En apparence, il semble que Barack Obama ait tenu, ce dimanche, devant le congrès de l’AIPAC, des propos bien plus mesurés et compréhensifs que ceux qu’il avait tenus quelques jours auparavant, concernant l’évolution du monde arabe et l’avenir des relations israélo -palestiniennes. Le 19 mai, il avait soulevé un fort émoi et une grande inquiétude, en se référant aux frontières d’avant 1967, en vue de la création d’un Etat palestinien qui, à ses yeux, va de soi. Bien sûr que, face aux délégués de l’AIPAC , et compte tenu de l’influence incontestable de cette dernière organisation , il a « bémolisé », si l’on peut dire, son discours et, comme d’habitude, fait vibrer la corde sensible des congressistes.
Aux Etats-Unis, la campagne pour les Présidentielles a commencé et aucun candidat ne peut se permettre de prendre l’électorat juif – ou tout autre électorat d’ailleurs – à rebrousse- poil. Il n’empêche que la politique d’Obama au Moyen Orient a conduit celui-ci dans la tourmente et, pour les relations israélo – palestiniennes dans une impasse. Il faut se souvenir que dès le début de son mandat, l’actuel Président des Etats -Unis a cru devoir adopter à l’encontre de l’Etat souverain d’Israël une attitude comminatoire, qu’il s’agisse des constructions à Jérusalem ou du contenu même de ces négociations.
On se souvient, aussi, à quel point ce changement d’attitude au regard des Présidences Bush et Clinton avait, dans un premier temps, tétanisé le gouvernement Nétanyahou.