Le chef de la sécurité du Hezbollah, Wafiq Safa, marié à la sœur de Nasrallah.
Le Hezbollah chi’ite libanais, après un palmarès de 25 ans de kidnappings et de meurtres contre des Israéliens, des Américains et d’autres Occidentaux, est stupéfait de recevoir la monnaie de sa pièce, cette semaine, lorsque les rebelles syriens, comprenant des membres de l’Armée Libre Syrienne, ont annoncé détenir deux groupes séparés de ses membres.
Le premier groupe de onze s’est fait capturer le 22 mai, dans un bus parti d’Alep pour un pèlerinage en Iran. Le second épisode a envoyé une onde de choc roulant jusqu’à Téhéran et le commandement des Brigades Al Qods. Les sources du renseignement militaire de Debkafile révèlent que des commandos encore non-identifiés, guidés apparemment par des renseignements précis, cette semaine, a pris le contrôle d’un véhicule du Hezbollah circulant à travers la Syrie et a capturé cinq officiers supérieurs de haut-rang du Hezbollah. Un sixième est parvenu à s’échapper. Réussissant à rejoindre Beyrouth, il a rapporté que les officiers étaient détenus en otage par l’ASL. Malgré le voile du secret imposé à cet épisode, Debkafile est en mesure de révéler les noms des officiers kidnappés comme étant : Ali Safa, un officier supérieur du renseignement du Hezbollah et neveu du Secrétaire-Général Hassan Nasrallah (son père, Wafiq Safa, chef de l’agence interne de sécurité de l’organisation, est marié à la sœur de Nasrallah).
Le groupe enlevé comprend aussi Hussein Hamid, commandant-adjoint des forces du Hezbollah au Sud-Liban ; Ali Zerayb, membre du conseil du Jihad du Hezbollah – l’équivalent de son commandement général ; Hassan Arzouni, chef du renseignement à Bint Jbeil, zone frontalière d’Israël ; et Aras Shoeib, responsable de l’entraînement dans la vallée de la Beqaa, à l’Est du Liban.
Nos sources rapportent que le groupe est tombé dans une embuscade à 15 kilomètres à l’ouest de Damas, après qu’il ait quitté la base militaire syrienne d’Al-Hame, à 4 kms de la capital syrienne. C’est là que le Hezbollah préserve ses missiles lourds Scud-D de longue portée, aussi bien que ses Fajr, Zelzal et ses roquettes Fateh 110. Les quartiers généraux du Hezbollah à Beyrouth soupçonnent que le véhicule transportant les officiers a été tracé depuis les cieux et que sa direction a été renvoyée aux kidnappeurs qui attendaient en embuscade.
Les commanditaires du Hezbollah à Téhéran ont été stupéfaits de découvrir que le noyau dur du cercle dirigeant de sa succursale libanaise était tombé entre des mains hostiles, au beau milieu de la crise international qui afflige leur principal allié, le Président syrien Bachar al Assad – et cela pratiquement sous son nez.
DEBKAfile Reportage exclusif 1er juin 2012, 6:11 PM (GMT+02:00)
http://www.debka.com/article/22051/
Adaptation : Marc Brzustowski