Les contribuables sont-ils en train de financer le dangereux unilatéralisme palestinien?
Par Jonathan Schanzer - 28/06.11 02:17 PM ET
Adapté par Marc Brzustowski
Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info
L’Associated Press a rapporté hier que « les délégations palestiniennes feront le tour de près d’une dizaine de pays pour tenter de battre le rappel d’un soutien plus conséquent à leur candidature aux Nations-Unies visant à la reconnaissance (unilatérale) d’un Etat Palestinien”.
Dans les semaines à venir, les représentants palestiniens démarcheront le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et plusieurs autres pays dont le nom n’a pas été révélé, mais qui n’ont pas encore endossé le projet palestinien en vue d’une déclaration unilatérale d’indépendance (DUI) devant l’Assemblée Générale de l’ONU, en septembre.
Ces visites se déroulent après que la porte-parole de l’OLP, Hanan Ashrawi, a poursuivi des objectifs identiques dans d’autres capitales à travers l’Europe, et que le responsable de premier plan, Nabil Shaath se soit rendu en missions de lobbying en Arménie, en Moldavie, aux Philippines, au Mexique et en Colombie. Un peu plus tard, au cours de l’été, des ambassadeurs palestiniens s’envoleront tous vers Madrid, afin de mettre au point et de discuter leur stratégie européenne.
Voici une question que doit se poser le Congrès : d’où provient l’argent qui leur sert à organiser ces voyages ? Les séjours diplomatiques aux frais de la princesse ne poussent pas dans les arbres.
En mai dernier, Le Premier Ministre Salaam Fayyad se plaignait du fait que l’Autorité Palestinienne se trouvait confrontée à une crise économique, parce que les nations donataires reportaient ou suspendaient leurs envois de fonds.
Cela n’a pas été le cas en ce qui concerne les financements américains, qui, d’après tout ce qu’on en dit, continuent à affluer. Dès lors, il est raisonnable d’affirmer que le Congrès a payé pour que la diplomatie des Palestiniens puisse se lancer et, littéralement, encercler Washington.
Plusieurs députés ont déjà fait entendre leur désapprobation d’une déclaration d’un Etat Palestinien cet automne. Ils perçoivent une telle résolution non-contraignante de l’ONU comme inappropriée et imprudente, parce qu’elle accentuera inopportunément les tensions avec les Israéliens, et pourrait déclencher un nouveau conflit armé dans les territoires disputés. D’autres legislateurs cherchent le moyen de refuser des fonds en direction du gouvernement d’unité Hamas-Fatah, si jamais il parvenait à terme.
Les Etats-Unis déboursent à fonds perdus une somme estimée à quelques 600 millions de $, chaque année. Washington a-t-il, par inadvertance, permis qu’une partie de ces dollars venant de la poche du contribuable soit dépensée au profit de la poursuite d’une déclaration dangereuse d’un Etat Palestinien à l’ONU en septembre ? Le Congrès devrait sérieusement se pencher sur la question.
Jonathan Schanzer est vice-Président de la recherche à la Fondation pour la Défense des Démocraties.