a continué à survoler vers le Liban.
Les sources militaires de Debkafile attestent que l’unique force militaire extérieure, dans la région Est de la Méditerranée, est constituée d’une flotte de 18 navires de guerre russes, qui comprend au moins un porte-avions muni de ponts d’atterrissage – parmi le plus imposants de toute la marine russe – avec 2000 fusiliers-marins à son bord.
Selon diverses sources moyen-orientales, le rapport syrien concernant une frappe chirurgicale israélienne a appuyé sur le bouton rouge des mises en alertes militaires immédiates, à travers toute la région. La Syrie a déployé ses forces sur le Golan, près de la frontière israélienne, en posture de préparation au combat et les armées libanaise et jordanienne sont également passées en alerte maximale. La flotte russe, stationnée face à la Syrie et à l’armée libanaise, en a fait tout autant.
Nos sources militaires révèlent que les unités turques postées sur la frontière syrienne sont au plus haut niveau des préparatifs, bien qu’Ankara ait minoré les reportages d’une frappe aérienne présumée israélienne, en Syrie, très mal à l’aise à l’idée que les forces aériennes israéliennes soient la première puissance extérieure à oser intervenir dans le conflit syrien.
[Rappelons qu’un avion turc RF-4-E, avec deux pilotes à bord en approche de la frontière syrienne avait automatiquement été identifié et détruit en vol par les missiles anti-aériens syriens de fabrication russe, aux alentours du 20 juin 2012]
De la même façon, les unités de l’Air-Force américaine, stationnées sur la base aérienne d’Incirlik, ainsi que les forces spéciales américaines, déployées sur les installations aériennes de Mafraq, en Jordanie, et les unités américaines, allemandes et hollandaises de service aux intercepteurs de missile Patriot déployées en Turquie, face à la Syrie. Israël était déjà en alerte maximale depuis la semaine dernière. L’estimation qui prévaut au sein des cercles des renseignements militaires à Washington et dans les capitales des pays de l’OTAN, est que l’attaque aérienne israélienne contre le site militaire syrien près de Damas n’était rien d’autre que le coup d’envoi d’un cycle à venir d’affrontements armés, qu’ils s’attendent à voir se déclencher dans le proche avenir, entre Israël, la Syrie et le Hezbollah, avec l’Iran qui attend probablement en coulisses, pour saisir sa chance de mettre la main à la pâte (explosive).
DEBKAfile Reportage Spécial 31 Janvier 2013, 9:51 AM (GMT+02:00)
Adaptation : Marc Brzustowski.