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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 14:32

 

Zabludoff (Copier)

Sydney Zabludoff

1948-o -refugies-juifs-fuyant-la-judee (Copier)

 

 

 

Manfred Gerstenfeld s’entretient avec Sidney Zabludoff



“Pas loin d’un million de Juifs sont devenus des réfugiés, lorsqu’ils ont été expulsés en masse des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, après 1948. D
ans bien des cas, leurs ancêtres avaient vécu là depuis des milliers d’années. Avant 1948, il y avait plus d’un million de Juifs, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, à l’extérieur de la zone géographique qui est devenue Israël. Leur nombre total a chuté de moitié, au cours des années qui ont suivi la guerre de 1948, puis a encore décliné à quelques 100. 000 individus, à la suite du conflit de 1967. La population juive a continué de décroître, au cours des années suivantes et, en 2012, elle représente tout juste 30 000 personnes.

“On ne connaîtra jamais le nombre exact de Palestiniens qui ont fui Israël, de novembre 1947 à décembre 1948. La configuration la plus plausible est d’environ 550.000 personnes. A cela, on doit ajouter environ 100.000 nouveaux réfugiés de la guerre de 1967, portant le total net à 650.000 réfugiés. Dès lors, le nombre de Juifs contraints de fuir, à cause des exactions des pays où ils vivaient, a dépassé le nombre réel de réfugiés palestiniens, de près de cinquante pour cent. »

Sidney Zabludoff est un économiste qui a travaillé pour la Maison Blanche, la CIA et le Département du Trésor, depuis plus de trente ans. A partir de sa retraite en 1995, il s’est principalement consacré à des sujets liés à la restitution des biens juifs spoliés au cours de la période de la Shoah.

“La différence, concernant la perte calculée des biens individuels, est même encore plus grande. On doit faire remarquer qu’il est impossible de déterminer la valeur exacte des biens perdus et divers arguments peuvent être retenus, selon la valeur relative à un certain type de biens. On doit l’estimation la plus crédible des biens abandonnés par les Palestiniens fuyant la guerre de 1948 à John Measham Berncastle, qui a entrepris cette tâche au début des années 1950, sous l’égide de la Commission des Nations Unies pour la Conciliation en Palestine (UNCCP) nouvellement formée. Son estimation atteint 120 millions de livres palestiniennes, dont environ 100 millions concernent les terres et habitations et 20 millions les propriétés mobilières. On doit ajouter à cela cinq autres millions de livres, gelés sur comptes bancaires.

“Ce total de 125 millions de livres palestiniennes s’élevait à 350 millions de $ en 1948. Cela équivaut à 650 $ par tête, pour chaque réfugié de 1948-1949. Ce chiffre semble raisonnable, lorsqu’on le compare à des données similaires. Par exemple, les avoirs pour l’Europe de l’Est, vers la fin des années 1930, oscillaient entre 550 $ à 700 $. Ce sont les meilleures statistiques disponibles concernant l’évaluation des biens. A cela, on doit ajouter les possessions perdues par ces 100.000 Palestiniens supplémentaires, qui ont dû fuir, à la suite de la guerre de 1967 et les 40.000 personnes déplacées (IDPs) à l’intérieur même d’Israël. Ces dernières sont inclues, même lorsqu’on leur a souvent offert une nouvelle propriété et/ou des compensations. A un taux réaliste de 700 $ par tête, cela s’élèverait à 100 millions de $ supplémentaires, pour ce qui concerne les biens palestiniens perdus. Ainsi, le total des biens perdus par les Palestiniens est proche de 450 millions de $. Selon les prix en vigueur en 2011, cette somme équivaudrait à 4, 2 milliards de $.

“Une estimation comparable des biens perdus par les Juifs fuyant les pays arabes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord s’élève à 6, 5 milliards, selon les valeurs monétaires de 2011. Il y a deux raisons essentielles à cette valeur plus forte des biens perdus par les réfugiés juifs. D’abord, le nombre de réfugiés juifs est supérieur d'environ 50% à celui des réfugiés palestiniens. Deuxièmement, la composition démographique des deux groupes était diversifiée. Un plus grand pourcentage de la population juive était urbanisé, principalement composée de marchands et de professionnels, qui pouvaient tendre à accumuler plus de moyens que la population de Palestine, qui était essentiellement  rurale.

“D’autres considérations méritent d’être prises en compte. Une inconnue de taille concerne les propriétés communales, telles que les hôpitaux, les mosquées et synagogues, ainsi que les écoles religieuses. Une estimation porte la valeur de telles propriétés possédées par des Juifs en Egypte à 600 millions de $, en dollars de 2011. On peut assurer que là encore, les sommes concernant les Juifs sont bien plus importantes que celles dues aux Palestiniens, à cause du plus grand nombre de réfugiés et d’un taux de constructions abandonnées bien plus dense.

“D’un point de vue global, le problème des Réfugiés Palestiniens est unique en son genre. Depuis 1920, toutes les autres crises graves générant des flux de réfugiés, impliquant des échanges de populations ethniques ou religieuses, tout en créant d’énormes difficultés, ont été réglées en une seule génération. Des problèmes, tels que le droit au retour et les compensations n’ont jamais été résolus de manière satisfaisante et ont largement sombré dans l’oubli. Comme dans le cas des réfugiés juifs du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, tous les réfugiés non-palestiniens ont été absorbés au sein de leur nouvelle patrie. De telles circonstances sont survenues dans le cas des controverses gréco-turques et indo-pakistanaises, aussi bien qu’à cause de l’énorme afflux de réfugiés dû à la Seconde Guerre Mondiale.

“Dans la plupart des crises d’après l’ère de la Seconde Guerre Mondiale qui ont provoqué des flux de réfugiés, les compensations ont été accordées sous la forme d’une assistance temporaire et se sont taries en à peine quelques années, alors que les réfugiés s’assimilaient de plus en plus dans leurs nouveaux environnements. Il n’y a bien que le problème des réfugiés palestiniens qui ait persisté aussi longtemps. La conséquence en est qu’au cours des 62 dernières années, l’UNRWA a dépensé plus de 18 milliards de $ (selon les valeurs monétaires actuelles) pour assister les réfugiés palestiniens. Cette somme représente considérablement plus que les biens que ces réfugiés ont pu perdre.

 « En comparaison, les exemples d’apports de compensations auxquels on a coupé court sont nombreux. On a restitué moins de 20 pour cent des biens perdus par les Juifs dans l’Europe occupée par les Nazis, en dépit du fait que la Shoah ait été un évènement inégalé dans toute l’histoire moderne –l’extermination de plus des deux-tiers de la communauté juive d’Europe Continentale. Ainsi est, pourtant, toute la réalité de la situation à laquelle nous sommes confrontés.

Le Dr. Manfred Gerstenfeld est membre du Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem, qu’il a présidé pendant 12 ans. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

 

Adaptation : Marc Brzustowski.

 

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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