Le Prix Nobel d'Obama pour une Utopie?
Par
Thérèse ZRIHEN-DVIR
Admettons que le comité qui nomme et distribue impartialement les prix Nobel pour la Paix cherche réellement à honorer toute personne qui lutte pour instaurer la paix dans le monde. Nous avons devant nous quelques bons exemples comme Jimmy Carter, ancien président des États-Unis qui reçut son prix Nobel pour la paix, pour ses efforts en faveur de la paix, la démocratie, les droits de l'homme et le développement économique et social dans le monde. Il tient à son compte les négociations entre Israel et l'Égypte conduites au camp David qui culminèrent par la signature d'un contrat de paix, réticent peut-être, entre les deux pays.
Cette victoire/brèche brillante dans la muraille de la ligue arabe qui interdisait préalablement tout contact avec Israel, fut avérée et appréciée et lui valut le prix Nobel de paix qu'il reçut en reconnaissance de ses efforts.
Inutile de s'attarder sur certains faits et analyses qui le firent chuter, plus tard. Il est et reste toujours l'initiateur du momentum de paix entre l'Égypte et Israel.
Dans son ensemble, le prix Nobel a été offert à des personnages diligents dans l'action humanitaire comme Mère Thérèse, qui consacra sa vie aux pauvres, aux malades, aux laissés pour compte et aux mourants. Perçue comme un modèle de bonté et d'altruisme, son nom a été régulièrement évoqué dans la presse indienne et occidentale.
Inutile de citer les noms de tous ceux qui furent honorés du prix Nobel de la paix, mais il est important d'évoquer que ces prix furent octroyés seulement après que les efforts et agissements de ces lauréats avaient été dûment confirmés.
Généralement, le ou les lauréats sont élus après débats, discussions et votes clos en Octobre. Leur identité est révélée lors d'une conférence de presse officielle dans la vieille ville d'Oslo. Entre les années 1901 et 1955, ces nominations étaient tenues secrètes, et ainsi quand certaines de ces listes furent révélées à la presse ces dernières années, le monde fut surpris de constater qu'Adolf Hitler avait été un temps nommé en 1939 par Erik Brandt, membre du parlement suédois, avant que ce dernier ne revienne sur sa décision quelques jours plus tard. Même Bénito Mussolini en 1935 et Joseph Staline en 1945 et en 1948 sont aussi mentionnés.
Impartialité et intégrité disons-nous? Ce qui revient à conclure que cette commission n'est pas forcément composée que de personnes qualifiées et intègres.
Or, l'absurde continue ces dernières années à envelopper cette commission qui ne cesse à ce jour de faire des erreurs tragiques comme celle de nommer Arafat, un terroriste invétéré pour le prix de la paix. Arafat, comme tout le monde le sait, possède l'étonnant et obscur curriculum d'assassin, de terroriste, de manipulateur, de kidnappeur, de voleur, "le loup dans la bergerie" que cette même commission a affublé du manteau de gloire. Honnêtement, si un jour cette commission venait à me proposer le prix Nobel de la paix, j'y penserais à deux fois. Je ne serais guère flattée d'avoir mon nom accolé à celui d'Arafat.
Distribuer des prix Nobel de la Paix à des individus pour le simple fait qu'ils nourrissent, ou sont soupçonnés arborer des intentions pacifiques qu'ils se destinent (?) à implémenter, tient du rocambolesque. Il existe pour cela un magnifique dicton qui répond à ce genre de situation: L'enfer est pavé de bonnes intentions.
Le prix Nobel de la paix fut jeté aux pieds d'Arafat qui devait bien se tordre de rire de la stupidité du monde et surtout de celle de la commission. Une fois son trophée et son argent empochés, il reprit le chemin familier qui lui convenait, celui de la terreur.
Israel fut le premier a payer le prix inestimable en vies humaines, plus de 1500 personnes, enfants, femmes, vieillards, soldats périrent durant le règne néfaste d'Arafat à Gaza.
Mais la commission persiste dans son affaissement et ne semble pas avoir acquis quelque lucidité depuis. Offrir le prix Nobel de la paix au président des USA Obama pour "ses bonnes intentions", n'est pas une récompense pour des actes, mais une sorte de pari en fonction de ses discours et projections. S'acheminera-t-il vers ce qu'il assure de vive voix? Or, ne savons-nous pas que les promesses, les engagements et les actes peuvent s'écarter du souhaitable lorsqu’ils se coltinent à la réalité. Ce prix a, peut-être, pour intention de lui lier un peu les mains, consistant à l'inciter à se conformer au "dialogue" et à ne prendre aucune décision par réaction à une absence de dialogue iranien. Le paradoxe étant ici que "ne rien faire" conduit à la prolifération des armes nucléaires et à la paix… des cimetières. Il pourrait, en ce cas, devenir indirectement le correspondant servile du "Ne rien faire" et complice objectif de vrais terroristes par une éventuelle abstention d'agir.
Pour garantir une paix durable, il faut se préparer à la guerre, pour mieux l'éviter et dissuader l'ennemi de ne pas s'y aventurer.
La paix est une affaire trop sérieuse pour être négociée par des pacifistes ou par des novices et des rêveurs.
Thérèse Zrihen-Dvir
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