Notre source assure ce soir que « le général Assef Chawkate, beau-frère du président Assad (époux de Boushra Al-Assad) et ancien homme fort des renseignements militaires propulsé au poste de vice-ministre de la Défense, a bien été tué dans « l’attentat au poison » mené dans la nuit de samedi à dimanche. La dépouille de Chawkate a été ramenée dans son village natal d’Al-Medehleh, dans la province de Tartous, par hélicoptère depuis Damas. Le cadavre de Chawkate a fait une escale dans l’hôpital Al-Bassel de Tartous (du nom du fils aîné de Hafez Al-Assad, Bassel, tué dans un accident de la route en 1994), vidé de ses patients par la force, pour l’occasion. La dépouille a été inhumée ce lundi, alors que les jeunes du village ont déployé des drapeaux noirs en guise de deuil. D’autres se sont rendus dans la région de Talkalakh, près de la frontière libanaise, et y ont incendié une dizaine de maisons appartenant à des sunnites, en guise de représailles ».
Notre source confirme par ailleurs « le décès par empoisonnement du général Daoud Rajha, ministre de la Défense, et de Hisham Ikhtiar, chef du bureau de la Sécurité nationale à la direction du Baas et principal responsable de la répression et de la torture, alors que les trois autres hauts responsables, victimes du même attentat, sont toujours soignés à l’hôpital Al-Shami, placé sous haute surveillance ».
Les affirmations détaillées de notre source contredisent cependant les démentis du régime, qui a diffusé dimanche des enregistrements de deux hauts responsables dans une tentative de prouver qu’ils sont en vie. Or, rien ne prouve la date des enregistrements qui remonteraient à plusieurs mois. « Le microphone de la télévision syrienne portait en effet l’ancien logo de la chaîne », affirme par exemple le site syrien « All4Syria ». En tout état de cause, dans un pays opaque comme la Syrie, les affirmations des uns et les démentis des autres ne font qu’accentuer la confusion. Ce qui est certain, c’est que le régime poursuit le massacre de la population, et que les combats se déroulent désormais au cœur de Damas, comme les violents accrochages signalés ce soir dans le quartier Al-Qaboune, près du commandement des forces spéciales.
Dario S.