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Série télévisée très populaire en Turquie, la Vallée des loups, qui décrit les aventures d’un agent secret turc valorisant l’action violente et le nationalisme, est au centre d’une nouvelle poussée de fièvre entre la Turquie et Israël.
Dans le dernier épisode du feuilleton, qui a provoqué l’ire des responsables israéliens, le "Rambo" turc, Polat Alemdar, prend d’assaut une mission diplomatique pour sauver un enfant turc kidnappé par le Mossad (services israéliens de la sécurité extérieure), tuant un agent.
Dans une scène, on voit du sang gicler de la tête de l’agent israélien touché par les balles du pistolet d’Alemdar, et maculer une étoile de David. Lorsqu’un deuxième agent lui signale qu’il est en territoire étranger et qu’il commet un crime de guerre, Alemdar lui répond : "Il n’y a que vous qui êtes autorités à commettre des crimes de guerre ?"
Les dialogues nationalistes et les opérations victorieuses des agents turcs constituent les traits caractéristiques du feuilleton culte, diffusé depuis 2003.
Les premières séries, qui ont fait de Polat Alemdar un véritable héros national, relatent comment il a réussi à infiltrer la mafia pour faire plier ses chefs.
En parallèle au succès immédiat du feuilleton, une partie du public et de la presse a demandé aux autorités audiovisuelles qu’il ne soit plus diffusé arguant du caractère nationaliste, raciste et chauvin des thèmes choisis, incitant les jeunes à la violence.
La Vallée des loups : Irak, un film inspiré de la série télévisée et d’un fait réél en 2003 lorsque des soldats américains ont arrêté 11 membres des forces spéciales turques opérant en Irak en leur passant des sacs sur la tête, a battu des records d’audience en Turquie en 2006.
Dans le film, Alemdar est à la tête d’un groupe d’élite qui passe en Irak pour réparer l’humiliation subie par le commando turc.
Les soldats américains y sont présentés notamment comme des trafiquants d’organes et des tortionnaires. On y voit des soldats américains extraire un organe sanguinolent des entrailles d’un détenu irakien, puis le déposer dans un des conteneurs à destination de l’étranger, notamment d’Israël.
Ce passage a suscité les plus vives critiques et traduit, selon nombre d’observateurs, un antisémitisme flagrant.