|
On murmure à Bakou que le pays explore avec Israël comment les bases aériennes azéries, ses drones d’espionnage pourraient suppléer en cas de frappe unilatérale contre les installations nucléaires iraniennes. Reuters
L’option israélienne “d’y aller seul” dans l’attaque des sites nucléaires iraniens a mis le Moyen-Orient sur des chardons ardents et perturbé son principal allié en mettant cette question brûlante au paroxysme d’une campagne pour l’élection américaine.
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou exsude d’impatience, lorsqu’il dit que Téhéran n’est qu’à, à peine, un an de la « ligne rouge », après quoi il atteindra sa pleine capacité nucléaire. Beaucoup d’éminents Israéliens, cependant, craignent qu’une frappe unilatérale, sans le renfort des forces américaines, risquerait d’échouer contre un ennemi aussi distant et dont le territoire est aussi vaste.
Mais qe se passerait-il si, même sans Washington, Israël n’était pas tout-à-fait seul ?
L’Azerbaïdjan, cette ex-République soviétique riche en pétrole, à la lointaine frontière nord de l’Iran, selon certaines sources locales, familières de sa politique militaire, explorerait avec Israël de quelle façon les bases aériennes et les drones espions azéris pourrait aider les avions de chasse israéliens à se dispenser d'une attaque sur longue distance.
Il s’agirait de toute autre chose que de la couverture massive de toute sa puissance de feu et d’appui diplomatique que Netanyahou réclame de la part de Washington.
Mais, en répondant à des faiblesses patentes inhérentes à tout plan de guerre israélien – notamment, concernant le ravitaillement en vol, la reconnaissance et les équipages de secours – une telle alliance pourrait faire basculer la façon israélienne d’envisager la faisabilité d’agir sans l’aide américaine.
Cela pourrait aussi comporter de violents effets collatéraux, et nombreux sont ceux qui doutent que le Président azéri Ilham Aliyev prendrait le risque de représailles contre son industrie énergétique dont dépend sa prospérité, ou de provoquer les Islamistes qui rêvent de renverser sa dynastie, à cause de sa poursuite des faveurs de la part d’Israël. | ||||
|
Pourtant, en dépit de démentis officiels, tant de la part de l’Azerbaïdjan que d’Israël, deux anciens officiers supérieurs azéris, ayant des liens avec le personnel toujours en poste, et deux sources du renseignement russe ont tous confié à Reuters que l’Azerbaïdjan et Israël cherchent de quelle façon les bases azéries et ses renseignements pourraient apporter leur contribution à une éventuelle frappe contre l’Iran.
“ D’où les avions prendront-ils leur envol – d’ici, d’ailleurs, vers quelle destination?-, c’est précisément ce qui est en train d’être planifié actuellement », a suggéré un consultant en sécurité, disposant de contacts aux quartiers-généraux de la défense azérie à Bakou. « Les Israéliens… apprécieraient fortement de disposer d’un accès aux bases situées en Azerbaïdjan ».
http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4287140,00.html
Adaptation : Marc Brzustowski.