Pour Parution Immédiate, 13 Juin, 2012
Le Centre Wiesenthal presse les Autorités Norvégiennes d’agir, à la suite du marquage au fer rouge d’un adolescent israélo-norvégien.
Le Centre Simon Wiesenthal a exigé, aujourd’hui, que les Autorités Norvégiennes prennent des mesures immédiates contre les auteurs, à la suite du marquage au fer rouge d’un jeune élève dont le père est Israélien. L’incident est intervenu, lors d’un barbecue scolaire, à Oslo, lorsque ses camarades d’école ont chauffé une pièce de monnaie au feu et l’ont pressée sur le cou du jeune garçon, laissant alors des brûlures indélébiles. L’école n’a pas réussi à joindre sa mère, à la suite de l’incident violent et les auteurs n’ont subi qu’une vague réprimande de la part de l’enseignant. Ce n’est pas la première fois que l’adolescent est la cible de violences antisémites. En 2010, sa mère a confié, dans le cadre d’une émission norvégienne, qu’elle avait peur pour la vie de son fils, après qu’il ait reçu des menaces de mort et qu’on le désignait comme un « Porc Juif » ou un « Satan Juif ». Elle déclarait que dans chaque cas, l’équipe pédagogique de l’école avait refusé d’intervenir (prendre connaissance de détails supplémentaires de ces affaires, dans le lien suivant : )
“Qu’est-ce qui doit encore arriver, avant que les autorités scolaires se dressent pour faire seulement appliquer les droits d’un enfant juif dans une école norvégienne ? « a demandé le Rabbin Abraham Cooper, doyen associé du Centre Wiesenthal. 3nous exigeons que les autorités tiennent les auteurs pour responsables de ce crime haineux et de ceux en charge de l’éducation des enfants scolarisés en Norvège, soit l’offre d’un environnement sécurisant pour tout élève, y compris les enfants juifs », ajoutait Cooper.
Le Centre Simon Wiesenthal s’est élevé contre l’accroissement de l’antisémitisme et de la rhétorique anti-israélienne en Norvège, y compris lors de la déclaration du Ministre des Affaires étrangères, condamnant les actions d’Israël durant la Guerre des Six Jours de 1967, et la menace persistante de boycotts anti-israéliens dans les universités et des laboratoires de recherche.
Marcial Laviña
Assistant Directeur des Relations Publiques
Simon Wiesenthal Center
Museum of Tolerance
P: 310.772.2455
F: 310.553.4521
Grete Faremo, Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique,
Postboks 8005 Dep0030 Oslo Norway
Madame le Ministre,
Le Centre Simon Wiesenthal est une organisation juive internationale des droits de l’homme, qui relaie l’expression de 440 000 membres. Etabli en 1977, et dont les quartiers-généraux se trouvent à Los Angeles, il tire les enseignements de la Shoah pour analyser les phénomènes sociétaux contemporains liés aux préjugés et à la discrimination. Le Centre constitue également une ONG ayant un statut consultatif auprès des instances de l’ONU, de l’UNESCO, de l’OSCE, de l’Organisation des Etats américains et du Conseil de l’Europe.
Nous sommes très choqués d’apprendre le marquage au fer rouge d’un enfant juif, lors d’un barbecue, ce lundi, dans une école secondaire d’Oslo.
<http://www.israelwhat.com/2012/06/12/anti-semitism-in-norwegian-schools-now-they-are-fire-branding-jewish-kids/>
Apparemment, cet enfant a fait l’objet d’actes d’intimidations antisémites et de violence, au cours des deux dernières années, d’après ce que l’on rapporte, au seul motif que son père est Israélien.
Ce qui est même plus stupéfiant encore est que, en dépit du fait que sa mère a clairement mentionné des agressions contre son fils dans les actualités du soir de la radio NRK, en 2010, il n’y a eu aucune réaction de la part de l’école, de la police ou des autorités gouvernementales.
L’enfant a déclaré qu’il est dans l’obligation de se maintenir à l’écart des autres enfants norvégiens et musulmans et de cacher l’identité de ses parents, s’il veut éviter des attaques antisémites continuelles.
Madame le Ministre, ces jeunes incitateurs à la haine scolaire sont les racistes de la même espèce que Breivik, pour l’avenir de la Norvège. Vous détenez la lourde responsabilité de protéger tout enfant menacé, et, particulièrement, cette victime prise pour cible simplement parce qu’il est juif.
Le silence de l’école, l’inaction de la police et de votre gouvernement, rappellent trop un autre Norvégien, collaborateur nazi durant la Seconde Guerre Mondiale, le dénommé Quisling.
Notre Centre vous exhorte à engager une investigation immédiate de ce dossier et une action de protection judiciaire, alors que la perpétuation de la loi du silence équivaudrait à de la complicité avec ces actes criminels.
Respectueusement vôtre,
Dr. Shimon Samuels
Directeur des Relations Internationales.
CC: Rabbi Marvin Hier, Doyen et Fondateur, Centre Simon Wiesenthal, Los Angeles
Rabbi Abraham Cooper, Doyen Associé, Centre Simon Wiesenthal, Los Angeles
Adaptation : Marc Brzustowski