Des soldats britanniques de l'ONU patrouillant sur la "ligne verte", une zone démilitarisée contrôlée par les Nations unies qui marque la séparation de Nicosie entre le Nord et le Sud. Patric Baz/AFP
Le président de la République de Chypre, Dimitris Christofias, et Dervis Eroglu, dirigeant de la "République turque de Chypre du Nord" (RTCN), uniquement reconnue par Ankara, n'ont guère fait de progrès dans les négociations en vue de réunifier l'île, divisée depuis 1974, et le gouvernement turc ne cache pas sa frustration devant le manque d'avancées.
Dans une interview accordée à Londres au journal chypriote turc Kibris, le ministre turc des Affaires européennes, Egemen Bagis souligne que son pays soutiendra tout accord conclu entre les deux parties mais qu'en cas de désaccord sur une réunification, d'autres scénarios sont possibles.
Il évoque ainsi "une réunification après accord entre les deux dirigeants (chypriotes), la création de deux Etats indépendants après arrangement entre ces deux dirigeants si aucun accord n'est trouvé sur la réunification, ou alors l'annexion de la RTCN par la Turquie". "Voilà toutes les options qui sont sur la table", ajoute-t-il.
De nombreux Chypriotes turcs sont toutefois hostiles à l'annexion. Ozkan Yorganciogly, numéro un du CTP, principal parti d'opposition dans le nord de l'île, a déclaré à la chaîne de télévision turque NTV que cette idée était "inacceptable".