Il faut reconnaître qu'après que le chef local de la police ait fait son show, le sujet a rapidement quitté le devant la scène...
http://www.actu.co.il/2010/03/
C’est dans un état de choc mélangé à un fort sentiment de rage que les médias arabes ont couvert l’affaire de l’élimination d’Al Mabhouh à Dubaï.
Le 15 février 2010, l’Intendant de la police de Dubaï a convoqué une conférence de presse. Il a fièrement exhibé les photos des présumés suspects de l’élimination de Mahmoud Al Mabhouh. Alors que les Israéliens ont pris connaissance de cette affaire par la presse hébraïque, il est très important de comprendre comment le monde arabe s’y réfère et quelle en est la conséquence pour lui.
Les photos de ces hommes en tenue de sport circulant en toute quiétude dans un Etat arabe et y faisant comme bon leur semble, ont eu un impact considérable. C’est la première fois qu’il a été donné à des téléspectateurs dans le monde arabe de voir une action suspectée être une opération du Mossad. Les médias arabes sont friands du moindre détail et se font caisse de résonnance de la plus invraisemblable rumeur sachant que c’est une occasion unique qui ne reviendra pas.
Aucune expression de dédain ou de mépris envers les présumés exécuteurs du Mossad de cette opération n’a été enregistrée dans la presse arabe. Au contraire.
La presse arabe a préféré féliciter la police de Dubaï pour avoir réussi à filmer l’évènement comme jamais cela ne s’est fait auparavant.
Ce qui revient dans les reportages des médias arabes, c’est la sensation de surprise totale. Comment des étrangers ont pu s’introduire dans un Etat arabe et y faire ce qu’ils veulent?
La presse arabe s’est appesantie comme pour attiser les flammes sur les implications politiques de cette élimination et sur les tensions diplomatiques entre Israël et la Grande Bretagne. Elle a même fortement recommandé au gouvernement autrichien de vérifier l’activité sur son territoire en rapport avec l’élimination d’Al Mabhouh.
C’est la première fois que le téléspectateur arabe a pu observer de visu la capacité opérationnelle d’une entité étrangère, l’information précise sur le lieu et le moment de l’arrivée d’Al Mabhouh et la manière avec laquelle il a été éliminé.
Dans les histoires et l’imagination moyennes orientales, se sont développées des légendes concernant le Mossad que même les meilleurs auteurs de romans d’espionnage ne seraient en mesure d’inventer. Ce qui ressort en général dans ces fantasmes, ce sont des variantes de scénario d’attirantes espionnes qui séduisent les candidats à l’élimination et exploitent leurs faiblesses humaines.
Ce qu’il faut pour tempérer cette fièvre « espionite », c’est affirmer qu’en dépit de la volonté arabe de faire monter la tension entre Jérusalem et Londres, on peut être sûr que l’ambassadeur d’Israel en Grande-Bretagne jouera sa partition dans cette opérette diplomatique et ne se vexera pas, même s’il est convoqué par le Foreign Office pour se faire vertement réprimandé. Les entretiens de coordination et de collaboration reprendront de plus belle entre les deux pays et le calme reviendra.