Manfred Gerstenfeld Interviewe Georges-Elia Sarfati[1]
« La plupart des gens pensent que le langage, et en particulier le discours, est transparent et qu’il sert à transmettre de l’information. Or chaque mot a une histoire, et cette histoire pèse de tout son poids sur l’usage de chaque mot, même si l’on en n’est pas conscient. Loin d’être neutres, les mots servent à introduire une certaine vision de la question qu’on traite. «C’est particulièrement clair dans le cas de l’antisémitisme et de ses manifestations, dont l’antisionisme. En analysant la diversité du phénomène de la judéophobie, on découvre qu’il existe une archive très structurée, et que cette archive est recyclée depuis des siècles pour servir contre le peuple juif à chaque génération. Cette archive a pour but de criminaliser toutes les formes de l’identité juive : spirituellement, par l’antijudaïsme religieux ; culturellement, par l’antisémitisme, et sociopolitiquement, par l’antisionisme. »
Le Professeur George-Elia Sarfati, professeur des Universités, a mené des recherches sur cette relation trouble entre opinion et discours. Il démontre à quel point le langage est chargé, en prenant comme exemple les usages du mot « antisionisme ». Il a poursuivi sa démonstration à travers plusieurs ouvrages, dont le premier, intitulé : La Nation Captive[i], portait déjà sur le rôle que la propagande soviétique a joué dans la formation de l’idéologie antisioniste dans le contexte de la Guerre froide.
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Le Dr. Manfred Gerstenfeld préside le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.
Adaptation Marc Brzustowski, revue et enrichie par George-Elia Sarfati.